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Festival Chanson du Pays d’Aix 2018, HK, l’inaltérable espoir.

HK L'empire de papier Septèmes Festival Aix 2018 ©Bernadette Thumerelle

HK L’empire de papier Septèmes Festival Aix 2018 (photos Bernadette Thumerelle)

HK et l’empire de papier, Salle Jean-Ferrat, Septèmes Les Vallons, 9 octobre 2018,

 

Aux lecteurs assidus de Nos Enchanteurs je n’apprendrai rien. Mais imaginons, hypothèse peu crédible, que vous n’ayez jamais entendu parler de ce petit site rebelle – le nôtre! – qui défend la chanson de sens (dans tous les sens), de tendresse et de vie.
Imaginez, chose incroyable, que vous n’ayez jamais entendu parler de cette petite ville des Bouches du Rhône, de ses fortifications romaines et médiévales, ses couvents et ses chapelles, ses forêts de pin et ses garrigues à chèvres, ses vallons industrieux d’eaux (Aygalades) et de fabriques (Fabregoules) où prospéraient les industries chimiques avec ses hautes cheminées qui ont remplacé les tours du moyen-âge ; de ses footballeurs, de ses poètes, de ses maires, depuis 50 ans au PCF.

HKSeptèmes FCFPA2018©BThumerelle 7051Vous comprendrez mieux alors qu’à la salle Jean-Ferrat on accueille volontiers HK, alias Hadidi Kaddour, et sa musique métissée du hip-hop à la java et au reggae, du chaâbi au rock, de l’accordéon au violon et aux feulements des guitares électriques, de la batterie aux cuivres qui vous soulèvent l’âme, ses choristes très jazz. Chantre de la révolte « Depuis qu’nos rêves sont indexés sur le prix de l’essence », de la tolérance, de la générosité, il a un talent tout particulier pour communiquer son engagement poétique, avec son charisme, son bagout, son humour, ses indignations festives. Conteur, poète, mais aussi meneur d’hommes, capable de galvaniser son public de sa voix douce, rien que par la magie de la musique. Des (vieux) militants, mais pas que. Des fêtards, mais pas seulement. Et ils finiront toujours au moins debout. Ou même dansant, un enfant à cheval sur les épaules.

Cet homme là, toujours de blanc vêtu, qu’il vous dise Indignez-vous, marchez ou ne lâchez rien, on le suit. Pas en serrant le poing, mais en levant une main ouverte « sans haine, sans armes, sans violence ». Son chant de bataille est un blues plein d’espoir.

Au voyageur, à l’étranger : « Salam Alaykoum. Toi qui a parcouru un si long chemin… » L’hospitalité orientale. C’est encore du hip hop. Et plus tard l’étranger t’expliquera, comme en confidence « J’ai marché jusqu’à vous ». Cette merveilleuse mélodie, ce texte vous resteront longtemps dans la tête.

FESTIVAL CHANSON DU PAYS D’AIX , on lâche rien ! Le festival a été créé en 2003 par des passionnés de chanson, Jean Castarède et Patricia Pélissié, son actuelle déléguée générale, à l’origine sous le parrainage de Serge Reggiani et les conseils éclairés de Jean-Michel Boris, ouvert à toutes les expressions musicales francophones de qualité. Il accueille depuis quinze ans chaque année une vingtaine d’ artistes confirmés dans de grandes salles comme La salle du Bois de l’Aune ou la Salle Jean Ferrat à Septèmes, et aussi nombre d’artistes émergents, découvertes locales ou  nationales dans des lieux de proximité du Pays d’Aix, à Simiane, Eguilles, Septèmes, Venelles...cafés-concerts, bastides et petits Théâtres aixois, chateau des Remparts à Trets. On y a applaudi (liste sans ordre et non exhaustive) Serge Reggiani lui-même, Maurane, Juliette, Miossec, Thiéfaine, William Sheller, Mano Solo, Georges Moustaki, Jacques Higelin, Les ogres de Barback, Benjamin Biolay, Yves Jamait, Les fatals Picards, Raoul Petite, Michel Fugain, Yves Duteil, Hugues Aufray, Art Mengo, Pierre Perret, Clarika, La Caravane passe, Manu di Bongo... On y a découvert les  talents de Tom Poisson, HK et les Saltimbanks, Agnes Bihl, Volo, Remo Gary, Alcaz, Zaza Fournier, Pauline Croze, Imbert Imbert, Mr Lune, et bien d’autres.  Des jeunes y ont fait leurs premiers pas, des spectacles pour enfants y ont été donnés, des hommages à de grands artistes tels Barbara, Ferré, Brassens, Nougaro, des expos, des conférences, des ateliers, des scènes ouvertes, et même un Off s’y est rajouté quelques années. Pourtant cette année le festival a été contraint de réduire sa voilure, ne recevant plus de subvention de la ville ni de la métropole, et ne bénéficiant plus de la Grande salle du Bois de L’Aune. Les temps sont difficiles, mais une dizaine de spectacles ont eu lieu, du Jazz de Soul’Eyes 4tet au spectacle pour enfants Bab et les chats caribous, et rock, poésie, chanson étaient au rendez-vous. Le concert d’HK a été en total accord avec le principe du festival et a réuni un large public. Merci à la municipalité de Septèmes les Vallons, aux élus, au Cercle populaire, aux techniciens qui ont contribué à ce succès, à Patricia Pélissié, à la présidente Christine Ghio qui se battent. On peut soutenir le festival en participant à une cagnotte Leetchi.

