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Sylvie Cobo, Baronne en son fief

La Baronne, 7 novembre 2010, Le Quarto à Unieux,

La Baronne (photo d'archives DR)

Face à face, un piano à queue et une batterie, et derrière bientôt vingt-cinq chœurs féminins en renfort, le partage est fait, la scène occupée. Retour au pays de Sylvie Cobo, ci-devant La Baronne, parenthèse dans sa nouvelle vie québécoise. Reste qu’ici « Dans les bars de la Croix-Rousse / La Bière coule à flots. » La Baronne se doit de donner le meilleur d’elle-même pour ces chaleureuses retrouvailles. Elle s’y emploie. On ne la connaissait vraiment qu’assise, corps-batterie incarnant tant la puissance que le rythme ; la voici d’abord et avant tout debout, libérée, à nous transporter dans son univers, dans ses chansons créées là-bas qui, toutes, nous sont inconnues. Nous connaissions le phénomène et c’est la chanteuse qui nous revient dans un répertoire où se disputent le désir, les déclinaisons de l’amour, l’empathie et l’onirisme, « loin des abysses, de l’apesanteur et des mystères. » Avec des textes de toute beauté (« Tu es le point cardinal de ma nuit fatiguée / Le miroir que j’appelle / Qui va me trouver belle… ») que nous découvrons et qui s’estompent l’instant d’après au profit d’autres, tout aussi empreints de désir, de tendre poésie, de mots rivalisant d’adresse, « histoires sans tristesse et sans gloire / et peut-être sans avenir. »
Pas une ride au talent, pas le premier cheveux blanc, La Baronne est toujours flamboyante, éternelle jeunesse, qui fascine et séduit par sa seule présence. Et sa voix chaleureuse, complice : « Dors mon amour / L’amour ça crée des liens sacrés. » On aimerait être son oreiller…
On saluera la prestation de Matt Herskowitz, au piano, qui habille de ses notes la moindre parcelle de mots avec classe et dextérité. Il méritait son solo et ce fut pour nous un rare délice.
En rappel, il y a, bien sûr, cette chanson qui lui colle aux dents et fixe nos souvenirs, Les P’tits bars, comme un p’tit dernier pour la route. Et cette reprise de Julien Clerc, Utile : « Même si c’est moi qui chante / À n’importe quel coin de rue / Je veux être utile / À vivre et á rêver. » De là à décréter La Baronne d’utilité publique…

On lira l’interview exclusive de La Baronne dans les colonnes du webzine Thou’Chant de ce mois-ci.
Pour retrouver ses nouvelles chansons, c’est ici.

3 Réponses à Sylvie Cobo, Baronne en son fief

  1. juliette 8 novembre 2010 à 16 h 10 min

    Trop bon de l’entendre !!! Toujours une voix à renverser les montagnes et un pianiste d’enfer !!! J’ai A -DO -RÉ !!!

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  2. MOREL Delphine 10 novembre 2010 à 14 h 35 min

    Et MERCI surtout au Festival des Oreilles en Pointe : cette formidable cuisine où s’activent tous les bénévoles pour nous servir de délicieux morceaux choisis par le chef Tibert ! Sans eux : pas de retour de La Baronne…

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  3. PILARD CHRISTOPHE 11 septembre 2012 à 16 h 30 min

    très heureux de voir que la Lionne semble de retour.
    nous reprenons avec mon petit groupe ses « p’tits bars » depuis une bonne douzaine d’années.
    quel talent…

    Répondre

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