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Aubercail 2017 : une chanson qui ne fait pas l’autruche

Madjid Ziouane (photo DR)

Madjid Ziouane (photo DR)

Avez-vous remarqué comme le jaune se porte bien ? La pochette du disque de Magyd Cherfi, celle du disque de Mathieu Chedid… Et l’affiche de ce 11e « festival des Mots-dits », d’où surgit une sympathique et inattendue tête qui, à elle seule, pourrait changer la sens de l’expression « faire l’autruche » et réhabiliter utilement cet oiseau coureur. Les maudits ? Oui, non : le festival Aubercail, d’Aubervilliers, aux portes de Paris, sur la ligne 7 du métro.

Aubercail a beau être toute une bande, on associe bien ce festival aux Pitiot père et fils, singuliers Albertivillariens. C’est leur repaire, leur antre. L’an passé, l’équipe a fêté le dixième anniversaire de cette manifestation, qui fut un grand succès. Cette année c’est logiquement celui d’après, qui entame une nouvelle décennie et se doit d’être tout aussi épatant. Au vu du programme, au moins sur le papier, c’est déjà réussi.

17799477_10154702975259833_8068447622373799387_nAubercail est un de ces festivals qui, comme Blanzat et désormais Barjac, osent la diversité dans la chanson, ne se réfugiant pas dans l’entre-soi, offrant à leurs publics respectifs une grande offre quant aux diverses esthétiques de la chanson, quitte à parfois décoiffer, toujours surprendre. Une culture qui ne surprend plus est une culture en voie de disparition. De Sapho à Volo, de Michel Boutet à Madjid Ziouane, de Victoria Delarozière aux Fouteurs de joie (etc), les plateaux s’annoncent réjouissants. Ils le seront.

Longtemps Aubercail vécu dans un chapiteau de toile, de bois et de miroirs. Un Magic Mirrors. C’est dans le dur qu’il poursuit désormais à L’Embarcadère.

Les Fouteurs de joie

Les Fouteurs de joie

Une ville qui a été autant chantée (Mano Solo, Pierre Perret, Michel Mallory et son Cow-boy d’Aubervilliers, Philippe Clay, Robert Ripa, Dominique Grange, Edith Piaf, Léo Ferré…) se devait d’avoir un tel festival. Pas un de ces lieux lèche-bottes du show-biz, aux produits coûteux et à l’obsolescence vite programmée. Non, un d’une chanson plurielle, audacieuse, finement travaillée dans le son et les versifications, qui osent des mariages improbables, élargit le spectre des émotions. Si j’étais médisant (je dois l’être), je dirai un festival à l’exact opposé de la programmation de France-Inter, désormais vulgaire car aux seuls ordres du bizness qui voudrait jusqu’à commander à ce qui se passe dans nos oreilles.

C’est dès ce soir à deux pas, deux stations de métro de Paris.

 

Michel Boutet

Michel Boutet

Mardi 16 mai : Danny Buckton trio + Les Fouteurs de joie ;

Mercredi 17 mai : Victoria Delarozière + Volo ;

Jeudi 18 mai : Michel Boutet + Sapho ;

Vendredi 19 mai : Billie Brelok + Un d’chaque ;

Samedi 20 mai : Florence Naprix + Majid Ziouane + Mao Sidibé.

En jeune public : Thomas Pitiot, Ignatus et les Frères Makouaya.

Le site d’Aubercail, c’est ici.

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