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Lemonnier exhume du Leprest en pagaille !

 

François Lemonnier (photo non créditée prélevée à sa page facebook)

François Lemonnier (photo non créditée prélevée à sa page facebook)

Paru l’an passé, le livre Donne-moi de mes nouvelles (l’intégrale des chansons enregistrées d’Allain Leprest, parue aux éditions de L’Archipel) est devenu sinon obsolète au moins un peu dépassé, tant il continue de pleuvoir à grosses gouttes du Leprest sur la chanson. Dans le dernier CD de Christopher Murray par exemple, sur lequel nous reviendrons prochainement. Et, à l’évidence, en ce double album de François Lemonnier (en fait triple, avec en plus la réédition du CD Parol’ de Manchot, de 2008, partagé entre Leprest et lui) qui nous présente pas moins de trente-et-une autres chansons d’Allain Leprest à ce jour inédites. Je vous le dis, il pleut du Leprest de partout. Et que cette pluie est douce à nos oreilles… Leprest est un phénomène, qui, comme des bouts d’ongles ou des cheveux, a laissé un peu de lui de partout, comme la rousse du dico qui semait à tout vent. Tous ses copains (et dieu sait qu’il en avait) ont gardé de lui un ou des textes, achevés ou non, chiffonnés ou pas, des dessins, sur une belle feuille ou sur un paquet de clopes, un bout de nappe, une note de resto ou un pv pas payé. P’t’être que Leprest a plus écrit encore que Jules Verne ou l’père Hugo…

(pour commander cet album, cliquez sur le visuel)

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Même le visuel de ce disque est de l’Allain, dessin qui aurait dû être celui du second album Leprest/Lemonnier après celui de 2008. La promesse, de fait différée, est ainsi tenue. A l’intérieur de ce coffret dépliant et du livret, ou sérigraphiés sur les galettes elles-mêmes, figurent vingt-neuf autres œuvres graphiques du poète aux deux « l », tant que c’en est festival, quasi musée de poche.

Nous n’allons pas faire l’inventaire de toutes ces nouvelles chansons (trente et une donc, plus les treize de Paroles de Manchot), faites l’effort d’acquérir ce disque et de les découvrir : eh, c’est du Leprest et ça vaut tout l’or du monde ! Beaucoup de fulgurances, de rires et de pleurs, compassion et indignations, de la poésie qui se fout de l’académisme, des onomatopées, des apéros, un autoportrait en pauvre type, des indices biographiques, L’Ami de maman (le pendant du Copain de mon père ?), une chanson A Sally (« Ma compagne de traversée / De la presqu’île au lagon / Ma chanson d’algue à danser / Mon sucre mon cœur second / Mon insensée… »), des filles, de l’amour… cet album est une bouée de sauvetage format XXL pour qui ne cesse de se noyer de chagrin depuis la mort de Leprest. C’est la preuve que si lui fait dans le sol un bras de fer avec les vers, nous nous n’en avons pas fini avec les siens, ceux qui pour longtemps grouilleront sous nos yeux, dans nos oreilles.

ALLAIN LEPREST, SOLEIL NOIR DE LA CHANSON Sorti il y a quelques mois chez L’Harmattan, ce livre d’Emmanuel Bergon « nous livre une étude minutieuse et exigeante du parcours du poète-chanteur, explorant ses racines dans les circuits courts de la chanson, analysant l’esthétique de ses textes écrits dans une langue vivifiante, entre réalisme social et poésie flamboyante. Il décrypte le mythe du poète maudit, en dévoile les contradictions comme la vitalité créative. Soleil noir de la chanson, Allain Leprest éclipse les ombres d’une énergie féroce, dans un pessimisme toujours porteur d’espoir ! » Emmanuel Bergon, Allain Leprest, soleil noir de la chanson, histoire d’une éclipse, L’Harmattan 2024, Collection Cabaret. 246 pages, 26 euros.

ALLAIN LEPREST, SOLEIL NOIR DE LA CHANSON
Sorti il y a quelques mois chez L’Harmattan, ce livre d’Emmanuel Bergon « nous livre une étude minutieuse et exigeante du parcours du poète-chanteur, explorant ses racines dans les circuits courts de la chanson, analysant l’esthétique de ses textes écrits dans une langue vivifiante, entre réalisme social et poésie flamboyante. Il décrypte le mythe du poète maudit, en dévoile les contradictions comme la vitalité créative. Soleil noir de la chanson, Allain Leprest éclipse les ombres d’une énergie féroce, dans un pessimisme toujours porteur d’espoir ! » Emmanuel Bergon, Allain Leprest, soleil noir de la chanson, histoire d’une éclipse, L’Harmattan 2024, Collection Cabaret. 246 pages, 26 euros.

Chansons de jeunesse comme de justesse, comme en bas de contrats d’assurance, en tous petits caractères, Lemonnier raconte avec émotion l’histoire de chaque titre, nous plongeant ainsi dans leur intimité, bribes de vie et de créations. Signalons que quelques rares titres sont ci interprétés, en duos ou non, par Jehan, Gérard Pierron, Isaac Azoulay et David Houel.

Furtivement instit’, François Lemonnier s’est consacré exclusivement à la chanson pour enfants dès 1993, année où il écrit son premier spectacle C’est la vie, quoi ! C’est en 2008 qu’il écrit avec son pote Allain Leprest Paroles de Manchots : ils enchaîneront ensemble une cinquantaine de concerts.

 

Les Bandits Manchots, François Lemonnier chante Allain Leprest, 3 CD, EPM 2025. Le site de François Lemonnier, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’Allain Leprest, c’est là.

 

 

 

 

 

 

 

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