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Princess Erika : royale il va sans dire !

 

Princess Erika (photo Eric Ravaud Karlito)

Princess Erika (photo Eric Ravaud Karlito)

Tiens, revoilà Erika Dobong’na, notre Princess Erika ! Elle n’avait pas disparue, non, donnant des concerts ici et là, partageant son temps entre chanson et films télévisés, toute actrice qu’elle est aussi. Ça faisait tout de même onze ans qu’elle ne nous avait pas gratifié d’un nouvel album (depuis son Juste Erika de 2011). Que voici, qui mérite toute notre attention.

Cet opus – son sixième album –, superbement supervisé par le chanteur vosgien Louis Ville, est un régal qui, selon votre disposition, peut s’éclairer et s’écouter différemment. Comme l’objet musical au rythmes festifs, pour qui l’aborde par ses notes, ses partitions, sa folle musicalité. Comme une succession de textes forts aussi, qui plus est bien écrits, où Princess Erika ne donne sa langue ni au chat, ni à personne. Et surtout pas à elle. Son propos est fort, ses chants tranchants comme des tessons de bouteille : « Peur sur la ville, sombres sont nos drilles / Tout part en vrille sous le joug des imbéciles. / Terrains hostiles, vies difficiles / Plaies et périls, hou nos flammes vacillent. » C’est un disque inquiet, qui nous parle de l’instant, d’aujourd’hui « jusqu’à demain, jusqu’à demain, jusqu’à demain ». Inquiet pour ce monde urbain dans lequel elle évolue, inquiet pour ses proches, pour ceux qu’elle aime. Elle a beau se dire être « solide / une guerrière intrépide », elle se doit de lutter « pour donner de moi le meilleur / Je récolte c’que j’ai semé, les fruits de mon labeur / Les embûches sur mon chemin, j’les balaie d’un revers de main. »

J-suis-pas-une-sainteCertes « Tu m’as cherché des emmerdes / T’as tout fait pour que je m’énerve / J’ai botté en touche », mais Erika fait dans le combat intérieur, le sien, qui la fera faible ou forte, qui l’armera : c’est un disque, des chansons, de grande résolution. Se battre contre l’adversité mais d’abord contre soi-même. Elle, qui dit (c’est la chanson-titre, honnête confession…) ne pas être une sainte, veut marcher « sur cette terre bleu-argent, comme une femme de la brousse », semer son « grain au gré du vent dans une ville où le béton pousse », être « la princesse de [son] royaume, personne pour s’asseoir sur [son] trône. » Ce disque est un combat !

Aux instruments, c’est comme un solo majestueux de Louis Ville, par ailleurs arrangeur et réalisateur. Aidé, sur quelques titres, par le saxo de Nicolas Tuaillon et le trombone de Youssef Essawabi. Et les chœurs additionnels d’Estha Divine, comme son nom l’indique.

La faiseuse de tubes d’antan nous revient comme une auteure interprète de grand talent. Ce n’est sans doute pas pour un rien qu’elle a été signée par EPM, label, doit-on encore le dire, de grande qualité.

 

Princess Erika, J’suis pas une sainte, EPM/Universal 2023. Le facebook officiel de Princess Erika, c’est ici. Pour commander l’album, c’est là.

 

« J’suis pas une sainte » : Image de prévisualisation YouTube

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