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Jacques Higelin « Chambre sous les toits »

HIGELIN Jacques Paradis Païen 1998C’est un soir ou les fleurs du mal s’ouvrent et se pavanent 
Dans la chambre noire des peines de cœur 
Un soir où l’en vendrai son âme au diable ou à Dieu
Pour un sourire, une larme, envolée du chant d’un violon tsigane

Chambre sous les toits
Chambre sous les nues

Un amour sur perd
Un autre revient sur ses pas 

Chambre sous les nues
Chambre sous les toits

Une voix dans la rue fredonne un air que je ne connais pas 
Devant le rideau de fer d’un cabaret hongrois
Deux ombres enlacées échangent un long baiser

C’est un soir éternel chagrin ou le corps se pâme 
Dans les bras d’un désespoir sans fin 
Un soir ou la beauté fatale hypnotise ses proies
Amoureuse aveuglée par l’éclat du soleil noir, les fleurs du mal

Chambre sous les toits
Chambre sous les nues 
Je n’entends plus l’appel de ta voix
Chambre sous les nues 

Chambre sous les toits
Au coin de la rue qq’un siffle un air que je ne connais pas 
Devant le rideau de fer d’un cabaret hongrois
Deux ombres enlacées échangent un long baiser

Viens ma lionne, viens
Te faire les griffes sur ma peau 
Ployer ta nuque tendre, offrande au bourreau
Sous l’orage anthropophage de mes crocs

Viens ma lionne, viens
Te faire les griffes sur ma peau
Ployer ta nuque tendre, offrande au bourreau
Sous l’orage anthropophage de mes crocs

Jacques Higelin

Paroles et Musique Jacques Higelin. Extrait de l’album « Paradis païen » (1998)

Paradis païen (à l’écoute ici) voit le retour à la réalisation d’Areski, aussi le compositeur de Rififi dont Brigitte Fontaine a écrit les paroles (réenregistrée sur Kékéland en 2001). Toutes les autres chansons sont d’Higelin paroles et musique, et c’est un émerveillement.

Encore une fois l’album est dédié à la vie et à l’amour, et la musique mélange le violon tsigane beau à pleurer de Chambre sous les toits aux sonorités du monde d’ Une tranche de vie  et surtout de Broyer du noir où l’on retrouve les percussions africaines de Mahut bercées de chœurs créoles « Un black…le regard envoûté par le rouleau des vagues / vague, divague, vague à l’âme », mêlées d’arrangements électro dans La vie est folle. Ou encore L’accordéon désaccordé où Higelin renoue avec « les princes de la gouaille » dans une nostalgie de chanson populaire, de java chaloupante et de Martini-Picon , un vrai bonheur de tendresse tourbillonnante.

L’héritière de Crao critique notre époque en évoquant notre ancêtre préhistorique dans une sorte de reggae sombre et dissonant, Luxe, calme et volupté se teinte de noirceur sensuelle avec ses chœurs féminins tout à tour aériens et moqueurs. Sensualité qui culmine dans cette splendide ballade éponyme de l’album, Paradis païen : « Je suis ton ciel et ton enfer / L’élève et ton maître(…) Je suis le vent et toi la voile tendue ». Le deuxième diamant de cet album, où la femme est Lionne comme dans le titre précédent.
Enfin Y’a pas de mot décline sur de voluptueux rythmes africains le bonheur indicible de l’amour : « Viens ma fleur, mon bel arbre de vie / Plonger tes racines au cœur / De ma terre assoiffée d’ombre /  De silence et d’infini / Y’a pas de mot, Y a pas de mot, Y a pas / Y’a pas de mot / Plus doux, plus fort, plus chaud / Que ton regard amoureux » 

Y’a pas d’mots…

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