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Les Oreilles en pointe 2021. Thomas Pitiot, qui vit parmi nous

Thomas Pitiot (photos d'archives Vincent Capraro)

Thomas Pitiot (photos d’archives Vincent Capraro)

21 novembre 2021, salle Dorian à Fraisses,

 

Pour un concert en rodage, convenons qu’il est déjà bien plus qu’une belle promesse. A l’écoute du récent CD de Thomas Pitiot, Chéri Coco, on se demandait bien comment ses chansons prendraient corps en scène ; maintenant, nous le savons. La réponse : avec brio !

C’est une formation rock qui s’expose à nous, solide, cohérente. Et un artiste à l’aise en ce format, qui vit ses chansons bien au-delà des stricts mots, et nous emporte sans mal dans ses convictions.

Nous avions laissé Thomas Pitiot du côté d’Aubervilliers et le retrouvons près du pont d’Avignon, autre micro-climat, autre environnement, mais mêmes engagements, même empathie, même soucis de l’autre. « Je suis d’ici, je suis de là / Le territoire existe en moi / Un bocage aux grises parcelles / Je vis parmi ceux, je vis parmi celles ».

En apparence moins d’afro dans sa musique, en apparence seulement. Car il y a persistance dans le temps, persistance dans le chant, dans l’inspiration. Tout juste le rock a-t-il pris le pas, un rock soyeux, aussi mélodieux qu’efficace.

Certains artistes ont plus que d’autres l’amour des gens : c’est le cas de Pitiot : ses notes, ses mots sont gorgés de ces sentiments, d’un infini respect. Des mots qui ne sont pas estompés, masqués, tronqués par la musique car, c’est pas si fréquent, tout est parfaitement audible. Les messages n’en sont que plus clairs, plus francs. Tant pis si les témoins de Jéhovah y sont malmenés, tant mieux si les îliens du Ponant ont un plus bel écho encore. Les dames de la crèche, où il mène sa gamine, son « eau de jouvence » : « J’abandonne ma fille sans scrupules / Dans une forêt de bébés / Le b.a-ba d’une société ». Mado, l’autre de ses petites, ses doigts sur le piano, qui joue un fa, qui joue un do… Et cette maman qui a quitté sa maison pour une prison : « Une maison sans une maman / Ça fait vaciller les fondations »… Que d’l’humanité, que du sensible !DSC-5074b,medium_large.1635018744

Vous êtes happés, pris dedans. Et ça recommence à chaque fois, chaque titre : ce diable de Thomas Pitiot vous enserre dans les mailles de sa narration tout en occupant la scène comme un rockeur qui a fait ça toute sa vie, qui même par ses gestes, à plus forte raison par son regard, fait sens autant que par ses chansons.

 

Le site de Thomas Pitiot, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

« Ta maman » : Image de prévisualisation YouTube

« Mado » : Image de prévisualisation YouTube

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