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Namur 2022. Bernard Lavilliers, veni vidi vici

Bernard Lavilliers aux Solidarités (photos Christophe Dehousse)

Bernard Lavilliers aux Solidarités (photos Christophe Dehousse)

Les Solidarités, Namur, 28 août 2022,

 

C’est à notre Stéphanois favori que revenait l’honneur de clôturer cette édition 2022 des Solidarités, après trois jours de musique de toutes sortes sous un soleil radieux. L’assistance est cependant nettement moins compacte et le public plus conforme à celui qui fréquente les concerts de chanson française : les plus jeunes, qui ne connaissent vraisemblablement Bernard Lavilliers ni d’Eve ni d’Adam, ne sont en effet plus vraiment de la partie. Ce qui s’avérera en fin de compte être une belle illustration du dicton « les absents ont toujours tort »…

Six musiciens accompagnent notre Nanar. Aux claviers, à l’accordéon et à la direction musicale, son complice depuis déjà quelques tournées, le liégeois Xavier Tribolet. Pour l’entourer, guitares et batterie bien sûr, mais aussi les indispensables percussions, saxophone et trompette. Tous marqués du sceau de l’excellence : le son est impeccable et les orchestrations équilibrées à souhait. Une voix féminine aux chœurs aurait été une délectable cerise sur le gâteau, mais ne soyons pas trop gourmands !

305119962_503849424810033_8518317545558899567_n287325798_465960288750274_5427537384949870056_n305074723_794170398468997_3117098282867245799_nLe centre de l’attention, c’est évidemment notre baroudeur au grand cœur. Il porte très beau ses presque 76 printemps. A peine remarque-t-on qu’il chante dorénavant la majorité du concert assis sur un tabouret et esquisse quelques pas de danse moins souvent que jadis. Oserait-on dire qu’avoir remisé au placard son côté rouleur de mécaniques lui va comme un gant ? Que sa veste lui sied mieux que ses débardeurs d’antan ? Qu’il gagne en prestance ce qu’il a perdu en force de frappe ? Car Lavilliers version 2022, c’est une présence impériale, une impressionnant occupation de la scène, un minimum d’effets pour un maximum de charisme. Quant à la voix, elle est toujours là, intacte, veloutée et puissante à la fois, avec une diction impeccable.

Tous ces atouts sont mis au service d’un répertoire en béton, alternant nouveaux titres (Les porteños sont fatigués en ouverture, Voyages, Le cœur du monde, Toi et moi), morceaux anciens méconnus (Je cours, Scorpion…), classiques scéniques (Troisièmes couteaux, Samedi soir à Beyrouth, Borinqueño) et tubes incontournables (Idées noires, Stand the ghetto, La salsa, Les mains d’or…). Des chansons parfois interprétées en solo guitare (une très belle version de On the road again, pour une Fortaleza plus contestable), le plus souvent par un groupe soudé et efficace, qu’un Lavilliers généreux nous présente à plusieurs reprises.

Au final, une belle soirée par un artiste chevronné. Certes, Bernard Lavilliers ne nous fait-il plus danser comme autrefois, ni ne suscite plus la ferveur endiablée de jadis. Son public a vieilli avec lui, ainsi que son style musical, devenu quasi pépère si on le compare aux rythmes actuels. Être devenu un classique de la chanson a ses inconvénients…

 

ET AVANT

305243255_1470604096747323_3288644109010534940_nL’après-midi nous avait permis de faire connaissance avec Lubiana, jeune artiste belgo-camerounaise. C’est peu dire que son concert a enchanté le public, tant fut envoûtante la prestation de la chanteuse à la voix d’or, qui s’accompagne à la kora. De la chanson pop aux accents de soul et de jazz, colorée de teintes africaines. Amis lecteurs, qu’elle chante en anglais ne doit surtout pas être un obstacle à sa découverte ! (photo Stéphane Risack)

305062048_3159880784261228_6892811520243862258_nGaëtan Roussel était la première tête d’affiche de la soirée. Comme toujours, l’artiste a mêlé morceaux issus de ses disques en solo aux grands classiques de Louise attaque, le tout avec une efficacité et un allant impressionnants. Le même concert, en plus court, que celui vu à Liège en avril, déjà relaté sur NosEnchanteurs. Le public namurois a-t-il aimé ? A votre avis ? (photo Christophe Dehousse)

Le « store » de Bernard Lavilliers, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.

Le « official shop » de Lubiana, c’est ici.

Le site de Gaëtan Roussel, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.

 

Lubiana « Mamy Nianga » : Image de prévisualisation YouTube

Gaëtan Roussel « La colère » : Image de prévisualisation YouTube

Bernard Lavilliers « Le cœur du monde » : Image de prévisualisation YouTube

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