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Romain Didier, douze chansons pour un subtil voyage intérieur

Romain Didier Photo Jean-Baptiste Millot

Romain Didier Photo Jean-Baptiste Millot

La même année, recevoir de la part ses pairs le prix Jacques Douai (rendu public au cours du festival estival Barjac m’enchante) et sortir un magnifique album de chansons originales, « Souviens-moi ». Le premier depuis dix ans. Ces coups de pouce se conjuguent pour Romain Didier, parfait connaisseur du répertoire et artiste multicarte au service de la scène actuelle.

Parce que durant ces dix années entre ses deux albums le pianiste amateur de Bach et de Barbara n’a pas manqué de déployer ses talents. Que ce soit notamment comme orchestrateur en hommage à l’ami Allain Leprest, avec notamment le Leprest symphonique, ou encore pour l’écriture d’un conte musical (avec Gil Chovet), d’un album pour Jean Guidoni et pour son propre compte avec le spectacle Dans ce piano tout noir. Sans compter des invitations dans des conservatoires de musique et autres interventions. Intéressant parcours depuis le premier album « Paroles musiques » en 1980, après une première partie dans un spectacle de Nicole Croisille. Des prix et la reconnaissance du public ont ponctué ces années.

Merci d’être venus, « Une chance inouïe d’être nés par hasard / Au milieu du néant / Et de se voir assis sur ce même quai de gare » . Merci plutôt à lui d’avoir pris la peine d’ajouter des mots  pour dire plus encore que ses notes, qui parlaient déjà pour lui. Pour exprimer tout ce que nous son public ressentons aussi de la vie, et ne saurions jamais dire si justement.  Son aberration « Le temps passé qu’a-t-il passé / Les souvenirs qu’ont-ils froissés », mais aussi le bonheur d’exister. Croire encore à l’amour même au bout des saisons, tic tac et dissonances , « faut s’aimerr plus fort », oser avouer « Je n’aime chez les hommes que la femme qui sommeille ». Se souvenir, lui souvenir, nous souvenir. Merci.  Catherine LAUGIER

Merci d’être venus, « Une chance inouïe d’être nés par hasard / Au milieu du néant / Et de se voir assis sur ce même quai de gare » . Merci plutôt à lui d’avoir pris la peine d’ajouter des mots pour dire plus encore que ses notes, qui parlaient déjà pour lui. Pour exprimer tout ce que nous son public ressentons aussi de la vie, et ne saurions jamais dire si justement. Son aberration « Le temps passé qu’a-t-il passé / Les souvenirs qu’ont-ils froissés », mais aussi le bonheur d’exister. Croire encore à l’amour même au bout des saisons, tic tac et dissonances , « faut s’aimer plus fort », oser avouer « Je n’aime chez les hommes que la femme qui sommeille ». Se souvenir, lui souvenir, nous souvenir. Merci.
Catherine LAUGIER

« Je suis entré dans la chanson par la musique, j’y suis resté par le texte » confie aujourd’hui le septuagénaire. Dans son nouvel album le compositeur s’est pris une nouvelle fois au jeu de l’écriture. Avec succès à l’écoute des douze titres qui dessinent un univers où la mélancolie présente des couleurs délicates. A la façon d’un peintre Romain Didier choisit des éclairages doux pour entrer dans la malle aux trésors de ses souvenirs. Le fils d’un pianiste et d’une cantatrice n’a pas oublié les années d’enfance à Rome et autres escales. Comme dans « On dirait qu’ça passe : « On dirait… / Que le temps efface / Une à une les traces de tous ces petits riens / Ca refait surface / Et puis ça vous étreint ». Au fil des chansons les petits riens balisent un voyage vers l’intérieur. De ceux qui ouvrent de vastes espaces.

Si la nostalgie, au goût de paradis, est bien l’humeur ambiante, d’autres chansons changent d’atmosphères. Comme cette chanson à la Leprest « La goutte d’eau », inscrivant magistralement le destin d’une goutte vers l’Océan. Ou encore « Ce prince sans royaume », tournant non sans inquiétude le regard vers les migrants, à l’image d’un homme « lacéré aux tessons des frontières. ». Le piano, les guitares, le violon tissent ce fil de sentiments. Vite oublié les premiers rêves d’un album aux accents électro. Inscrit, logé, rehaussé, dans l’intemporel, les douze chansons parlent de lui, d’eux, de nous. Seule concession à l’agenda d’une époque ce souvenir des chansons de Sylvie Vartan, accompagnant les vacances d’antan. Romain Didier qui considère Francis Lemarque comme un frangin, aime les couleurs sépia et les filiations. Avec d’autres artistes il a participé à la nouvelle vie de la MJC de Venelles (Bouches-du-Rhône) ajoutant le nom d’Allain Leprest sur sa carte de visite artistique.
Robert MIGLIORINI

Romain Didier, Souviens-moi, 2021. Un album EPM/Universal. Pour le commander c’est ici. 

Le site de Romain Didier, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs  en a déjà dit, là.

Merci d’être venus Image de prévisualisation YouTube
La nostalgie, France Musique Image de prévisualisation YouTube
On dirait qu’ça passe Image de prévisualisation YouTube

2 Réponses à Romain Didier, douze chansons pour un subtil voyage intérieur

  1. Gérard 1 octobre 2021 à 11 h 20 min

    Que la « grande presse » écrite, radio ou télé ne se soit pas fait l’écho de cette nouvelle production, à ma connaissance, ne m’étonne pas…
    Mais que cet article n’ait suscité aucune réaction, aucun commentaire ici, depuis cinq jours qu’il est paru, m’inquiète beaucoup sur la santé médiatique de notre belle chanson d’auteur.
    C’est quand même Romain Didier… c’est quand même l’interprète, le compositeur et souvent l’auteur de quelques monuments de notre patrimoine chanson :
    Pouce
    Pleure pas
    Ma folie
    Vie de femme
    Amnésie
    J’en veux pas de votre guerre
    La retraite…
    Et tant d’autres joyaux…

    Dans l’impatience de la découverte de ces nouvelles chansons, un amical salut à Romain… en attendant le plaisir de t’écouter et te voir au coin d’une scène, ici ou là, bientôt j’espère.

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  2. Tocade 2 octobre 2021 à 8 h 13 min

    Quelle émotion et quelle humanité dans la voix ,particulièrement sensible dans le titre « merci d’être venus « ….un très bel album dans la suite d’un parcours remarquable et (trop) discret. Merci

    Répondre

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