CMS

Mannick, qu’est-elle donc devenue ?

i01DAX112XXSi je vous parle de Mannick, ça vous dit encore quelque chose ? NosEnchanteurs s’inscrit dans la chanson, si possible sans chapelle, sans dogme ; se riant parfois, plus souvent encore s’offusquant de ces réseaux étanches qui la morcellent artificiellement, lui faisant perdre de son poids face à plus fort qu’elle. Mannick est d’un autre réseau encore, catholique, qui semble vivre en autosuffisance, à l’écart de la chanson justement : à croire qu’on ne peut l’écouter, et c’est dommage, que sur RCF ou autres radios de même sensibilité, n’assister à ses concerts que dans des églises. Mieux vaut ça que de ne pas l’entendre et la voir du tout, me direz-vous… Mannick mériterait toutefois un plus ample public, un auditoire à la mesure de son œuvre. Et toute la place lui étant due dans la chanson. Certes, une partie de son œuvre est lié à son engagement religieux. Mais une toute autre partie, celle que nous connaissons, plutôt que nous connaissions, est celle d’une femme au discours audacieux, féminin, féministe. Dans le milieu des années soixante-dix, entendre Paroles de femme (disque d’or en 1977, Grand Prix de l’Académie Française et Grand Prix de l’Académie du disque Charles-Cros) fut pour beaucoup (comment dit-on beaucoup au féminin ?) plus qu’une découverte : une révélation, comme si une femme chantait tout haut ce que bien d’autres filles et femmes attendaient, espéraient. « Mais un matin de grand soleil / J’ai pris la route des torrents / J’ai bu l’eau forte du réveil / Loin des prisons de trop longtemps / Car j’ai la chance d’être femme / Et je sais le chemin de l’amour / Car j’ai la chance d’être femme / Et je veux le crier au grand jour. »

Elle devenait quelque peu le pendant d’Anne Sylvestre. Catho certes, mais progressiste, osée même dans ses chansons : chanter l’amour entre deux femmes et ce qu’il en coûte (« Lui le mâle outragé dans sa virilité / Exhibe sa rancœur en toute liberté / En réclamant vengeance, pour sauver son honneur ») est chose rare, surtout pour son public. L’exact opposé d’une Frigide Barjot et des réacs de Dieu qui sévissent à présent.

Marie-Annick Rétif, notre Mannick, a seize ans quand elle est une des Collégiennes de la chanson, angevines qui baladent leurs chansons de par la planète. A la dislocation du quatuor, elle rencontre quatre garçons (Jean Humenry, Bernard Haillant, Gaëtan de Courrèges et Jo Akepsimas) et fonde avec eux un groupe de rare anthologie : Crëche. Qu’elle quittera un beau jour pour se lancer dans une œuvre plus personnelle, trouvant chaque fois les mots pour le dire, le chanter. Des mots d’amour, des mots de mère. Des mots militants aussi, face aux injustices, aux malheurs du monde : « Je cherchais le bon ton et j’ai trouvé le cri ! », ajoutant : « Les mots difficiles à dire sont plus faciles à chanter ». Onze albums, de 1976 à 2006, hors ceux spirituels ou pour enfants. En 2010, elle regroupe quelques anciens camarades de Crëche (Didier Desmas, Gaëtan de Courrèges et Charles Gancel) pour nous faire Autrement.

cache_40448670Ce Best of rassemble quelques-un des plus beaux titres de Mannick. Sa Berceuse pour un enfant à naître, Je m’en vais, Brel, Je connais des bateaux, La petite fille d’Afghanistan, Ne touchez pas aux enfants, De mère en fille, C’était toi Grand-père, De quel bleu… Largement de quoi renouer le fil distendu entre Mannick et nous, cause à des réseaux par trop différents et sans doute un a priori mal venu des militants laïcs de la chanson souvent trop sûrs de leur fait. Il nous faut redécouvrir Mannick.

