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Printival 2017. Vassiliu à la fête

Thomas Pitiot (photos Nicolas Blanchard)

Thomas Pitiot (photos Nicolas Blanchard)

Thomas Pitiot chante Vassiliu, 12 avril 2017, Printival Boby Lapointe, Foyer des campagnes à Pézanas,

 

Thomas Pitiot a pris le parti de la fête pour nous faire partager Vassiliu. Et le pari est réussi. Dès les premières mesures, on tape du pied. Accompagné par sept musiciens dont Florence, une superbe choriste aux couleurs métisse, Thomas plonge avec jubilation dans le répertoire de Pierre et chante ses influences afro-caribéennes. Si on ne connait pas bien Vassiliu – ce qui est mon cas – on doit faire un effort pour comprendre les paroles mais, au bout d’un moment, on s’en fout tant la musique groove et donne envie de danser. Et puis vient Qui c’est celui là en présentation : Thomas fait des incantations à un petit bout de chiffon qui va lui servir à faire fonctionner sa percussion spéciale la « cuica » pour magnifier le tube de Vassiliu.

PIERRE VASSILIU,  « LA VIE À NE RIEN FAIRE » Premier livre de Pierre Vassiliu, paru initialement et furtivement en mai 1989 chez Michel Lafon, éditeur qui, semble-t-il, lâcha cet ouvrage et son auteur au bout de dix jours, les condamnant, le livre et l'auteur, injustement et définitivement. Une autobiographie à laquelle le chanteur de J'ai trouvé un journal dans le hall de l'aéroport, Amour amitié et Lena (de Qui c'est celui-là aussi, mais celui-là, justement, on le connaît) tenait particulièrement, s'y étant investit avec talent et passion. Qui nous raconte sa fuite du boulot-impôts-dodo, avec femme, enfants et chien, direction l'Afrique, loin de tout. Franchise, honnêteté, truculance parfois, c'est le roman de grandes, de très très grandes vacances, à l'aventure. Pour qui connaît ne serait-ce qu'un peu l'œuvre chantée de Pierre Vassiliu, ce livre nous permet de le retrouver, en plus intime encore, parfois serein, aventureux aussi (comme quand, cloué au lit par le palu, il lutte à mort contre une énorme mygale). En « explorateur de la chaleur humaine ». Un livre sympa, comme l'est le personnage. MK Collection Cabaret, L'Harmattan 2017. 294 pages, 29 €

PIERRE VASSILIU EN LIVRE
Premier livre de Pierre Vassiliu, paru initialement et furtivement en mai 1989 chez Michel Lafon, éditeur qui, semble-t-il, lâcha cet ouvrage et son auteur au bout de dix jours, les condamnant, le livre et l’auteur, injustement et définitivement. Une autobiographie à laquelle le chanteur de J’ai trouvé un journal dans le hall de l’aéroport, Amour amitié et Lena (de Qui c’est celui-là aussi, mais celui-là, justement, on le connaît) tenait particulièrement, s’y étant investit avec talent et passion. Qui nous raconte sa fuite du boulot-impôts-dodo, avec femme, enfants et chien, direction l’Afrique, loin de tout. Franchise, honnêteté, truculence parfois, c’est le roman de grandes, de très très grandes vacances, à l’aventure. Pour qui connaît ne serait-ce qu’un peu l’œuvre chantée de Pierre Vassiliu, ce livre nous permet de le retrouver, en plus intime encore, parfois serein, aventureux aussi (comme quand, cloué au lit par le paludisme, il lutte à mort contre une énorme mygale). En « explorateur de la chaleur humaine ». Un livre sympa, comme l’est le personnage.
MK
Collection Cabaret, L’Harmattan 2017. 294 pages, 29 €

Ok, on se dit que Vassiliu, ça bouge. C’est alors que le chanteur décide de rendre hommage à l’auteur qu’était Pierre, avec deux magnifiques chansons, Amour, amitié et Alentour de lune. Là, on redécouvre une très belle plume qui permet de s’envoler dans le nirvana des émotions. Après, reviennent les rythmes enchantés, et Ma maison d’amour s’élève comme une mélopée, un hommage à la vie.

Au bout d’un moment, je m’ennuie à rester là sur ma chaise. Alors je me lève et vais danser avec une vingtaine d’autres spectateurs. Car Vassiliu, par Thomas Pitiot, c’est la fête ; et Vassiliu est à la fête avec Thomas. Ah, que ça fait du bien de bouger son corps ! La vie ça va ? Oui La vie ça va, nous chante Thomas pour terminer. Merci de nous avoir fait découvrir ce pan de la chanson, ce patrimoine, ce casseur de frontières, ce jouisseur de soleils et de parfums d’ailleurs.

Le site de Thomas Pitot, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de Pierre Vassiliu, c’est ici.

 

MAKJA, AVEC FORCE ET CONVICTION

Makja 1En première partie, Makja, un chanteur engagé, militant qui égrène son chant avec force et conviction. Il a un look étonnant, taillé au cordeau, presque militaire dans la forme mais très souple dans le corps. Makja est servi par une scénographie et des lumières simples mais très efficaces. Il distille un chant proche du slam, accompagné avec talent par Mickael Bentz au piano ou au violon.

« Comment serrer les mains des souverains, quand on sait qu’elles sont sales ». Certains mots résonnent d’une actualité brulante ;  il clame et affirme que, s’il est sur scène, « c’est parce qu’il est l’otage de ses convictions ». « J’ai mis mon âme, j’ai mis mon corps au service d’une idée ». On peut, parfois, le trouver un peu donneur de leçons, mais il arrive à nous amener sur le registre de l’émotion, comme avec cette chanson, Je ne peux pas , où, assis sur le bord de la scène, il laisse exprimer sa mélancolique impuissance, porté par sa voix singulière. Ou quand, sur la dernière chanson, il interprète cette ode à la vie en scandant à un enfant : « Cours et ne te retourne pas »

Le site de Makja, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà de de lui, c’est là.

 

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