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Namur 2018. Da Silva, de la joie d’être triste

Photos à Namur Soline De Groeve

Photos à Namur (photo Soline De Groeve)

Les Solidarités, Namur, 25 août 2018,

 

Je tiens L’aventure, sixième disque de Da Silva, comme une des plus belles réussites de 2017. Grâces soient rendues dès lors aux Solidarités pour l’avoir convié, lui dont les venues en Belgique ne sont guère fréquentes, et nous avoir offert l’occasion de découvrir sur scène un artiste trop méconnu encore.

Formule sobre dans des lumières bleutées : un claviériste sur la gauche, un batteur sur la droite et au centre, notre homme – tiens, je l’imaginais plus grand ! -, casquette sur le crâne, chemise bleue affichant son nom sur le dos (c’est comme le Port-Salut, c’est écrit dessus), guitare à la main. Un petit bonjour et c’est parti avec la chanson d’ouverture de son disque, La seule personne, qui nous permet d’emblée d’apprécier le talent percutant de son manieur de mailloches. A peine le temps de se remettre qu’il enchaîne avec 2 titres phares de son album : John Mac Enroe, chanson de rupture et de tennis, et la bien-nommée L’aventure, dont les cordes somptueuses et les chœurs sont reproduits sur bande-son. Trois merveilles derrière les oreilles en un gros quart d’heure, que demande le peuple ?

Y’AVAIT AUSSI Etrangement étiqueté « concert jeune public » (mais why not ?), Monsieur Lune est venu nous interpréter son Renaud pour lui tout seul. Piochant essentiellement dans la première période de notre renard favori (celle du temps où il était de gauche, comme l’ironise son repreneur), nous aurons le plaisir de redécouvrir Adieu Minette, Chanson du loubard, Je suis une bande de jeunes, Gérard Lambert et autres Buffalo débile, dans des versions qui dépotent, bien plus rock et nerveuses que les originales. Un bain de jouvence qui aura permis de constater que l’œuvre du chanteur énervant vieillit autrement mieux que lui et nous aura rappelé pourquoi on l’aime autant et à jamais.

Y’AVAIT AUSSI
Etrangement étiqueté « concert jeune public » (mais why not ?), Monsieur Lune est venu nous interpréter son Renaud pour lui tout seul. Piochant essentiellement dans la première période de notre renard favori (celle du temps où il était de gauche, comme l’ironise son repreneur), nous aurons le plaisir de redécouvrir Adieu Minette, Chanson du loubard, Je suis une bande de jeunes, Gérard Lambert et autres Buffalo débile, dans des versions qui dépotent, bien plus rock et nerveuses que les originales. Un bain de jouvence qui aura permis de constater que l’œuvre du chanteur énervant vieillit autrement mieux que lui et nous aura rappelé pourquoi on l’aime autant et à jamais.

La suite verra l’artiste explorer son répertoire, puisant dans ses anciens albums ou revenant à sa nouvelle galette. Le passage de l’un à l’autre titre s’effectue sans heurts, tant, à l’instar d’un Gainsbourg, Da Silva chante essentiellement les amours qui se meurent. On savait depuis les Rita que les histoires d’A. finissent mal en général, on en a confirmation ici. Qu’il s’agisse du sobre et sec Tout va pour le mieux : « J’aurais dû laisser la porte fermée / Et jeter la clé / Ne plus jamais revenir », de L’indécision et ses accents reggae : « On n’a pas su recolorer le fond de l’écran / Notre histoire pauvre en couleur a sombré dans le gris », du Carnaval interprété en guitare-solo : « Je me suis jeté dans la parade / Au milieu des cuivres et des tambours / D’ici au moins j’étais sûr que l’on n’entendrait pas ma peine » ou du Repas pas trop joyeux… Et ne nous leurrons pas : s’il est question de Sourire, celui-ci ne peut qu’être triste : « Un baiser sur le front / Je t’offre mon sourire / A la hauteur de l’affront / Mon plus beau sourire… »

N’allez toutefois pas penser qu’un concert de Da Silva s’avère plombant. Si le fond n’est pas réjouissant, l’énergie dégagée et la sympathie immédiate qu’inspire l’artiste – qui sera même pris d’un fou rire après avoir remercié Bruxelles pour son accueil, au lieu de Namur – ont répandu dans les cœurs la chaleur que les chansons gardaient cachée.

Le concert s’achèvera avec L’averse. Mais que ce ciel est gris juste au-dessus de nous, y chante Da Silva. C’était peut-être vrai à l’extérieur du chapiteau où il se produisait, mais certainement pas à l’intérieur.

Le site de Da Silva c’est ici. Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.
Le site de Monsier Lune, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, là.
Le reportage photographique de Vincent Capraro  sur le spectacle de Monsieur Lune « Un Renaud pour moi tout seul » au Café de la danse en 2017, c’est là.

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