 

Mannick, Best of (23 titres), ADF-Bayard musique 2016. Le site de Mannick, c’est ici. Signalons l’intégrale 1977-2007 en six CD (photo ci-dessus), parue chez le même label.

Image de prévisualisation YouTube
Image de prévisualisation YouTube

37 Réponses à Mannick, qu’est-elle donc devenue ?

  1. Colette Jigourel 30 décembre 2016 à 14 h 36 min

    Dans les années 80, elle s’était rebellé contre une certaine presse qui ne l’épargnait pas. J’ai oublié le titre de la chanson mais je me rappelle les paroles: « Vous qui croyez tout savoir, il est temps que l’on vous réponde que pour lire au travers du monde il existe d’autres regards. Ils ne pèsent pas forcément des tonnes de bons sentiments, comme vous le dites. Mais si vos temples à penser sont trop loin de ma guérite, si vraiment vous ne m’aimez pas, s’il vous plaît n’en parlez pas »

    Répondre
  2. Henri Schmitt 30 décembre 2016 à 14 h 38 min

    Mannick? Bien sur que je m’en souviens. Je n’ai jamais achete ses disques, non pars parceque je n’aimais pas, mais parcequ’il y en avait d’autres, beaucoup d’autres que je voulais ecouter avant.
    Son cote « catho » ne m’a jamais gene car ce n’est pas une integriste ou une reac. Et bien que n’etant pas chretien, la foi chretienne ouverte au partage, a la tolerance et a la critique de ce qui avilit ce monde me parait parfaitement honorable. C’est vrai que l’on voyait souvent Mannick dans les pages de « La Vie Catholique », devenue ensuiite « la Vie » tout court, au grand dam des cathos conservateurs. Mais ce canard avait souvent des articles interessants, et c’est chez eux par exemple que j’ai decouvert Plantu…Je me rappelle d’une chanson en particulier: « l’enfant soleil », dont je pense qu’elle celebrait un enfant trisomique. Je vais aller voir sa page…

    Répondre
  3. Patrice Lucas 30 décembre 2016 à 14 h 43 min

    Une vraie auteur compositeur interprète, pas du tout enfermée dans l’univers catho. Mannick mérite toute notre attention.

    Répondre
  4. Pol de Groeve 30 décembre 2016 à 15 h 09 min

    Que je sache, Forcioli est lui aussi catho et ne s’en cache pas. Sa foi imprègne pas mal son œuvre. Mais il est bien moins catalogué que Mannick ! Allez savoir pourquoi ? Le fait qu’elle soit une femme est-il vraiment étranger à cette image de « chanteuse pieuse pleine de bons sentiments » ?

    Répondre
  5. Claire Bury-f 30 décembre 2016 à 16 h 55 min

    Enfin ! MERCI infiniment de rappeler aujourd’hui qui est Mannick ! Femme extraordinaire, humble et au répertoire exceptionnel ! Elle est venue il y a 3 ans a Andard… contact simple, elle a pris le temps d’échanger quelques mots à la fin du concert et de parler de ses chansons toujours d’actualité… très beau souvenir.

    Répondre
  6. Jean HUMENRY 30 décembre 2016 à 19 h 52 min

    Ma soeur depuis 1966. Les Collégiennes, Crëche et depuis jamais quittés.
    Catho pas catho, c’est le problème de la France. les anglais, les allemands, les américains ne se posent pas ces question?
    La France, c’est les étiquettes… c’est vrai qu’on a chanté dans les églises, mais aussi à l’Olympia, à Bobino ou à Bercy, dans les écoles, dans les prisons, sur les piquets de grèves, à nouveau sous certaines églises pour défendre des sans papier, dans les rues…on a fait la manche.
    On a fait notre boulot de chanteurs, pour le bonheur de partager nos cris, nos révoltes, nos émotions
    Et je l’aime Mannick.

