Spa 2025. Sanson, Luciani, Styleto : un final tout feu tout femmes

Véronique Sanson (sauf mention contraire, photos droits réservés NosEnchanteurs)

Francofolies de Spa, 20 juillet 2025,

Après quatre roboratives journées, l’édition 2025 des Francos de Spa s’est achevée sur une épatante note féminine.

En première partie de soirée, une découverte : Styleto. Un nom étrange pour une jeune artiste lyonnaise. A son actif, après un premier et anecdotique CD de reprises, un album de sa plume paru au printemps, Fille lacrymale. Des chansons enlevées et joyeuses dans la forme, plus graves sur le fond, sans jamais toutefois tomber dans le pathos. On y parle à son futur enfant (Fière de ta mère), on y rumine ses pensées (Dans ma tête), on y broie du noir (Tout va bien se passer), on y aspire à l’ailleurs (Changer de vie), on y est déjà nostalgique de son enfance (Les visages et les odeurs)…

Styleto (photo Pol de Groeve)

Pas de la grande poésie, certes, mais des textes sincères, sensibles, à fleur de peau, qui chantent la difficile acceptation de soi et la rudesse du regard des autres. Avec son physique de girl next door, l’artiste s’incarne comme la grande sœur idéale, celle qui a déjà survécu aux tumultes de l’adolescence et t’aidera à passer le cap. Sur les planches, c’est pop, dynamique, moderne. Beaucoup de présence, un sourire permanent, une voix bien affirmée, une diction parfaite, un excellent contact avec le public tombé sous le charme… Une future star populaire, sans aucun doute.

Véronique Sanson

Changement de scène, changement d’époque. Voici à présent l’immense Véronique Sanson, soutenue par une véritable armada de huit musiciens et deux choristes. L’artiste n’a pas de nouveaux morceaux à défendre et nous offre un concert best of. Mais quand on est à la tête d’un tel répertoire, qui s’en plaindra ? Tous ses succès seront donc de la fête, hormis Amoureuse. Cela débute par On m’attend là-bas et s’achève par Bahia en piano-voix, repris en chœur par le public. Entre les deux, Ma révérence, Vancouver, Bernard’s song, Besoin de personne, Chanson sur une drôle de vie, Alia Souza… Sans oublier, en explosive cerise sur le gâteau, un pétaradant Rien que de l’eau qui a soulevé l’assistance. Un concert réjouissant, où le savoir-faire de l’équipage compense les défaillances de la capitaine, dont – avouons-le – les difficultés à se déplacer font peine à voir. Heureusement, si sa voix n’a plus la puissance de naguère, le chant reste juste et sensible. Chapeau bas à cette légende de la scène française.

Clara Luciani (photo Pol de Groeve)

Pour clore le festival, le choix des organisateurs s’est porté sur Clara Luciani. Si son nouvel album, Mon sang, ne semble pas connaître le même succès que ses précédents, l’artiste reste suffisamment populaire pour attirer la grande foule, toute disposée à s’enflammer. La belle va remplir sa mission sans coup férir, avec l’aide de ses quatre musiciens et deux choristes. Avec aussi l’assistance d’un light-show du feu de dieu (impressionnante grande roue de projecteurs en fonds de scène) qui réjouit les yeux autant que ses rythmes fous réveillent les jambes et ravissent les oreilles. Le concert est d’une efficacité sans faille, sans blablas inutiles, sans chorégraphie imposée, sans baisse de tension. La grenade provoque bien entendu l’enthousiasme, mais les autres chansons ne déméritent pas. Le concert file donc à toute vitesse et l’on se retrouve bien vite au final avec le disco Respire encore, qui met le public K.O. dans une débauche de lumières. La reine Clara a tout donné, merci à elle.

La page Styleto sur le site Sony-music, c’est ici.

Le site de Véronique Sanson, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.

Le site de Clara Luciani, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs en a déjà dit, c’est là.

Styleto « Faut que tu m’aimes » : 

Véronique Sanson « Rien que de l’eau » : 

Clara Luciani « Tout pour moi » :