Etienne Chicot, 1949-2018
C’est à l’évidence l’acteur que fut Etienne Chicot que retiendront les gazettes : près de cent vingt films entre 1973 et 2017 (Le choix des armes, Un mauvais fils, La guerre des polices, Mort un dimanche de pluie, Hôtel des Amériques, Monsieur Klein, etc), même si ce ne sont pas forcément des premiers rôles, ça nourrit sans mal une biographie. Mais cache l’autre et furtive facette de l’art de Chicot : la chanson. Il est important de s’en souvenir.
Chicot a vécu de 1952 à 1967 en Afrique et au Viet-Nam : « Quinze ans de tropique, quinze ans de découvertes, quinze ans d’un exil délicieux. Bref, ces quinze ans me laissent une terrible nostalgie ». C’est dans ses chansons qu’il la cherche alors, sur des rythmes reggae où résonnent balafons et tambours de guerre. Ses chansons s’articulent entre Paris et l’Afrique, autour de cette déchirure : « Mon âme est comme un balafon / Aux lames de bambou fêlées » (Ma maladie est tropicale). Premier disque en 1978, sans grand succès. C’est le rôle de Zéro Janvier dans Starmania, aux côtés de Daniel Balavoine et de Diane Dufresne, qui le révèle et lui donne envie de continuer. Par un second album en 1981. Après quoi, Chicot en restera là, accaparé qu’il sera par cinéma et télévision.
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