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On adore Lenoir pour sortir le soir

Hubert Lenoir (photos Christophe Dehousse)

Hubert Lenoir (photos Christophe Dehousse)

Liège, Le Reflektor, 6 mai 2022,

 

C’est en 2019, aux Francofolies de Spa, que nous avions fait connaissance avec le Québécois Hubert Lenoir. Il s’y était produit à deux reprises et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il avait fait sensation, tant sa fougue et son sens de la provoc avaient marqué les esprits.

Trois années plus tard et un nouvel album sous le bras, le revoici. « La maturité (précoce : il n’a que vingt-sept ans !) et le succès l’ont-ils calmé ? » se demande le spectateur curieux. La réponse viendra vite, rien qu’à le voir débouler sur scène revêtu d’une longue robe à l’élégance toute relative, le visage maquillé de blanc et les yeux cernés de khôl : pas trop, non !

Tâchons dès lors de résumer. Un concert d’Hubert Lenoir, c’est avant tout un concentré irrésistible de groove. De la musique électrisante qui porte au déhanchement et au sautillement. Du son pour ouvrir les esprits et libérer les corps. Du funk à la Prince, du glam-rock à la Bowie. Avec aussi de longs passages de jazz-fusion, que l’on est en droit de trouver casse-couilles et briseurs d’ambiance. Mais il est comme ça, Hubert, il aime tout mélanger (sauf Brassens, dont on ressent très peu l’influence qu’il a pu avoir sur lui…).

279889467_4383791341724462_4148670153182280419_n279972188_3290639417883823_6468648536448920571_nDans ce maelstrom de rythmes porté par cinq musiciens déchaînés (un batteur, un bassiste, un guitariste et deux claviers-saxophonistes), le lutin fou assure le show, tout en ambiguïté sexuelle et en sensualité provocante. Son chant est varié, passant de l’aigu au grave avec facilité, sans ostentation aucune. Il ne peut s’empêcher quelques excès, comme jeter son micro par terre ou balancer des canettes dans la salle, mais on dira que c’est pour se donner un genre ! L’essentiel, c’est ce contact charnel qu’il nourrit avec le public, cette façon incroyable d’accrocher le spectateur pour l’entraîner dans son univers, ce charisme indéniable qu’il répand aux quatre vents. L’expression si galvaudée de « bête de scène » retrouve avec lui tout son sens.

Et les paroles ? Dans ce style de concert, il vaut mieux ne guère y attacher trop d’importance, celles-ci étant peu audibles (et l’accent québécois du chanteur n’arrange rien !). De l’avis de l’artiste lui-même, lu dans la presse, ses textes tiennent de toutes manières davantage du collage et de l’écriture automatique. L’esprit cartésien passera donc son chemin.

En bref, Hubert Lenoir sur scène, c’est jeune, moderne, foutraque, inventif, énergique, groovy, provocant, dérangeant, sexuel, queer et remuant. C’est aussi et avant tout du plaisir et de la joie, malgré les moments quelque peu malaisants. Le rythme et la musique y mènent la danse, entraînant spectateurs et musiciens dans la même sarabande. D’ailleurs, dans la salle, le show achevé, le public danse encore quelques minutes sur la musique alors diffusée, avant de quitter les lieux à regret. Il est décidément des soirs où l’envie de s’éclater est irrépressible.

 

Le facebook d’Hubert Lenoir, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

 

« Secret » : Image de prévisualisation YouTube

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