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Spa 2017. L’audience a ouï Klô

Klô Pelgag sur la scène des Francos (photo Pol de Groeve)

Klô Pelgag sur la scène des Francos (photo Pol de Groeve)

Francofolies de Spa, 20 juillet 2017.

 

Le premier concert d’un festival, c’est toujours un peu bizarre. Pas tout à fait dans le bain, on en est encore à chercher ses marques. Plutôt que de prendre d’assaut la scène, on est parfois tenté de faire d’abord le tour des lieux, afin de se les approprier et de repérer les coins intéressants… Bref, la frilosité est de mise avant de se lancer dans le bain de musique qui nous réchauffera dans les jours qui suivent.

Etonnant choix dès lors de la part des organisateurs que d’avoir programmé en lever de torchon (à 13 heures !) une artiste canadienne inconnue sous nos cieux. Venir de si loin pour jouer dans de telles conditions… C’est donc avec un intérêt curieux (le CD de la belle – voir chronique ci-contre - vaut le détour d’une oreille curieuse) mêlé de compassion que je me suis rendu sur le site, histoire de grossir les rangs clairsemés du rare public présent à cette heure quasi matinale.

Klô Pelgag. Tel est le nom de l’artiste. Patronyme étrange pour des chansons qui ne le sont pas moins. Chansons par ailleurs extrêmement produites sur le CD et dont je me demandais comment l’artiste allait pouvoir reproduire la magnificence dans une formule forcément plus réduite.

LE DISQUE Etrange et bel objet que le contenant. Un titre énigmatique (L’étoile thoracique) pour une illustration surréaliste : doit-on voir un portrait caché de l’artiste dans cette jeune fille au double visage, humain et canidé ? Un poster de 12 vignettes disponible dans le CD nous narre l’histoire bizarre de ce personnage, guerrière intrépide, et de sa rencontre avec un être ailé mi homme – mi chien. Le décor est posé : esprit rationnels s’abstenir, place à l’onirisme, à l’imagination et à la folie. Impression confirmée à l’écoute des chansons : il y est question de ferrofluides fleurs poussant dans des champs magnétiques, de bourgeons pétalliques ou du sexe des étoiles… Des textes un peu obscurs mais portés par la voix de l’artiste, des harmonies vocales et des orchestrations variées : piano, cuivres, cordes, glockenspiel, ukulélé, marimba, xylophone… Un disque riche (un peu trop parfois : on aimerait sur certains titres que la mélodie puisse respirer seule, dans un dénuement plus favorable à son éclosion) dénotant un talent singulier. Affaire à suivre assurément.

LE DISQUE
Etrange et bel objet que le contenant. Un titre énigmatique (L’étoile thoracique) pour une illustration surréaliste : doit-on voir un portrait caché de l’artiste dans cette jeune fille au double visage, humain et canidé ? Un poster de 12 vignettes disponible dans le CD nous narre l’histoire bizarre de ce personnage, guerrière intrépide, et de sa rencontre avec un être ailé mi homme – mi chien. Le décor est posé : esprit rationnels s’abstenir, place à l’onirisme, à l’imagination et à la folie. Impression confirmée à l’écoute des chansons : il y est question de ferrofluides fleurs poussant dans des champs magnétiques, de bourgeons pétalliques ou du sexe des étoiles… Des textes un peu obscurs mais portés par la voix de l’artiste, des harmonies vocales et des orchestrations variées : piano, cuivres, cordes, glockenspiel, ukulélé, marimba, xylophone… Un disque riche (un peu trop parfois : on aimerait sur certains titres que la mélodie puisse respirer seule, dans un dénuement plus favorable à son éclosion) dénotant un talent singulier. Affaire à suivre assurément.

La réponse est venue d’emblée, quand le groupe a débarqué sur scène. C’est que la Klô n’est pas venue seule : pas moins de cinq musiciens l’entourent (deux violonistes-choristes, un violoncelliste, un batteur et un guitariste-pianiste), qui permettront de donner toute l’ampleur souhaitée aux morceaux joués. Ces accompagnateurs sont vêtus d’une casquette et d’un tee-shirt noir estampillés du mot « Sécurité ». La chanteuse serait-elle si fantasque et dangereuse qu’il faille l’encadrer de gardes du corps ? La voilà d’ailleurs qui déboule, dans un élégant combi-short, lunettes noires sur le nez, un plateau de fruits à la main. Mais l’accessoire ne semble là que pour donner un sentiment d’étrangeté, jamais il n’aura d’utilité scénique (qu’elle ait pelé une orange lors de la dernière chanson ne justifie pas vraiment sa présence !).

Mauvaise heure pour de telles chansons ? Manque d’entrain de la chanteuse (qui s’est plaint à plusieurs reprises du décalage horaire) ? Public par trop amorphe (il était doux, selon les termes de l’artiste elle-même) ? Un peu de tout cela probablement. Toujours est-il que jamais le concert n’a décollé. On aura certes apprécié les capacités vocales de la chanteuse et la subtilité des arrangements, mais toujours avec une certaine distance. Les applaudissements se contenteront d’être polis et le set se terminera sans rappels.

Bref, un concert d’ouverture de festival. Dommage pour l’artiste, dommage pour nous. Vivement une seconde chance, pour ne pas rester sur cette impression mitigée.

 

Le site de Klô Pelgag, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est làImage de prévisualisation YouTube

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