CMS

Danielle Gain, Frédéric Norbert « Moi la chanson »

VECCHIALI 1977 La machine filmCombien de fois
Pour une musiquette
J’ai laissé là
Mes livres et ma vertu
Si le couplet
Avait les yeux noisette
Je le chantais
Toujours à cœur perdu
Je ne crois plus
À l’illusion magique
De quelques notes
Tendues ça et là
Ouvre les yeux
Regarde la musique
Et les silences
En diront plus que moi

Danielle Gain, Frédéric Norbert

Paroles Paul Vecchiali. Musique Claudine Daubisy et Roland Vincent. Interprétation Danielle Gain et Frédéric Norbert. Extrait du film La machine, 1977

« À un moment donné, nous nous sommes dit qu’il fallait une chanson, puis une autre et une autre. C’est venu comme cela ». Voici Paul Vecchiali évoquant (page 13) dans Ciné-Bulles en 1985 un autre de ses films, Femmes femmes, qui comme tous les autres donne à chanter.

Peut-on parler de comédie musicale ? Pas vraiment. Ni de musique de film d’ailleurs. Non, les chansons des films de Paul Vecchiali font partie du décor. Jusqu’à les tourner en direct, contrairement à Jacques Demy (dont il était proche) qui les faisaient dans ses comédies musicales en play-back. D’où ce petit côté parfois à contre-temps, cette voix pas toujours juste…

Qualifié d’inclassable, de précurseur ou encore d’iconoclaste par la critique, Paul Vecchiali, décédé en janvier à 92 ans – dont les films ressortent tout spécialement ce mois de novembre en rétrospective – s’était, pour mettre ses mots en musique, entouré du compositeur et arrangeur Roland Vincent (Pour un flirt  de Michel Delpech, ça vous dit quelque chose ?). Le compositeur l’accompagnera sur nombre de ses films au cinéma et à la télévision, dans une collaboration qui durera près de cinquante ans, de L’étrangleur en 1972 à Pas…d’quartier en 2022.

Où écouter ses chansons ? Les lire, oui, dans le recueil Chansons et poèmes sorti en 2021 aux éditions Unicité, mais pour aller à la pêche aux chansons du réalisateur, il n’y a qu’une chose à faire : voir ses films ! On peut aussi écouter la très poétique et valsante Ô mon âme de Nuits blanches sur la jetée (2015) ou l’émouvante Femmes, Femmes (1974) qui rend bien compte de son amour pour le style créatif du cinéma des années 30.

Rétrospective Paul Vecchiali, Films Shellac, à partir du 22 novembre 2023 en salles.


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Archives