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Gilbert Laffaille « Le cheval rose »

LAFFAILLE Gilbert 1985 L'année du ratÀ petits pas, elle s’en va
Dans la rue  des Trois-Frères
Du pain rassis plein son cabas
En manteau beige élimé
En turban d’avant-guerre
Elle marche seule, les yeux baissés.
Tus les pigeons tourbillonnent autour d’elle
Du square d’Anvers à Rochechouart
Elle lance son pain comme une pluie vers le ciel
Et valse un peu sur le trottoir
Juste à côté des avions du manège
Où tournent encore quelques enfants
Le cheval rose et son chariot des neiges
Qui monte et qui descend

Gilbert Laffaille 

Paroles et Musique Gilbert Laffaille. Originale extraite de l’album « L’année du rat » 1985

Cette chanson pleine de mélancolie et de nostalgie évoque ces personnages de vieilles dames qu’on a toutes et tous connues, errant dans leur rêve et leurs souvenirs, et leur jeunesse toujours intacte dans leur tête. On les retrouve dans maintes chansons et films, nourrissant chats ou oiseaux, seuls à leur apporter encore un peu de beauté, un peu de tendresse.

Enregistrée en 1985 dans l’album L’année du rat publié aux Chants du monde / Harmonia mundi, elle est reprise en 2002 dans l’album Dimanche après-midi avec Jack Ada à la mandoline, puis figure dans le florilège 2023 publié en trois CD chez EPM, La valse bleue, seule chanson de cet album, avec L’infinitif , parcours de vie entièrement écrit en verbes… à l’infinitif, de « Crier pleurer et naître » à « Renaître connaître mourir » sans oublier « Aimer donner sourire », elle même réenregistrée en 1996 dans l’album Tout m’étonne.

Le cheval rose fait l’objet d’un long commentaire dans l’ouvrage anthologie-souvenirs de Gilbert Laffaille, Kaléidoscope, 2019. La chanson est imprégnée de souvenirs d’enfance et évoque ces années 50 pleines de vestiges des deux guerres, mais aussi de l’aspect encore artisanal, voire champêtre de l’agglomération parisienne, et tout ce qui rattachait encore cette époque au XIXeme siècle, en limitant le progrès aux trains, à la machine à coudre, la photo, le cinéma ou la radio. Souvenirs des livres lus à la lueur d’une lampe de poche sous le drap, des jeux dans la rue, du vieux manège et des aventures imaginées à travers celles de Tintin, du capitaine Haddock et de tous les personnages exotiques qui les accompagnait. Et qui l’ont sans doute incité à accomplir adulte de grands voyages, notamment en Asie. 

On souhaite un bon anniversaire à Gilbert Laffaille. 

 

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