    Répondre
  7. Fortoul Pierre 30 décembre 2016 à 22 h 05 min

    Merci Michel de mettre dans la lumière Mannick, catho certes mais pas réac… Elle à du talent et une voix comme peu de chanteuses de sa génération ont. Les étiquettes nous privent du plaisir d’entendre de « vrais artistes » dans certains festivals… Idem pour Philippe Forcioli, un des plus grands poètes de notre temps.
    On oublie que Mannick à fait partie du Crëche avec Humenry, Akepsimas, Desmas et le regretté Bernard Haillant,

    Répondre
  8. Jeannick Le Gars Rousseau 31 décembre 2016 à 11 h 03 min

    Jamais trop accroché. Trop près de toi mon dieu… mdr. Mais respect

    Répondre
  9. Isabelle Bazin 31 décembre 2016 à 11 h 06 min

    Beaucoup écoutée à l’adolescence ! J’adorais ! « Reeeeste au creux de moaaaaa » !

    Répondre
  10. Armelle Lecoq 31 décembre 2016 à 11 h 30 min

    Amusant, nous en parlions hier avec mon mari, d’elle et de Jo Akepsimas… Dans les années 70, j’ai chanté de nombreuses chansons de leur répertoire…

    Répondre
  11. Pascal Guyot 31 décembre 2016 à 11 h 35 min

    (au vu des commentaires publiés sur facebook)

    Triste ces commentaires (pas tous les commentaires heureusement !),entre le fait de la considérer comme nunuche à religion et chanteuse d’un passé oublié. Le problème des gens c’est qu’une grosse partie des gens ont le cerveau bloqué à une époque, on a l’impression qu’aujourd’hui on passe à autre chose,mais on ne sais pas quoi. Ecoutez le disque de 2010 intitulé « Autrement ». Oui ça reste plus qu’intéressant… Bon j’arrête là mais on peut aimer Boss oméga Jamait Mannick et Joyeux, il suffit de vivre CURIEUX !

    Répondre
  12. Marc Gicquel 31 décembre 2016 à 14 h 21 min

    https://www.youtube.com/watch?v=Avev3iXL8ZA

    Répondre
  13. Marc Gicquel 31 décembre 2016 à 14 h 23 min

    https://www.youtube.com/watch?v=T3Ch0-CNBl0

    Répondre
  14. Evelyne Naeye 1 janvier 2017 à 13 h 49 min

    Je me souviens avoir plusieurs de ses titres dans mes émissions dont : Je connais des bateaux, Parc’qu’elle aime une femme, Les poux, Berceuse pour un enfant à naître, C’est un enfant soleil, J’aime l’automne, Ma Loire, De quel bleu de quel vert, Fils de la terre
    re avec un rythme approximatif et d’oreille

    Répondre
  15. Marc Gicquel 1 janvier 2017 à 13 h 54 min

    J’ai toujours apprécié ce qu’elle faisait, même si je n’ai que des souvenirs lointains, merci MK pour ce bel article. Incidemment, j’ai entendu parler d’elle par Papi Bernard (par ailleurs membre des Compagnons de la Tourlandry), car c’est grâce à elle (et à Jo Akepsimas) qu’il a enregistré un CD superbe de 14 titres… des chansons créées pour ses petits enfants

    Et il faut savoir que Mannick a même été récemment censurée, interdite de chanter dans une église dont le curé ne voulait pas de ses chansons… c’est dire !

    Répondre
  16. Michaël Marinetti 1 janvier 2017 à 13 h 56 min

    Ah chouette !
    Je ne connais «presque pas du tout». J’avais dans les diapasons rouges quelques chansons d’elle dont je ne connaissais même pas la mélodie, du coup j’en chantait quelques unes quand j’étais ado à la guitare avec un rythme approximatif et d’oreille .

    Répondre
  17. Thierry Bacher 2 janvier 2017 à 14 h 33 min

    Voici l’adresse de la page de Mannick sur Facebook. Belle année à tous!
    https://www.facebook.com/mannickchansons/?ref=bookmarks

    Répondre
  18. Schlesser 2 janvier 2017 à 15 h 40 min

    Plaisir de voir que Mannick n’est pas oubliée ! Découverte à l’adolescence, j’ai continué de l’écouter et ses chansons sur la vie des femmes ont accompagné les étapes de la mienne. Elle a aussi (en dehors des chants religieux, souvent superbes, avec Jo Akepsimas, entre autres) des chansons sur des thèmes de société ou politiques !
    Par exemple, sur un des ses albums récents, cette chanson bouleversante, en ce temps de centenaire de la grande guerre :

    https://www.youtube.com/watch?v=2gjAF2G4eOo

    et beaucoup d’autres à découvrir encore !

