Brassens, après le festival de Sète, celui de Saint-Gély-du-Fesc
Les Trois Oncles (photo non créditée)
Quant on aime la chanson, c’est toujours la fête à Brassens. Mais plus encore à proximité de la date anniversaire de son trépas : c’est là que vivent deux festivals « locaux » lui rendant hommage, comme un généreux et tendre micro-climat. Deux lieux liés pour l’éternité à Brassens, aussi sûrement que sa date de naissance et celle de son trépas. Sète, là où le chanteur à la pipe s’est éveillé à la vie, vient de clore son « 22 V’la Georges » : toute une semaine de concerts et d’animations. Et à un peu plus de quarante bornes de là, à Saint-Gély-du-Fesc, son lieu de décès, qui voit s’ouvrir la quinzième édition de « Rendez-vous avec Brassens et la Chanson française » (tout est dit dans le titre !), organisé par l’association « J’ai rendez-vous avec vous », festival plus modeste en durée mais non moins intensif.
Bernard Joyet (photo Vincent Capraro)
Je ne vous ferai pas languir en vous disant qu’à Saint-Gely, on chante du Brassens. En solo, en duo, en trio, en chorale au besoin, on le chante sur tous les tons. Beaucoup, mais pas que lui : Brassens n’est-il pas une porte d’entrée vers un monde plus large encore que le sien, celui de la chanson. Cette année, Juliette Gréco et Pierre Louki sont du programme, par le truchement doux et passionnant de Claire Elzière, une gigantesque vedette, non dans son hexagonal pays, mais au Japon où elle remplit de grands salles à qui elle fait découvrir le meilleur de notre chanson, Leprest ou Brassens et d’autres encore. Eux et Bernard Joyet. Dès qu’il fait, même modestement, l’actualité (par un disque, un livre), dès qu’il se produit là où nous traînons nos guêtres, nous aimons, à NosEnchanteurs, dire l’amour et l’admiration que nous portons à cet amoureux des mots. Comme Brassens ? Oui, mais différemment. Les deux semblent avoir bouffé tous les possibles dictionnaires, toutes les anthologies. Ils ont les mots pour le dire, le chanter. Avec talent, malice et onctuosité. On ne peut guère plus et mieux honorer Brassens qu’en invitant Bernard Joyet, ancien poissonnier devenu poète, slameur du mot, équilibriste du verbe bien en verve. En première partie de Joyet, Marie d’Epizon (accompagnée à la guitare par Pierre Bernon), non dans ses (excellentes) reprises de Brassens ou de Barbara, mais dans ses propres chansons (dont une de Joyet, y’a pas de hasard) qui valent bien celles de ses interprètes.
Au programme :
Mardi 4 novembre, 20 h, cinéma Utopia, Montpellier : « Pourquoi t’as les cheveux blancs ? » film de Jean-Marie Périer, coécrit avec René Fallet. Un dialogue entre Georges Brassens et un garçon de 12 ans.
Vendredi 7 novembre, 20 h 30, Scène en Grand Pic Saint-Loup à Saint-Gély-du-Fesc : « Brassens dans tous ses états ». Création collective sur Brassens. Avec Dee Dee Abella (chanteuse style jazz, swing), Ulrike Van Cotthem (soprane lyrique), Nicolas Del Rox (musicien aux expériences variées), Benoît Marot (contrebasse) et Bertrand Papy (chant et guitare).
Samedi 8 novembre, 15 h, Scène en Grand Pic Saint-Loup : « Brassens » par Les Trois Oncles.
Samedi 8 novembre, 20 h 30, Scène en Grand Pic Saint-Loup : « Juliette Gréco, Pierre Louki… » par Claire Elzière. En première partie, Annakim, lauréate du concours Chansons du Pic 2024.
Dimanche 9 novembre, 10 h 30, Scène en Grand Pic Saint-Loup : « Chansons du Pic », deuxième concours auteurs-compositeurs-interprètes.
Dimanche 9 novembre, 17 h, Bernard Joyet. En première partie, Marie d’Epizon.
Le site du festival, c’est ici.



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