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Spa 2022. Calogero en terrain conquis

Calogero (photo Les Francos de Spa/François Evrard)

Calogero (photo Les Francos de Spa/François Evrard)

Francofolies de Spa, 20 juillet 2022,

 

Place à la première grosse tête d’affiche à fouler les planches des Francos de Spa. Un habitué des lieux, chacune de ses tournées trouvant une étape belge dans la ville d’eaux. C’est dire si Calogero peut débouler sans crainte, la guitare en bandoulière et les doigts de pied en éventail, certain qu’il est d’y trouver une audience prête à faire la fête et à lui réserver un triomphe.

Le croirez-vous ? La pièce s’est déroulée comme annoncé. À vaincre sans péril on triomphe sans gloire, alors ? Ce serait minimiser le talent de la vedette et le professionnalisme du show. Pas de surprise peut-être, mais un spectacle rôdé et qui a manifestement répondu aux attentes du public venu en masse. Un concert de Calogero, au fond, c’est comme un blockbuster américain, avec ses passages obligés, ses moments de bravoure, son déroulé attendu.

C’est vêtus d’une combinaison bleue que l’artiste et ses six musiciens débarquent sur scène., annoncés par le thème musical de Mon nom est Personne. Soulignons la rarissime presque parité des accompagnateurs : deux femmes pour quatre hommes. Et d’emblée, un tube pour mettre dans l’ambiance : Je joue de la musique. A la fois un aveu et une promesse du chanteur (Je ne pense qu’à ça / 4, 3, 2, 1, je joue de la musique / Je respire musique / Je réfléchis musique / Je pleure en musique). Et un départ en fanfare pour un spectacle qui passe en revue son dernier album et reprend les titres de gloire, chantés en chœur par une foule qui n’attend que cela.

Le dispositif scénique est bien entendu impressionnant, avec ces écrans géants pour accueillir des projections illustrant les différents morceaux. Le son est parfait et les musiciens à leur affaire. On notera même la réapparition d’un instrument omniprésent dans les 80’s-90’s, mais disparu des scènes depuis, un peu estampillé ringard à force d’avoir été surutilisé : un saxophoniste est en effet de la partie, qui donne tout son punch à certains chansons (Celui d’en bas, en particulier).

Quant à la setlist, elle est imparable. Avec son lot de jolies chansons, souvent issues de la plume adroite de Paul Ecole (l’enlevé C’était mieux après ou le sensible Les feux d’artifices) et de passages vigoureux qui font lever les bras et danser sur place (La rumeur, dynamique à souhait). Et puis, évidemment, les tubes en pagaille, interprétés parfois par un Calogero en solo-guitare (En apesanteur, que le public chante de A à Z de toutes manières) ou en grandes pompes par la formation complète (les Face à la mer et Yalla en guise de rappels).

L’ensemble donne donc une belle soirée, sans réelle surprise, mais sans déconvenue non plus. Le concert d’un artiste sincère, heureux d’être là, à la tête d’un répertoire honorable qu’il serait sot de mépriser. Un concert qui, à défaut d’être vraiment mémorable, laissera de bons souvenirs à ceux qui y ont assisté. Une bonne entrée en matière pour ces Francos 2022, donc.

 

Le site de Calogero, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.

 

« Cétait mieux après » : Image de prévisualisation YouTube

« Centre-ville » : Image de prévisualisation YouTube

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