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Julien Rieu de Pey « Seules les vagues »

RIEU de Pey Julien 2022 Seules les vaguesDemain est une idée folle,
Qui se démène le long des jours
Ce rêve qu’on voit apparaître
Dans ces endroits qu’on déteste
Seules les vagues nous emmènent 
Demain est une idée folle, qui reste là

Julien Rieu de Pey

Paroles et Musique Julien Rieu de Pey. Extrait de l’album six-titres éponyme, 2022

Julien Rieu de Pey est bassiste. On l’a vu aux côtés de Sanseverino, Christian Olivier de Têtes raides. Son nom vous dit quelque chose ? Il est aussi le fils de Nicole Rieu, qu’il accompagne, et dont il a réalisé les arrangements de l’album « Et la vie coulait », à paraître en février 2023, avec également Frédéric Bobin aux guitares, et Félix Sabal-Lecco à la batterie (batteur entre autres pour Manu di Bango, France Gall, Jonasz et bien d’autres).

Mais il ne se contente pas d’être musicien, compositeur et arrangeur. Bercé de musique anglo-saxonne (Nick Drake, Kate Bush, Sting) ou, plus proche, Sheller ou Michel Berger…, comme de chanson française, son goût pour l’écriture, la beauté de sa voix douce et chaude lui permettent de franchir le pas et de se lancer, comme beaucoup de musiciens avant lui, dans ce monde de la chanson où il se trouve, c’est le cas de le dire, complètement dans son élément. Avant lui Marion Cousineau ou François Puyalto – qu’il a rejoint le 14 décembre à la Manufacture Chanson, remplaçant avec d’autres invités au pied levé Hélène Piris, empêchée – ont suivi le même parcours.

La basse est un instrument discret mais indispensable, autant pour la mélodie que pour le rythme. D’ailleurs, il sait en tirer des sons qui peuvent évoquer ceux d’une guitare ou d’un instrument à vent, pour donner ce voyage folk et psychédélique à travers les sentiments s’exprimant par les éléments : le vent, la brume de Là dans l’infini, où aux cordes de la basse se rajoutent de claires notes de piano, et les violons de Jean-Lou Descamps, qui vous emportent « Pour les roses et pour le temps qui reste à bondir dehors ». Qui se fait tempétueux et pourtant retenu dans Grand Vent, enflé de vibraphone et de batterie. Le synthé dessine La forme des nuages. Discrète allusion est faite à cette parenthèse dans nos vies, La longue allée, subtilement évoquée : « Tous les environs sont debout / Quelques minutes sont devenues des mois (…) Le verre est brisé, j’ai ramassé toutes les étoiles ». 

Un voyage délicat au sein de nos plus intimes émotions où nous entraîne ce troubadour moderne, une parenthèse enchantée dans un monde brutal. Avec en son mitan une courte et aérienne évocation instrumentale d’Aegiali, baie de rêve dans les Cyclades, dans des sons cristallins dont on n’aurait jamais cru pouvoir être émis par une basse. 

Julien Rieu de Pey était en concert en novembre à la Manufacture Chanson et le 8 décembre en Show Case au Walrus. On espère d’autres dates, à suivre sur son facebook

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