Lucien Chéenne « Nantes »
Cœur brodé d’or
Les avenues qui bourdonnent
Nantes m’appelle, Nantes m’appelle
Trop de démence
Tout le monde court en silence
Nantes ma peine, Nantes ma peine
Ou est ma place dans cette ville ?
Ou est ma place il faut que j’en sorte
Ou est ma place dans cette ville ?
Nantes ta violence m’a mis à la porte
Lucien Chéenne
Paroles Lucien Chéenne, Musique Lucien Chéenne, Hugo Céchosz, Manuel Bichon
Nous avions laissé Lucien Chéenne couvert de plumes, très à l’Ouest, entre Bretagne et Québec, avec un album, Pied-tendre, 2018, entre country et folk rock, typé, avec de belles fulgurances d’écriture, de l’humour, de l’aventure, de la sensualité.
Après un passage à Astaffort, Chéenne a eu envie de se recentrer sur des textes poétiques, plein d’émotion, « Les écorchés traînent souvent le dimanche… », pour y traduire ses expériences de vie, les hauts et les bas de sa vie familiale, de ses rencontres, ses combats, l’ombre et la lumière. Fan de Gainsbourg, de Bashung ou de Daho, il a aussi soigné tout autant la musique, rythmée et nuancée, atmosphérique, où les mélodies rock folk vous emportent, magnifiées par sa voix légèrement cassée, un timbre dont il n’abuse pas.
Un album extrêmement touchant, qui n’est pas une surprise, mais une sorte de révélation au sens photographique du terme. Il imprime, et la lumière se développe…
L’album, écrit entre Astaffort et la Bretagne, réalisé avec une belle équipe de musiciens et de réalisateurs, paraît le 10 avril 2025. Il s’appelle « Larmes au poing », tout un programme.
Le premier extrait, Nantes, dresse la photo contrastée de sa ville d’accueil entre attirance, et répulsion pour la violence urbaine qui lentement détruit le lien social. « Nantes m’appelle – Nantes ma peine », une chanson puissante, poignante, servie par les images en nuances de gris de ces grues, de ces carcasses, de ce béton tagué. Et cette inscription sur un mur qui semble humour tragique, « Merci pour votre visite ».
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