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Grand Ressac « Anaïse »

GrandRessac 2023 la montagneLa vie est un lassant combat
La bataille plus rude pour certains
Sous les embruns tu te bats
Les bêtes tes démons t’assaillent
Hein Tu perds pied
Tu tressailles
Comme un âpre poison ta rancœur
De l’uranium brûle à blanc ton cœur
Parfois difficile de rester vainqueur
Je dis juste garde ta pudeur
Avec toi je reste Avec toi je reste Avec toi je reste Avec toi je reste
J’en appelle à la joie ma sœur J’en appelle à la joie ma mère
J’en appelle à la joie mon frère J’en appelle à la joie mon père

Grand Ressac

Paroles Timothée Demoury, Musique Francis Esteves. Extrait de l’album « La Montagne » 2023

On a connu Timothée (voix, guitare électrique) avec Leda ensemble, un post-rock berlinois teinté de rythmes africains et de blues, avec Julien Grégoire à la batterie, Rosa Rubino à la contrebasse, et Baptiste Ruhlmann au marimba, qui tourne actuellement à nouveau en Auvergne-Rhône-Alpes ; et en duo pop-folk-électro barré avec Claire Weidmann, Bocage. On le retrouve ici sous l’appellation Grand Ressac dans un retour à la nature entre fascination et crainte, une sorte de prière laïque aux forces intérieures comme à celle d’un monde qui nous dépasse, nous aspire, nous inspire. Le récit du hip-hop se joint aux expérimentations de l’électro dans une chanson pop épurée sur les hautes terres de la Margeride et de la Lozère. Des racines et des ailes en quelque sorte !

Litanie envoûtante pour le premier des six titres de cet album, un combat contre les éléments tout autant que les démons intérieurs, qui réunit  Thimothée Demoury et Pauline Polpette, alias Pauline Dupuy que nous connaissons déjà sous son avatar de contrebassiste chanteuse Contrebrassens. Grand Ressac fait aussi appel dans l’album aux beatmakers Cisco et Rodin Kaufmann, et à Sébastien Daudé à la batterie. 
Pauline Dupuy chante en écho également sur le deuxième titre, lancinant, urgent, très percutant, filmé dans un univers glacé « J’ai passé des ruisseaux / Grimpé les pentes et comme la Fario * / Je suis les sentes je remonte les razes / Vers les sources de monts pelés », qui parle de l’attrait irrésistible de la nature, « que ça me tuerait, que ça me détruirait » plus fort encore que l’amour.
C’est  Gisèle Pape qui prend le relais dans un chant chamanique sur Mille visages, le parcours initiatique d’une femme qui dans son ascension rencontre les forces vives de la nature, sorcières, divinités souveraines, le soutien, la crue qui noie mais fertilise, l’effroi. Passé ce parcours elle redescendra heureuse et retrouvée.
Mais la nature, ce sont aussi les passions et l’amour, de l’ode à la fusion charnelle avec la  très sensuelle Nuit Hyaline, à l’attraction-répulsion « Comme deux parties d’un aimant qui se repoussent / Deux masses d’amour qui ne se trouvent pas / Dis le fais le j’ai besoin de toi », jusque au cri de manque éperdu de Corail blanc, une plage abandonnée tout en intérieure furie. 

*truite de rivière

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