    Répondre
  19. BUREAU 2 janvier 2017 à 21 h 18 min

    Mannick, une grande Chanteuse ! Une grande Dame ! Ses textes en disent long… Merci de pour ce reportage…

    Répondre
  20. hirondelle de printemps 27 novembre 2017 à 11 h 38 min

    Beaucoup d’émotion ce matin à retrouver le souvenir de ses chants, cette voix, cette femme, mère, humaine, sensible, rebelle, que j’ai tant aimés. Je souffre que cette personne, et tant d’autres, ne soient plus offerte au grand public. Je suis heureuse de renouer, grâce, ce jour, aux poux et aux pervers. Vivent le peigne et les chansons. Merci pour ce beau jour de retrouvailles.

    Répondre
  21. MOTTE 19 janvier 2018 à 17 h 37 min

    Que d’émotion en écoutant à nouveau Mannick que je chantais lorsque j’avais 25 ans environ. Aujourd’hui, j’en ai 62 et depuis fin 2011, je suis moi-même auteur-compositeur, rattachée à la SACEM, parfois interprète, dans ma paroisse, ou aux célébrations de baptême de bébés, avec mon époux… qui fait l’accueil.
    J’aimerais écrire à Mannick mais je ne sais pas où trouver son adresse. Merci de me la communiquer, si c’est possible.
    Isabelle

    Répondre
  22. Bernard Lamberti 21 janvier 2018 à 17 h 25 min

    Quel plaisir de trouver dans les puces ou les vide-greniers des disques de Mannick dont la connaissance m’a manquée au moment de leur sortie. Quelle émotion ou souvent quelle joie de vivre en l’écoutant seule ou avec les « 4 garçons » dans Crëche. Merci pour ton humanité Marie-Annick.

    Répondre
  23. étoile 23 mars 2018 à 21 h 53 min

    MERCI pour ces chansons qui m’accompagnent, pour ce réconfort dans les épreuves de la vie.
    Vos chansons sont d’un merveilleuse justesse et tellement
    d’ actualité.
    Je vous chante encore et toujours.

    Répondre
  24. Marielle 17 avril 2018 à 22 h 18 min

    « on m’a donne le nom de fille mere, une facon polie de me montrer du doigt, de me jeter la pierre avec des gant de soie!… »,
    La danse des prenoms. Tout ca a 35-40 ans! J’ai garde ses disques!
    Mannick est innoubliable!

    Répondre
  25. Bernard Pithon 10 novembre 2018 à 14 h 46 min

    Mais elle chante toujours. Boudée par des organisateurs pour des raisons « d’intolérance », elle est en train de préparer un petit (ou un grand album). Elle m’a fait parvenir quelques titres et c’est toujours bien écrit et profond. Quant à l’interprète… pas de souci. La voix est magnifique. Tiens, l’autre jour un copain me faisait écouter le dernier album de Nolwenn (qui ne contient que des reprises). C’est une excellente chanteuse et je n’ai rien contre elle, mais on donne à Mannick la même orchestration et on obtient un produit d’une égale qualité ! D’ailleurs, il n’y a pas que Mannick dans ce cas, beaucoup de chanteuses sont tout à fait en capacité de faire aussi bien voire souvent mieux !

