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Vaguement le bonheur…

Ce fut en 2004, au festival Paroles et Musiques à Saint-Étienne, lors de ces nuits du Magic-Mirrors qui se suivent et ne se ressemblent pas. Celle-ci fut rare fête menée du feu de Dieu. Mémorable !

Archive. Vous le savez, vous, que le showbiz est une jungle. Et qu’à un degré inférieur de la notoriété, ce n’est plus que vaguement la jungle. Tiens, en parlant de ça, parlons d’eux, de ce quatuor étonnant qui ravagea, hier, le Magic-Mirrors. Et encore, ravager est verbe faible. Eux se nomment Vaguement la Jungle, justement. Pour bénéficier sans doute de subventions, ils intègrent un vieux en leur sein, un ancien intermittent, historique recalculé de l’Unedic, qui fut jadis première guitare chez Mike Brant : ça ne s’invente pas. Qui saura… De fait, vous le savez. Ce qui est étonnant, c’est que ce quart social du groupe, ce «Papée», est peut-être le plus jeune de tous, le plus barge, le plus bondissant : ça doit
être dû à l’inconsolable chagrin, ou au choc thermique entre la variétoche et la chanson, la vraie. Que sais-je ? Reste qu’il doit avoir, en son temps, fumé la moquette avec Cloclo. Ou avec l’aqueu Johnny, dont Loïc Lantoine, star du présent festival, vous dira, vous gueulera plutôt, invité qu’il est au cœur de Vaguement la Jungle, de n’en point dire du mal. Si vous êtes organisateur, de festival ou de toutes autres fêtes, festives et cantonales, et que vous voulez, à bon compte, une légendaire soirée de fièvre, prenez ces quatre copains-là : ça dépote ! C’est comme un mix : cajun, rom, folk, celtique, tout mêlé. C’est de la zique essentiellement, les textes n’étant là que pour la consonance, la rythmique d’une portée, la buccale sonorité : c’est du style Et patati et patata, même pas du sous-Obispo. C’est remuant, pimpant, jouissif, c’est un p’tit bonheur, que vous soyez attentif au visuel de scène ou vaguement occupé au bar, au seul titre de l’hyper-convivialité. Ça joue, ça danse, c’est même capable, juste pour le plaisir, de tout recommencer dans l’heure d’après. Les festivaliers nuitards vous le diront bien plus encore, si tant est qu’ils aient récupéré depuis.

Je ne saurais que trop vous conseiller le dernier album (en date) de Vaguement la jungle : un petit bijou, un rien plus bavard, plus écrit, nommé Charivari (distribué par L’Autre distribution). Du lourd et de l’onctueux à la fois…

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