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Stavelot 2025. Thomas Pitiot, grand chanteur pour petites gens

Thomas Pitiot Photos Jean Lemaire

Thomas Pitiot Photos Jean Lemaire

18 octobre 2025, « 1chanson peut en cacher une autre », Abbaye de Stavelot

 

Thomas Pitiot pour conclure l’édition 2025 du festival 1chanson peut en cacher une autre, pouvait-on rêver plus belle apothéose ? Un artiste aguerri, maître de son art, doublé en outre d’une belle personne, d’une générosité à toute épreuve. Dans un festival où la convivialité n’est pas un vain mot, il ne pouvait qu’être the right man at the right place.

PITIOT Jean Lemaire 5 350x350PITIOT Jean Lemaire 4 350x350PITIOT Jean Lemaire 2 350x350Que dire de lui qui n’ait déjà été écrit dans nos colonnes ? On s’en doute, Nos Enchanteurs a déjà eu maintes fois l’occasion de chanter ses louanges d’auteur-compositeur-interprète. L’applaudir sur scène vous permet toutefois de dresser vous-même l’indéniable constat : non, sa réputation d’excellence n’est pas usurpée !

Ses musiciens ? Un redoutable Michel Kanuty au piano, surnommé avec malice « Yeux de biche ». Un maître du groove, un king du swing, capable de passer du jazz aux rythmes chaloupés caribéens, avec un détour par l’Afrique ou le tango sud-américain. Voyage assuré. D’autant que nous pouvions compter, pour agrémenter ce périple exotique, sur la trompette d’Arno de Casanove, qui claque et sonne comme un formation de cuivres au grand complet. Ajoutons-y la guitare de la vedette, mêlons l’ensemble avec autant de complicité que de professionnalisme, et vous aurez compris que la soirée fut un réjouissant festin pour nos oreilles ébahies.

L’esprit n’était pas en reste, tant les chansons de Thomas Pitiot, toute dansantes qu’elles soient, n’ont pas vocation à brasser le vent. Son répertoire est résolument tourné vers l’humain, les autres, les gens. Qu’il clame sa désillusion (Ils vendent tout), nous chante sa tendresse pour sa fille (Mado), nous émeuve de l’histoire d’une mère incarcérée (Ta maman), nous amuse de ses relations culinaires avec des dames de Côte d’Ivoire (Chéri Coco) ou de son expérience spirituelle avec les témoins de Jéhovah (Les téjis), rien de nombrilesque dans ses chansons, mais du partage, de la compassion, de la colère. Des morceaux écrits d’une plume précise, interprétés d’une voix claire, avec une diction parfaite. Du bonheur pour l’auditeur.

Il reste à préciser que l’homme est également un parfait animateur de soirées, nous régalant de ses anecdotes, improvisant un poème sur la ville de Stavelot qui l’accueille et la réflexion de son comparse trompettiste sur l’animation effrénée qui régnait dans le centre-ville (« On est samedi soir ? C’est pas flagrant ! »), rejouant le final d’une chanson pour que nous puissions mieux apprécier le travail de l’éclairagiste… Le rire allait de pair avec l’émotion en cette belle soirée.

Photo Pol de Groeve

Photo Pol de Groeve

Après le concert, comme il est de coutume, le public est invité à rester quelque peu au bar. L’occasion pour lui d’échanger avec l’artiste et/ou de lui acheter l’un ou l’autre CD dédicacé. Un habitué des lieux a alors glissé à Thomas Pitiot qu’il adorait sa chanson Le tramway du bonheur, extraite de son premier album du même nom. Ni une, ni deux, le chanteur a récupéré sa guitare et nous l’a chantée en entier, rien que pour faire plaisir à son admirateur. Quand je vous disais que Thomas Pitiot était généreux…

 

Le site de Thomas Pitiot, c’est ici. Ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, là.

 

« Ta maman », clip Image de prévisualisation YouTube
« Le tramway du bonheur », audio Image de prévisualisation YouTube

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