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Stavelot 2025. Guillaume Ledent, chi va piano va sano

 

Guillaume Ledent à Stavelot (photo Jean Lemaire)

Guillaume Ledent à Stavelot (photo Jean Lemaire)

18 octobre 2025, « 1 chanson peut en cacher une autre », Abbaye de Stavelot,

 

Nouveau chapitre pour le chanteur tournaisien Guillaume Ledent. Un nouvel album d’une part (Michel Kemper vous en dit plus long ci-après), la tournée qui l’accompagne d’autre part. Le festival stavelotain est la deuxième date de celle-ci.

Le nouveau disque s’intitule Chansons d’entre-deux. Quoi de plus logique, dès lors, que sa transformation scénique prenne la forme d’un duo ? Tandis que le chanteur assure au piano ou à la guitare, c’est une jeune musicienne, Emma Duret, qui l’accompagne à la trompette. Notons toutefois qu’en principe, un batteur, indisponible en ce samedi soir, se joint au couple d’artistes. Pourtant, à entendre le résultat très convaincant de cette formule réduite à deux, on est en droit de se demander si un troisième comparse est réellement indispensable…

CES CHANSONS DE L’« ENTRE-DEUX » De prime abord, cette peinture de Lydie Baron, une couple entrelacé, un entre-deux, dans un trait remarquablement épuré. Rien que ce visuel donne le goût, l’envie d’aller plus loin, de se laisser happer par ce nouvel album de Guillaume Ledent, son huitième. Pourquoi Chansons d’entre-deux ? « Parce qu’entre l’ombre des crises et la lumière d’un lendemain possible, Ledent choisit la ligne de crête : ni déni, ni cynisme, mais la conviction qu’il reste des clairières où danser, rêver et réparer ».  Tout y est doux, à la manière de caresses sur des matériaux fragiles : Ledent ne sait concevoir qu’une chanson délicate aux mélodies pop-rock, qui aime à se poser des questions, et tenter entre les vers d’y répondre. C’est son côté Souchon. Ses questionnements viennent de pas loin, du quotidien, du réel, mais frôle l’essentiel. Comme quand il regarde l’enfant à six ans puis à deux, trois et quatre fois plus, il s’interroge : « C’est quoi un homme ? / Toi, si tu vois, tu me diras... » Avec ou sans points d’interrogations, ses chansons cherchent l’envers du détail, du pourquoi, du comment. Avec de bien jolies formules telles que « T’es comme un premier janvier / Tu pries car on ne sait jamais / Que ça tienne jusqu’en février ». Ce timide, qui dit n’être pas bavard et fuir les regards, fait mine de ne pas y toucher, mais touche, émeut, séduit par ses chansons entêtantes. Dommage qu’il n’y en ait que huit cette fois-ci. Guillaume Ledent, Chansons d’entre-deux, Chansons de pluie/COD&S distribution 2025. Michel Kemper

CES CHANSONS DE L’« ENTRE-DEUX »
De prime abord, cette peinture de Lydie Baron, une couple entrelacé, un entre-deux, dans un trait remarquablement épuré. Rien que ce visuel donne le goût, l’envie d’aller plus loin, de se laisser happer par ce nouvel album de Guillaume Ledent, son huitième.
Pourquoi Chansons d’entre-deux ? « Parce qu’entre l’ombre des crises et la lumière d’un lendemain possible, Ledent choisit la ligne de crête : ni déni, ni cynisme, mais la conviction qu’il reste des clairières où danser, rêver et réparer ».
Tout y est doux, à la manière de caresses sur des matériaux fragiles : Ledent ne sait concevoir qu’une chanson délicate aux mélodies pop-rock, qui aime à se poser des questions, et tenter entre les vers d’y répondre. C’est son côté Souchon. Ses questionnements viennent de pas loin, du quotidien, du réel, mais frôlent l’essentiel. Comme quand il regarde l’enfant à six ans puis à deux, trois et quatre fois plus, il s’interroge : « C’est quoi un homme ? / Toi, si tu vois, tu me diras… » Avec ou sans points d’interrogations, ses chansons cherchent l’envers du détail, du pourquoi, du comment. Avec de bien jolies formules telles que « T’es comme un premier janvier / Tu pries car on ne sait jamais / Que ça tienne jusqu’en février ». Ce timide, qui dit n’être pas bavard et fuir les regards, fait mine de ne pas y toucher, mais touche, émeut, séduit par ses chansons entêtantes. Dommage qu’il n’y en ait que huit cette fois-ci.
Guillaume Ledent, Chansons d’entre-deux, Chansons de pluie/COD&S distribution 2025.
MICHEL KEMPER

Le créneau de Guillaume Ledent, c’est la pop légère, décontractée et souriante, même si cette frivolité apparente cache souvent un propos inquiet, voire sombre. Il fait partie de la caste des chanteurs qui ont la délicatesse de ne pas être pesants dans l’étalage de leurs angoisses. Membre attitré de l’école Souchon, si l’on veut résumer efficacement.

Est-ce la maturité qui fait son œuvre ? Un reflet inquiétant de notre monde troublé ? Toujours est-il que le Guillaume Ledent actuel a gagné en gravité. La formule musicale choisie y contribue grandement : s’il joue encore de la guitare, c’est derrière son piano qu’il passe la majorité du concert. Les chansons en sortent transformées, comme empreintes de sérieux, la trompette de son acolyte achevant de les parer d’une émouvante couche de mélancolie. Les nouveaux titres (C’est quoi un homme ?, Comme un premier janvier, Sedna…) sont le reflet de ce nouveau ton, qui a déteint sur les plus anciens morceaux (Le récréation, Silence, Adèle…). Le tout donne dès lors un ensemble cohérent, sans être plombant cependant, l’artiste veillant à détendre l’atmosphère par ses interventions enjouées entre les chansons.

Constatons donc que Guillaume Ledent a (provisoirement ?) laissé de côté son penchant pour Mc Cartney, pour mieux nous faire savoir qu’il aime beaucoup William Sheller aussi. Des sources d’inspirations revendiquées. On a connu pire choix, foi de spectateur.

POL DE GROEVE.

 

Le site de Guillaume Ledent, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.

 

« Chansons d’entre-deux » teaser : Image de prévisualisation YouTube

« Et puis après ? » : Image de prévisualisation YouTube

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