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Coline Malice, le cœur gros comme ça !

 

Coline Malice (photo non créditée)

Coline Malice (photo non créditée)

Nos lecteurs connaissent cette Bruxelloise qui, depuis un bon moment – presque quinze ans –, vit au cœur des volcans d’Auvergne. Elle n’avait à l’époque qu’un seul et unique disque : Petits moments. Le temps passe, voici que sort son septième album (inclus un « en public » et un autre pour jeune public). Même si, sur ce nouvel opus, elle sous-traite la basse et le bouzouki, les clarinettes, le piano et la contrebasse à autrui (ils sont pas mal, les musiciens d’autrui…) son instrument fétiche, vrai poinçon qui authentifie ses chansons, est et reste le diatonique, qui accordéonne et irrigue toutes les plages du disque.

Quatorze chansons qui nous sont étrangement coutumières, comme s’il n’y avait rien de nouveau. Et c’est ça qui est ici remarquable : on retrouve Coline telle qu’on l’avait quitté, il y a trois ans, à la sortie de son précédent album : elle reprend simplement la suite de son récit, des chansons faites de pas grand’chose qui nous sont paradoxalement essentielles. Pas de grandes dramaturgies ici, pas de somptueuses histoires d’amour, pas de révolutions ni de résolutions : non, rien que du banal, du quotidien, mais chantés avec sa voix tendre et résolue, franche, chaleureuse. Et ça, ça nous fait un bien fou.

308454773_10159708194467626_4628966923712907034_nTout juste croit-on entendre sa répartie, du tac au tac, aux présidentiels propos sur la fin de l’abondance : « Mais si c’ui-ci est fui / L’abondance nous enchante / Et la planète du manque / Ne s’ra plus que récits ». Bernique, le disque était déjà gravé quand Macron a proféré cette nouvelle provoc’. Non, Coline Malice semble être solidement connectée au fil de la vie, au déroulé de nos existences. A ces artisans « discrets au fond d’leur atelier », à ce petit pas de danse « poussière d’étoile / tout petit tas de sens / qui dans l’ici s’dévoile », à ces retrouvailles entre amis, à celui qui entasse les objets de sa vie et remplit son espace…

C’est aussi, et c’est essentiel, un disque d’amour, un vrai, où le cœur est parfois sous-jacent, souvent en évidence. A ce titre, la chanson A toi est une petite merveille.

Dans une chanson qui actuellement se teinte de toutes les nuances de gris, de toutes les craintes pour le présent et pour l’avenir, ce nouvel opus de Coline Malice colore avec entrain le ciel de bleu. Et rêve notre planète, certes dans deux siècles, qui se voit octroyer une seconde chance après un quasi arrêt cardiaque : « Le ruisseau de larmes a stoppé l’alarme / Et la Terre s’est remis à tourner ».

Coline a un cœur grand comme ça et en fait état dans la chanson-titre. Avec encore une pique à Jupiter : « La la la, mes amish / Laissons là enfin le vieux monde qui triche ». Et toc !

Le son du diatonique toujours appelle à la danse. Même si certains titres ne s’y prêtent pas, les pas de danse (polka, mazurka et autres) résonnent bien en nous et font valser les mots, les faire rimer plus encore. C’est du bien bel ouvrage qui réjouit le corps et stimule le palpitant. Suivez le conseil de votre cardiologue !

 

 

Coline Malice, Dans mon cœur, autoproduit 2022. Le site de Coline Malice, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

 

« Réconciliation » (avec François Gaillard) : Image de prévisualisation YouTube

« Spectacle Dans mon cœur » : Image de prévisualisation YouTube

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