    Répondre
  26. Pascal Guyot 10 novembre 2018 à 16 h 26 min

    Merci Michel de parler de cette belle chanteuse… Peut être catho mais surtout artiste d’une rare qualité… Et aux textes joliment engagés…

    Répondre
  27. Pascal Blanchard 16 novembre 2018 à 10 h 41 min

    Bien sûr que Mannick chante toujours ! Elle a sorti en 2016 un très bel album en duo avec ML Valentin qui parle de la vie et du coeur des femmes. Il y a aussi un très joli CD Best of la même année. Que de grandes chansons fortes, émouvantes, sensibles.
    Il est injuste et surtout très dommage que tout le monde ne puisse pas la connaître et l’écouter. C’est une femme formidable et une chanteuse généreuse et chaleureuse de grand talent. J’apprécie son écriture poétique, ses musiques et bien sûr sa voix On ne peut être que sous le charme. Ecoutez-la !

    Répondre
  28. vollot 7 septembre 2019 à 20 h 01 min

    Que voguent les bateaux , emportant votre voix.
    Je garde de vous les paroles pour ma mère, cet enfant qui arrive,
    et votre guitare à 12 cordes.
    Votre trémolo , m’a accompagné quand je chante, vous me manquez!
    Avec toute mon admiration.

    Sincèrement vous êtes ma chanteuse préférée.

    Patricia

    Répondre
  29. Beatrice ARCAL8 6 janvier 2020 à 1 h 30 min

    Merveilleuse Mannick, je suis fan, j’aime sa voix, ses textes, je l’écoute tous les jours depuis plus de 40 ans, le titre « goûte moi ce soleil » me donne toujours le frisson, et puis il y d’autres titres comme (fille mère, Brel, la chance d’être femme, je m’en vais, c’était toi grand-père, France est une étoile, votre amour) et j’en passe en fait que du bonheur, alors merci de m’accompagner dans les moments précieux de ma vie
    BÉATRICE

    Répondre
  30. Guy Ballant 13 février 2020 à 23 h 54 min

    Nous avons le bonheur de pouvoir accueillir en Belgique le TRIO à nouveau réuni : Mannick, Gaëtan de Courrèges et Jo Akepsimas.
    Ils chanteront à Châtelineau, Eglise St-Barthélemy, le samedi 9 mai 2020 à 19h, et à Chimay, Collègiale Ss-Pierre-et-Paul, le dimanche 10 mai 2020 à 16h.
    Pas de chants religieux ni de chansons pour enfants, mais des mélodies et des textes qui marquent la vie, qui respirent la sincérité et le désir de remplir une mission, celle de rester près des personnes qui ont besoin de réconfort ou qui cherchent un chemin… de vie !
    Réservations indispensables. Info@enfantsdemadagascar.be

    Répondre
    • Beguin 12 mai 2020 à 10 h 34 min

      Magnifique et puissant, ce trio ! Merci à chacun, Mannick, Jo et Gaëtan : je vous ai écouté en boucle, chacun dans votre parcours différent et si inspirant ! Je suis ce que je suis aujourd’hui en partie grâce à vous trois.
      J’imagine que les concerts belges ont été annulés. Tenons bon et à bientôt les amis !

      Répondre
  31. Monardi Francis 8 octobre 2020 à 20 h 48 min

    J’ai la chance d’apprécier Mannick depuis les années 80 et aujourd’hui 8 octobre 2020 je « tombe » par hasard sur cet hommage à Jacques Brel qui nous à quitté le 9 Octobre 1978 alors que Mannick est née un 9 octobre. Mannick je te souhaite un bon anniversaire. J’adore tes chansons, ta voix. J’ai souvent les larmes aux yeux en t’écoutant. Merci

    Répondre
  32. Philos999 22 mars 2021 à 2 h 43 min

    Mannick, bien sûr, je connais. Etant né dans les années 80, j’ai chanté certaines de ses chansons en classe. Ma grand-mère aimait bien pour son côté catho, ma grand-mère paternelle aimait bien aussi. A la maison, on écoutait régulièrement son album « Paroles de femme » et assez souvent le 33 tours de Jo Akepsimas « Chante pour les enfants volume 2″ où elle fait les choeurs de la chanson « Il est un peu mon ami », et dont elle est l’auteur des textes.

