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Clarika, La Mòssa, jazz et Festival Bout’chou en direct du Petit Duc

Clarika Capture chaîne web © Petit-Duc

Clarika Capture chaîne web © Petit-Duc

10 octobre 2020, Le petit Duc, Aix-en-Provence

 

Début de saison 2020-2021 perturbé dans les Théâtres. Restriction des jauges, obligation de porter le masque, règles sanitaires strictes impliquant des circuits d’accès, la suppression de toute convivialité… Puis couvre-feu dans une grande partie de la France. Beaucoup de lieux baissent les bras devant tant de difficultés, annulent les programmations. Au mieux, ils sont obligés d’avancer des spectacles déjà en jauge réduite. Pourtant certains s’acharnent à maintenir coûte que coûte le bateau hors de l’eau, pour les artistes, leur donner un lieu de résidence et un lieu de scène, un public même s’il doit passer via un écran, pour la culture, pour nous tous qui avons tant besoin de l’art pour nous aider à vivre, à garder un minimum d’humanité..
Le 7 octobre FR3 présentait la nouvelle chaîne Web dont nous vous parlions récemment, avec pour son lancement la participation de la chanteuse
Cathy Heiting et des musiciens Renaud Matchoulian, Sylvain Terminiello et Gérard Gatto.

La saison a démarré avec des spectacles en jauge réduite, des spectateurs fervents, conscients de leur chance et de leur passion du spectacle, et des internautes reconnaissants de pouvoir garder le contact, avides d’échanges fussent-ils par le biais d’un tchat. Vendredi 9 octobre ,
Laurent Coulondre trio, pianiste et claviériste, à nouveau récompensé en 2020 des Victoires de la musique après 2016, dans son Gravity zéro (extended).

Samedi 10 octobre, le premier concert chanson, Clarika et tous ses musiciens – Jérémie Pontier à la batterie et aux claviers, Yann Lambotte aux guitares, basse et clarinette, et Mikaël Apamian au violoncelle mais aussi à toutes les cordes, au duduk (hautbois arménien), et aux claviers, tous également chanteurs choristes et comédiens quand il le faut – était aussi leur premier concert dans un lieu fermé depuis bien des mois. Ce n’est rien de dire qu’ils y ont mis tout leur cœur, même s’ils ont ressenti l’étrangeté de ce public réduit. Clarika, silhouette toute menue dans sa combinaison pantalon noire, si fragile et si forte à la fois, tantôt mélancolique, tantôt en verve, taquinant ses acolytes, a une énergie incroyable. Dansant si bien que je défie les spectatrices (oui, parce que les hommes, ça danse moins!) de ne pas avoir esquissé quelques pas avec elle dans leur salon ou dans leur chambre. Evoquant L’astronaute dans son confinement impressionnant, qui nous parle tout spécialement en cette période : « Personne, y a pas un chat (…) Et mon cœur bat, je l’entends », dirigeant à la baguette son orchestre de poche sur Venise

EN DIRECT DU PETIT-DUC Photo Capture La Mòssa Le mercredi 14 octobre Bout’chou concert invitait les toux petits  à découvrir en deux séances l'après-midi de grands compositeurs classiques – Offenbach, Rossini, Mozart – et des chants traditionnels bulgares.  Vendredi 16 octobre c'est le Quartet Fred Pasqua /Moon River, batterie, guitare contrebasse bugle et trompette, qui était sur la scène du Petit-Duc, ambiance paisible, subtile et chaleureuse.  Samedi 17 octobre, exceptionnellement avancé à 18h30 en raison du couvre-feu, le concert de La Mòssa présentait ses chansons puisées dans les répertoires traditionnels d'Italie et particulièrement de Naples, du Limousin, de la Réunion, du Brésil, d'Albanie, de Bélarus ou de Finlande... avec des percussions venues du monde entier : sando brésilien qui fait l'effet d'un tom basse, tambourin italien, kayamb réunionnais, karkabou d'Afrique du Nord... Les cinq chanteuses, Lilia Ruocco, Emmanuelle Ader, Sara Giommetti , Gabrielle Gonin (que nous avions rencontrée auparavant avec Joulik) et Aude Marchand, que l'on croirait descendues de tableaux de la renaissance italienne avec leurs cheveux blonds vénitiens ou bruns, mêlent leurs timbres et leurs harmoniques, jouent avec les musicalités, et parlent de thèmes éternels où parfois les revendications féminines se rencontrent.  Ce weekend deux concerts des Swing Cockt'Elles, Et Dieu créa le Swing, le 24 à 18 heures et le 25 à 17 heures, exceptionnellement non retransmis sur la chaîne web, affichaient complet.  A compter du 7 novembre, en raison du couvre-feu, et jusqu'à nouvel avis tous les concerts prévus (Joulik, Didier Sustrac, etc.) sont maintenus aux horaires prévus et enregistrés sans public, visibles UNIQUEMENT VIA LA CHAINE WEB, en direct seulement, soit à l'unité, soit en prenant  l'abonnement qui donne droit à tous les spectacles, adhésion de 5 € au Petit Duc pour la saison requise dans les deux cas. Toute personne ayant déjà acheté son billet  en présentiel pourra en demander le remboursement et l’attribution d’un code d’accès gratuit sur la chaîne Petit  Duc Web pour son concert.  En accord avec le Petit Duc, dix codes d'accès à la chaîne web sont à gagner pour les dix spectacles en direct du mois de novembre, un gagnant par spectacle,  en laissant un commentaire sous cet article avec la mention CONCERTS EN STREAMING « PETIT DUC WEB » et le nom du spectacle choisi. Attention premier spectacle le 7 novembre, JOULIK. Pour chaque spectacle s'il y a plusieurs demandeurs seul le plus rapide gagnera le code. Ce jeu n'est pas réservé aux aixois, c'est l'avantage de la chaîne web !

EN DIRECT DU PETIT-DUC
Photo Capture La Mòssa
Le mercredi 14 octobre Bout’chou concert invitait les tout petits à découvrir en deux séances l’après-midi de grands compositeurs classiques – Offenbach, Rossini, Mozart – et des chants traditionnels bulgares.
Vendredi 16 octobre c’est le Quartet Fred Pasqua /Moon River, batterie, guitare contrebasse bugle et trompette, qui était sur la scène du Petit-Duc, ambiance paisible, subtile et chaleureuse.
Samedi 17 octobre, exceptionnellement avancé à 18h30 en raison du couvre-feu, le concert de La Mòssa présentait ses chansons puisées dans les répertoires traditionnels d’Italie et particulièrement de Naples, du Limousin, de la Réunion, du Brésil, d’Albanie, de Bélarus ou de Finlande… avec des percussions venues du monde entier : sando brésilien qui fait l’effet d’un tom basse, tambourin italien, kayamb réunionnais, karkabou d’Afrique du Nord… Les cinq chanteuses, Lilia Ruocco, Emmanuelle Ader, Sara Giommetti , Gabrielle Gonin (que nous avions rencontrée auparavant avec Joulik) et Aude Marchand, que l’on croirait descendues de tableaux de la renaissance italienne avec leurs cheveux blonds vénitiens ou bruns, mêlent leurs timbres et leurs harmoniques, jouent avec les musicalités, et parlent de thèmes éternels où parfois les revendications féminines se rencontrent.
Ce weekend deux concerts des Swing Cockt’Elles, Et Dieu créa le Swing, le 24 à 18 heures et le 25 à 17 heures, exceptionnellement non retransmis sur la chaîne web, affichaient complet.
A compter du 7 novembre, en raison du couvre-feu, et jusqu’à nouvel avis tous les concerts prévus (Joulik, Didier Sustrac, etc.) sont maintenus aux horaires prévus et enregistrés sans public, visibles UNIQUEMENT VIA LA CHAINE WEB, en direct seulement, soit à l’unité, soit en prenant l’abonnement qui donne droit à tous les spectacles, adhésion de 5 € au Petit Duc pour la saison requise dans les deux cas. Toute personne ayant déjà acheté son billet en présentiel pourra en demander le remboursement et l’attribution d’un code d’accès gratuit sur la chaîne Petit Duc Web pour son concert.
En accord avec le Petit Duc, dix codes d’accès à la chaîne web sont à gagner pour les dix spectacles en direct du mois de novembre, un gagnant par spectacle, en laissant un commentaire sous cet article avec la mention CONCERTS EN STREAMING « PETIT DUC WEB » et le nom du spectacle choisi. Attention premier spectacle le 7 novembre, JOULIK. Pour chaque spectacle s’il y a plusieurs demandeurs seul le plus rapide gagnera le code. Ce jeu n’est pas réservé aux aixois, c’est l’avantage de la chaîne web !

Consolation pour ceux qui suivent à distance : le spectacle est si bien filmé qu’on oublie vite qu’on n’est pas dans la salle, et que dans celle-ci il est interdit de bouger, de se lever, de chanter sans son masque. Alors on danse, comme disait l’autre ! Pour autant, et comme le disait Stromae justement dans cette chanson, la vie n’est pas toujours gaie, mais elle est palpitante, déchirante, ennuyeuse quelquefois, amusante par moment, tendre souvent. C’est cela que nous chante Clarika, et c’est pour cela qu’on l’aime. Celles de son dernier album, A la lisière - chanté en intégralité sauf La dentellière, plus difficile a scénariser – parlent d’amour et de désamour, rejoignent les anciennes, Ça s’peut pas… Peignent aussi le monde tel qu’il ne va pas : L’azur, (Florent Marchet) si émouvante dans ses mots simples et puissants  évoque le naufrage, l’enfant tombé du frêle esquif « dans ton jardin d’eau salée ». Je suis ton hommeun texte extrêmement dur de Jean Jacques Nyssen, campe les relations toxiques entre un homme et une femme : « Tu fermes ta bouche ou tu accouches ? ». Et La belle vie (Tout tout tout tout de suite), jouée en performance avec le public malgré ses masques, hésite entre satire de la société de loisir et Carpe diem.

Mais dans ce concert si généreux, les plus anciennes chansons trouvent une place toujours plus actuelle. Patricia (2005) infirmière débordée, exploitée, mais qui assure « Qui fait qu’ça va » paraît avoir été écrite ce printemps. Deux anglaises (2001) « Les soirs de pluie / S’aimaient / En anglais » n’a pas besoin de quatre initiales ou plus pour qualifier l’amour. Lâche-moi remporte toujours les scores d’émotion, quand il s’agit de couper le cordon ombilical. C’est une poupée cassée qui chante « Tu l’as bien mérité / T’avais qu’à tomber / Du bon côté de la mappemonde ».   T’es beau comme garçon (mais y a tellement d’air dans ta tête…) fait un clin d’œil léger au plus sombre Sous ton cortex. Quant aux Garçons dans les vestiaires, ils se transforment en ballade orientale, ambiance hammam, au son mystérieux du duduk de Mikaël Apamian que rejoignent les instruments rock en un mélange détonant ! Une intemporelle chronique humaine. 

Le site de Clarika, c’est ici.  Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là

Le programme du Petit Duc, c’est ici. Pour s’abonner à la chaîne web ou acheter un ticket d’accès ponctuel, là.

 

Âme, ma sœur âme au Pont des artistes (2019) Image de prévisualisation YouTube 
L’azur
au Pont des artistes (2019) Image de prévisualisation YouTube

La Mòssa en concert à Bouc Bel Air en 2018 Image de prévisualisation YouTube

 

2 Réponses à Clarika, La Mòssa, jazz et Festival Bout’chou en direct du Petit Duc

  1. Alain WITHIER 25 octobre 2020 à 12 h 03 min

    CONCERTS EN STREAMING « PETIT DUC WEB » Je testerai cette formule web pour le concert de Didier Sustrac. Excellente initiative en cette période de couvre feu !!

    Répondre
  2. Odile FRISON 26 octobre 2020 à 20 h 25 min

    CONCERTS EN STREAMING « PETIT DUC WEB » Joulik le 7 novembre !! C »est un concert que j’aimerais voir… en streaming sur mon grand écran à la maison bien évidemment !
    Excellente initiative !! Rdv noté

    Répondre

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