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Pourvu qu’elle sache qui est Leprest

Allain Leprest et Balmino (photo Robert Dubost, déjà publiée sur NosEnchanteurs)

Allain Leprest et Balmino, tous deux dans ce livre (photo Robert Dubost, déjà publiée sur NosEnchanteurs)

J’aime bien Gauvain Sers, jeune et talentueux chanteur qui me touche dans sa sincérité. « Pourvu qu’les p’tits cochons ne l’mangent pas » disait souvent ma maman, avec grande sagesse. Je pense pareil de Gauvain dont le destin s’offre sans se vendre dès cette semaine à une multinationale : son disque sort demain chez Mercury/Universal.

J’aime beaucoup ce vers extrait de son premier « tube », celui dont le clip signé Jean-Pierre Jeunet (quelle chance de travailler avec un tel metteur en scène !) passe à la télé : « Pourvu qu’elle sache qui est Leprest ». La curiosité me pousse sur un site qui publie les paroles des chansons. Visiblement la personne qui a transcrit celle-ci justement ne connaît pas Leprest : « Pourvu qu’elle sache qui est Le Prest », lit-on. Aïe.

C’est finalement ce vers, bien orthographié, qui va servir à introduire mon nouveau livre, dont la couverture est une photo d’Allain Leprest signée de ma consœur Anne-Marie Panigada (qui signe, à l’intérieur, un superbe cahier photos de 16 pages : j’en connais qui seront fiers d’y figurer pour la postérité ! – voir liste en bas de cet article).

Ça fait longtemps, bien avant son trépas, que je m’étais juré que Leprest aurait sa tronche en couverture d’un de mes bouquins. J’aime à tenir les promesses que je me fais.

MAQUETTE Mes nuits de concert 500 de hautBien que ce soit pas un livre sur Allain Leprest, du Leprest, y’en a un peu partout à l’intérieur de ce qui n’est qu’un recueil (certes le gratin) de chroniques de concerts. 120 chroniques et Leprest, de ci de là, cahin caha. Par lui, ou par Romain Didier, Yves Jamait, Gérard Morel, Fantine Leprest et d’autres encore. Comme une forme de remerciement. La dernière fois que j’ai vu Allain, c’était au Théâtre Libre de Saint-Étienne, en juin de sa funeste année, de ce triste 15 août. Le dernier truc qu’il m’a dit, c’était : « C’est bien, Michel, ce que tu fais. Alors continue ! » Fort de cet encouragement, et de pas mal d’autres, je continue, nous continuons. Ce livre, dont quasi toutes les chroniques furent prépubliées sur NosEnchanteurs, est un hommage à la chanson. Et, de loin, un fraternel salut, un baiser à Leprest.

Le hasard (c’en est un) veut que ce soit Romain Didier qui en signe la préface. Il vient tout juste de rendre sa copie. Son texte n’est pas un retour sur son ami disparu. Mais un salut amical aux horticulteurs de la chanson, ceux qui, comme moi, comme tous mes collègues de NosEnchanteurs (Michel, Pol, Catherine et Catherine, Francis, François, Vincent, Anne-Marie, Patrick, Sylvie, Astrid, Bruno et Sylvie, Franck, Guillaume, Sandra, Pierre, Anne, Marc…) et d’ailleurs (je pense entre autres aux ex de Chorus et à l’hexagonale bande de David Desreumaux), aiment à voir grandir les pousses de la chanson et en faire la promotion, tentant de consigner leurs émotions par l’écrit : « Tel un jardinier amoureux de son jardin, il va de l’un à l’autre, de scène en scène, d’émotion en émotion, en suivant un itinéraire auquel il est sans doute le seul à pouvoir donner un sens. Il va, il sent, il cherche les racines, détecte des cordeaux, imagine des boutures. Il cueille, il partage » débute Romain Didier dans sa préface.

Ce livre est effectivement partage. Comme il n’y a que 304 pages, il a fallu faire des choix, sagement partagés avec des amis et collègues. Des absents s’en offusqueront peut-être et ils auront tort. Certains seront, eux, surpris de se retrouver sur ce livre : ils auront tort aussi. Un bouquet de 120 fleurs, 120 fragrances de la chanson, 120 propositions. Et des tas de lieux de la chanson… En fait, un simple mais copieux échantillonnage. De quoi redonner l’envie d’écouter, de découvrir, de fréquenter des lieux, des festivals. D’aller cueillir l’émotion dans les lieux même de production. Ce livre est coupable d’incitation.

Ce livre, qu’on ne trouvera dans aucun commerce, est encore en souscription : c’est vous qui ferez qu’il existe. Y participer est dire son amour de la chanson : c’est aussi la défendre.

 

Michel Kemper, Mes nuits de concert sont plus belles que vos soirées télé. Cahier photos d’Anne-Marie Panigada, préface de Romain Didier. 304 pages. En souscription : par internet sur Le pot commun. Ou par correspondance : chèque de 25 € (port inclus) à l’ordre de Michel Kemper, 11a rue Président-Allende 42240 Unieux.

Outre Allain Leprest en couverture, le cahier photos d’Anne-Marie Panigada est composé de : Eric Frasiak, Lily Luca, Rémo Gary, Mélissmell, Alain Sourigues, Flow, Jérémie Bossone, Véronique Pestel, Bruno Ruiz, Michèle Bernard, Michel Boutet, Chloé Lacan, Balmino, Francesca Solleville, Yves Jamait et Flavia Pérez.

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