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Jacques Higelin « Ballade pour Izia »

HIGELIN Illicite 1991Peut-être ce qui m’attire en toi, …tire en toi 
N’est rien que l’autre versant de moi, …sang de moi 
Où m’attendait la jouvencelle 
Cachée derrière les portes, les portes du ciel. 

Rien de tout ce qui m’inspire en toi, … pire en toi 
N’est plus doux que le grain de ta peau, de ta voix 
Dont la magie providentielle 
M’ensorcelle et m’escorte jusqu’aux portes du ciel. 

D’où, d’où, d’où viens-tu, 
O ma tendre merveille, 
Mon amour absolu ? 
Bercée par le flot des sortilèges 
Et des rêves étoilés 
Sous le grand manège enchanté. 

Peut-être ce qui me relie à toi, … lie à toi 
N’est autre que ce cordon de soie, …don de soi 
Que tu m’enroules autour du coeur 
Pour l’empêcher de courir se faire prendre ailleurs… 

Et si tout ce que j’adore en toi, …dort en moi 
Je veux que tu le réveilles en moi, …veille en toi… 
Pour que de la terre au soleil 
Des pluies de nos caresses 
Naisse un bel arc-en-ciel. 

D’où, d’où, d’où viens-tu, 
O ma tendre merveille
Mon amour absolu ? 
Bercée par les sortilèges 
Et les rêves étoilés 
Sous le grand manège enchanté. 

Peut-être ce qui m’attire en toi, …tire en toi 
N’est autre que le sourire en moi, …rire en toi 
Du petit esprit malicieux 
Qui lance des étincelles 
Dans le ciel de tes yeux.
 

Jacques Higelin 

Paroles et Musique Jacques Higelin. Extrait de l’album  « Illicite » (1991)

Cet album fait à l’occasion de la naissance d’Izia qu’il a eue à l’âge de 50 ans en 1990 avec sa troisième compagne la danseuse Aziza Zakine, est un album intime essentiellement en piano-voix, ou en variations jazz, dédié à la vie… et donc aussi à la mort.  On y retrouve Chikara Tsuzuki aux harmonicas, Dominique Mahut aux percussions et Nicolsa Fiszman qui joue l’homme orchestre. 

We are the show men dénonce en parlé-chanté sur un air jazz et cuivré notre vie de faux-semblants, de petit peuple épuisé, de  « Marionnettes hystériques / Mannequins électroniques …Le feuilleton de l’ordinaire », et Illicite : « Il n’y a que l’interdit qui m’excite / Qui pique mon imagination / Je ne bande plus que pour l’Illicite » joue avec le vice et la vertu.

Mais très vite l’album se centre sur Izia : Ce qui est dit doit être fait, écrite le jour de sa naissance  est joyeuse et dansante fête « j’suis papa » de ce « genre de p’tite beauté / Qui vous ligote au pied de son berceau » , et Ballade pour Izia de la veine de ses plus tendres chansons au piano-voix « Peut-être ce qui me relie à toi, … lie à toi / N’est autre que ce cordon de soie, …don de soi / Que tu m’enroules autour du coeur / Pour l’empêcher de courir se faire prendre ailleurs… ». Ici à la Philarmonie en 2015 en duo avec la belle Izia bien grandie. L’homme oiseau, « funambule en exil», s’adresse encore à Izia.
La vie prend un caractère sacré avec les tambours de Doudou Ndiaye Rose et les chœurs de Julien Jouga, célébrant une nativité profane : Criez priez « proclamez la nouvelle ! / L’enfant est venu sur la terre pour nous montrer la voie. » Tandis qu’ Il n’y a pas de nom (pour le repos de son âme) parle des morts oubliés, au son de l’harmonica et des percussions, avec Paul Personne à la guitare électrique. Enfin Les ailes du silence  emportent l’âme en liberté en osmose avec la nature.

En 1992 plusieurs concerts donnés au Rex donnent lieu à un album Live.
C’est aussi en 1992 qu’Higelin tient contre lui un tournesol pour la clôture des Francofolies de la Rochelle (fondées en 1985 par JL Foulquier, à sa tête jusqu’en 2004, & Phil Friboulet).


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