FESTIVAL CHANSON DU PAYS D’AIX, on lâche rien !
Le festival a été créé en 2003 par des passionnés de chanson, Jean Castarède et Patricia Pélissié, son actuelle déléguée générale, à l’origine sous le parrainage de Serge Reggiani et les conseils éclairés de Jean-Michel Boris, ouvert à toutes les expressions musicales francophones de qualité.
Il accueille depuis quinze ans chaque année une vingtaine d’ artistes confirmés dans de grandes salles comme La salle du Bois de l’Aune ou la Salle Jean Ferrat à Septèmes, et aussi nombre d’artistes émergents, découvertes locales ou nationales dans des lieux de proximité du Pays d’Aix, à Simiane, Eguilles, Septèmes, Venelles…cafés-concerts, bastides et petits Théâtres aixois, chateau des Remparts à Trets.
On y a applaudi (liste sans ordre et non exhaustive) Serge Reggiani lui-même, Maurane, Juliette, Miossec, Thiéfaine, William Sheller, Mano Solo, Georges Moustaki, Jacques Higelin, Les ogres de Barback, Benjamin Biolay, Yves Jamait, Les fatals Picards, Raoul Petite, Michel Fugain, Yves Duteil, Hugues Aufray, Art Mengo, Pierre Perret, Clarika, La Caravane passe, Manu di Bongo… On y a découvert les talents de Tom Poisson, HK et les Saltimbanks, Agnes Bihl, Volo, Remo Gary, Alcaz, Zaza Fournier, Pauline Croze, Imbert Imbert, Mr Lune, et bien d’autres.
Des jeunes y ont fait leurs premiers pas, des spectacles pour enfants y ont été donnés, des hommages à de grands artistes tels Barbara, Ferré, Brassens, Nougaro, des expos, des conférences, des ateliers, des scènes ouvertes, et même un Off s’y est rajouté quelques années.
Pourtant cette année le festival a été contraint de réduire sa voilure, ne recevant plus de subvention de la ville ni de la métropole, et ne bénéficiant plus de la Grande salle du Bois de L’Aune. Les temps sont difficiles, mais une dizaine de spectacles ont eu lieu, du Jazz de Soul’Eyes 4tet au spectacle pour enfants Bab et les chats caribous, et rock, poésie, chanson étaient au rendez-vous. Le concert d’HK a été en total accord avec le principe du festival et a réuni un large public. Merci à la municipalité de Septèmes les Vallons, aux élus, au Cercle populaire, aux techniciens qui ont contribué à ce succès, à Patricia Pélissié, à la présidente Christine Ghio qui se battent. On peut soutenir le festival en participant à une cagnotte Leetchi.

Meddhi au piano à bretelles fait chanter les « cigales »,  la la la, et danser maintenant, à votre bon cœur M’sieurs dames, dans une ambiance survoltée, cette chanson pourtant écrite au lendemain des attentats du Bataclan. Parce qu’ils ne nous diviseront pas : « Ce soir nous irons au bal ».
Puis vinrent Paris, Manchester et Nice, les enfants courant entre les flammes de Refugee : « Voici le diable, venu sur terre / Méconnaissable, visage d’un frère / Autant de haine, ce peut-il encore / Qu’une âme humaine habite ce corps », et là la chanson est consolation, berceuse de l’âme, avec ses chœurs, ses cuivres, l’amour et la beauté contre le mal.

HK, c’est répéter inlassablement sur un air de reggae un seul credo, depuis 2011, je suis un Citoyen du monde, marcher tel Ferrat « en groupe, en ligue en procession » sur des sonorités d’accordéon très orientales complètement convaincantes comme « l’empêcheur de tuer en rond », tout l’monde, tout l’monde, et il n’a pas besoin de beaucoup insister… les bras ouverts en croix comme un Christ.
Quelle énergie pour enchaîner sans pause par cet « exercice de manipulation des masses » qui nous fait reprendre en chœur « Niquons la planète ». A laquelle il répondra en actualisant Sur ma planète, en une adresse à un certain Jupiter « toi qui n’a jamais tort / Si tu ne veux pas qu’on te fasse ta fête / Viens pas traîner sur ma planète ». Ou en dénonçant L’empire de papier qui donne un prix même à l’air qu’on respire.

Rappel, tel Brel cherchant l’inac- cessible étoile, en la rallumant sur des dizaines de portables dressés vers le ciel, et conclusion en cette règle d’inaltérable espoir qu’il garde depuis ses débuts : « Passer ma vie à accepter tout c’que je ne peux pas changer /  Passer ma vie, à vouloir changer tout ce que je ne peux pas accepter. »

 

Le site, pour son dernier album, de HK, c’est ici. Pour HK et les Saltimbanks, là. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit de HK (et les Saltimbanks), ici.Pour soutenir le festival et participer à la cagnotte Leetchi, c’est là.


Ce soir nous irons au bal, clip 2016 
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L’empire de papier,
 au Trianon en 2017

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