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Marc Fichel a la patate douce…

FICHEL Marc Il ou Elle 2019 01Dans la grande famille des artistes multi-activités, nous connaissions bien sûr les auteurs, musiciens, arrangeurs, techniciens du son ou de la lumière, les professeurs, les écrivains, les journalistes, les poètes-conteurs, les facteurs, les peintres, potiers, architecte(s), graphistes, les infirmiers, anesthésiste(s), et j’en oublie…Mais de directeur de marketing export à Rungis, point encore dans nos tablettes. 

Ses parents dentistes, d’origine roumaine, le voyaient médecin. Il a préféré faire Sup de Co et s’est retrouvé à vendre des pommes de terre à Rungis. Oh ! pas sur le marché au fond d’un cageot, plutôt avec un black-berry et en grandes quantités…
Quand on est né les doigts sur un piano, qu’on a été bercé tant de violons klezmer que de musique pop rythmée au piano et aux synthétiseurs, écouté Sheller, Berger, Goldman, qu’on se souvient de Pagani et de Polnareff, comment concilier passion et raison ?
Une énergie peu commune, un faible besoin de sommeil (quatre heures par nuit), on se couche tard (pour chanter) et on se lève tôt (pour commercer). Et quand on veut concilier les deux, on chante la Black berry déprime
, une vidéo tournée au téléphone qui a fait un succès viral en 2012, ou [sa] vie dans les halles, joli succès d’un million de vues sur Youtube. Avec l’accord du directeur des Halles on se fait un gigantesque concert sur place en novembre 2017, qui réunit 900 spectateurs, puis on y invite des artistes à la Fête de la musique en 2018.

Mais la musique prend de plus en plus de place dans la vie de Marc Fichel. Autodidacte au piano qu’il a appris avec son père, de reprises (Joe Dassin, Michel Berger ou Nino Ferrer ) en écriture et composition de ses propres titres, il s’est produit en France, en Belgique, en Suisse et en Israël. Les singles donnent des EP, les EP des albums…
En 2013 un premier album portant son nom, réédité en 2014 avec le duo La Parisienne, onze titres acoustiques parus chez Acaba, des tranches de vies, des amours, des évocations de ses racines ashkénazes : Katioucha introduisant C’était le temps, hommage aux artistes slaves peintres, poètes et musiciens; et surtout ce violon klezmer nous entraînant dans ses fêlures, « névrosé askhenase, paraît qu’c'est un pléonasme »).

Suit en 2017 un second album plus pop électro, Rungis Paris New York Je reste moi  nous donne une idée de ses questionnements…et du passage du « costard pour négocier » au style épuré, casquette claire, barbe de trois jours qui trouve le moyen d’être classe, chemise blanche et veste grise qui correspond à son style de chanson actuel. On retrouve également dans l’album l’inspiration Klezmer avec Il y avait, ou le romantisme d’un Sheller, au piano, au violon, avec Les couples d’aujourd’hui ou Carnet de voyage.

Fin 2018 la sortie d’un quatre titres nous laisse présager le meilleur pour le nouvel album annoncé pour fin 2019. Un très bel équilibre entre racines romantiques et modernité (les arrangements, enregistrements, mixage, claviers et discrètes programmations sont  de Laurent Compignie), une voix séduisante, au top de sa forme, caressante, juste assez voilée pour créer l’émotion. La chanson titre est fine observation de nos tics de style et des différences masculin-féminin.
De la gaieté chargée de nostalgie dans Tu riais, tu chantais, tu dansais, lui au piano, avec le violon de Jean Wellers renouant avec le tourbillon de la musique slave, s’imaginant petit garçon « C’était un hiver d’après guerre / Sur les plages on regardait la mer / Un grand bol d’Amour un bol d’air (…) On refaisait le monde ».
Plus de mélancolie au piano encore, doublé du déchirant saxophone d’Helene Arntzen d’A côté de ma vie, « Je balance mes doutes en silence / C’est mon cahier de doléance / Ma redevance, la bienséance / Et je danse autour de la chance ».
Enfin une dynamique chanson d’amour très jazzy, diablement séduisante, tout en jeux de mots à partir du néologisme créé par son amoureuse, tu es « mon oxy’j'aime ». Piano, guitares, et soli de la clarinette virtuose de Franck Séguy se combinent à la voix pétillante mais tendrement retenue, imperceptiblement fragile, pour une très jolie déclaration : « mon oxymore / Un blues en 2 accords  (…) mon anathème  / Mon brillant mon diadème / E-mail moi tes je t’aime »  

Marc Fichel, Album 4 titres #il ou #elle, TAC / Faubourg du monde ( décembre 2018). Photo pochette ©Didier Venom

La page facebook de Marc Michel, c’est ici

Son bandcamp pour commander/écouter son album, là.

Tournée en Israël en mai. Au Salagou Festival en Occitanie cet été en août. Sortie de l’album prévue en décembre à l’Européen.  De septembre 2019 à janvier 2020 tournée en France, Suisse et Belgique.

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