    J’aime bien en fait Mannick. Je conseille d’ailleurs l’écoute de sa magnifique chanson « Brel » sur son album « Je suis Eve ». Le fait qu’elle soit catho, mais progressiste, n’est pas à mon avis la seule chose qui ait freiné sa carrière. Elle chantait des chansons à caractère religieux, mais aussi des chansons à textes pour adultes et des chansons pour enfants. Or, dans les années 80, on n’aimait pas les artistes aux répertoires trop diversifiés.

    Je pense que c’est aussi pour cela qu’Anne Sylvestre, qui chantait des chansons pour adultes et pour enfants, a, peu à peu, été moins médiatisée, et ce, jusqu’à son récent décès en début décembre dernier (2020).

    Je suis aussi de la génération qui a connu Chantal Goya et Dorothée. Et, elles, si leur carrière a été très médiatisée, au point que même si elles ne sont plus très productives aujourd’hui, elles ont toujours leurs fans (comme moi), c’est aussi parce que contrairement à Mannick et à Anne Sylvestre, elles se sont plus concentrées sur un public familial et d’enfants, un peu comme Annie Cordy à partir des années 70.

    Mannick et Anne Sylvestre ne pouvaient pas chanter à la fois pour les enfants et pour les adultes. C’est ainsi et c’est dommage, mais en France on n’aime bien coller des étiquettes aux artistes. Et quand un artiste est trop varié dans son répertoire, cela lui porte plus préjudice qu’autre chose.

    Répondre
  33. Paul Thielen 3 avril 2021 à 19 h 14 min

    J’étais venue là pour chercher de l’eau
    Il avait grand soif et il était beau
    Il m’a demandé de lui en donner
    J’étais étrangère et il m’a parlé.

    Ce soir on a entendu cette chanson sur la Samaritaine pour la veillée de Pâques à Louvain-la-Neuve

    Répondre
  34. MARYSE 18 mai 2021 à 10 h 54 min

    Ce matin, j’écoute en boucle la voix de Mannick….beaux souvenirs des années 70-80… Si seulement je pouvais la recroiser sur scène !!! Puis-je avoir des infos à ce sujet svp? Merci.

    Répondre
  35. Nathalie 1 septembre 2021 à 20 h 16 min

    Mannick, c’est toute mon adolescence, c’est mon tout premier concert, partagé avec mes parents, c’est ses magnifiques textes écoutés en boucle à la maison, c’est beaucoup plus tard, la joie de recevoir en cadeau, l’intégrale de sa carrière. Mannick, j’avais 15 ans lorsque j’ai découvert son oeuvre et la force de ses textes. J’en ai 53 et je les apprécie toujours autant ! Si touchante, Mannick !!

    Répondre
  36. Véronique DELEPINE 29 janvier 2022 à 18 h 11 min

    Je suis si contente, à 56 ans, angevine et fille de parents plus qu’engagés (Gaston et Monique DELEPiNE affaire de Gaston devenu aveugle en 1060 suite aux manifs interdites pour LA Paix en Algérie. Je suis né&e après que mon papa ne soit devenu aveugle aux suites de c »et évènements d’engagés angevins. Adulte à 56 ans, la dernière des 4 filles de Gaston, je retrouve, avec une nouvelle platine vinyle, les disques de jeune fille de La
    Mannick.

    Merci pour la jeune fille que j’ai été, grâce à des gens comme tes parents et les miens, des militants forcenés et convaincus, adaptables et riches.
    Les Catho ouvriers, c’est mon berceau. PAs de soucis. Ils sont forts, et aussi pénibles!!! hahaha.
    Merci de ces disques, dont je peux retrouver, les paroles sans efforts, c’est magique après tant d’années, de se souvenir des paroles, j’adore. Envie de te communiquer cela.
    Merci Madame. Mannick !

    Vive l’Anjou où que tu sois, et quoique tu fasses. Merci Angers, de nous avoir fait exister.
    Bonne suite de vie !

    Véronque DELEPINE

    Répondre

Répondre à Thierry Bacher Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives