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Damien Larivière : rêver d’un nouveau monde

Damien Larivière (photo Philippe Ambourg)

Damien Larivière (photo Philippe Ambourg)

Vous connaissez cette chanson qui disait « Ça ira mieux demain ». Vaut mieux se le dire, se le chanter, surtout dans un moment difficile : les lendemains toujours chantent, croit-on. Il y a un an, on parlait de l’avant et de l’après Covid : le monde d’après ne pouvait être alors que bonheur et félicité, où on rase gratis demain.

Seule la chanson peut encore, avec bonheur, se permettre cette naïveté, cette utopie. Damien Larivière « apporte [sa] pierre à l’édifice si fragile de l’optimisme en action, pour passer ensemble à l’avenir ». C’est, sur douze titres et un bonus, une ode aux « activistes de la vie et du bonheur ». Rien que pour ça, il nous faut lui tendre l’oreille, les deux même. Qu’importe si parfois, il verse dans l’angélisme (comme dans le premier titre, Pas le temps pour l’argent). C’est agréable d’entendre une chanson à la gloire de Greta, l’activiste écolo suédoise, avec pour refrain : « T’es la Che Guevara / La jeune Mahatma du climat ». Tout dans cette album aspire à la révolte, à ne plus compter les points mais à desserrer les poings, à prendre sa part au combat, quitte à s’appuyer sur une telle icône, sur Le Petit Prince aussi, celui de Saint-Exupéry, qui arrose sa rose sur sa minuscule planète. Changement de volume, la nôtre compte pas mal de prédateurs : Larivière cite Bolsonaro, Poutine, Xi Jinping. On se dit qu’il n’a pas dû trouver de rimes avec leurs collègues, de ces rimes en « ump » ou en « acron » mais à tous il leur préfère la sagesse des bonobos et la pouvoir aux femmes…C’est un disque aux chansons impliquées, où l’artiste et l’humain mouillent leur chemise. Ils ont l’amour du combat et, sur certains titre, le combat qu’est l’amour, qu’il appelle à la rescousse.

1e pochettePour de telles paroles, que Larivière tient pour autant de clartés, il convenait de colorer ses musiques, convoquer des notes y venant de ses quatre coins et les musiciens qui vont avec. La palette est large, généreuse « entre ballades folk, smooth bossas et rocks intense ».

Fort de tels « phares dans la tempête », Damien Larivière fait de ce troisième album une vraie feuille de route autant qu’un ensemble de chansons originales, enjouées, où parfois les notes dénotent avec le propos. Il vous faut le découvrir…

 

Damien Larivière, Nouveau monde, autoproduit 2021. Le site de Damien Larivière, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

« Ami de lumière » : Image de prévisualisation YouTube

« Contre ton corps » : Image de prévisualisation YouTube

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