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« Même s’il exagère, il faut croire Bernard Lavilliers »

Supplément « Le Guide » du quotidien Ouest-France, 21 novembre 2010

Jolie et surprenante percée dans le mur du silence que cet article de Michel Troadec, paru dans le quotidien Ouest-France, 21 novembre 2010. Extrait :

(…) Il parle, Bernard, il fredonne des mélodies, chante quelques phrases. Il vit ses personnages. Il cite Aragon, Ferré… Il raconte. Il explique. Mais faut-il toujours croire Lavilliers ? Non, si on lit Les vies liées de Lavilliers, récent ouvrage qui a scruté le passé du chanteur, s’appuyant sur moult témoignages. Mythomane, notre Nanard ? On s’en est toujours un peu douté. Comme s’il avait besoin de se construire un personnage romanesque de voyageur impénitent pour nourrir sa plume, son imaginaire.
« Bien sûr que parfois j’exagère, nous confirme-t-il avec franchise. Tous les poètes exagèrent. « Et même si ce n’est pas vrai, il faut croire à l’histoire ancienne » a chanté Léo Ferré dans La vie d’artiste » souligne-t-il. N’avait-il pas aussi cité Cendrars en exergue de sa compilation de 1987 : « Qu’importe si j’ai pris ce train, puisque je l’ai fait prendre à des milliers de gens. »
Les vies liées de Lavilliers remarque également ses « emprunts » à d’autres poètes, sans les citer, notamment dans son précédent album Samedi soir à Beyrouth qui lui a valu de se faire épingler par quelques journaux. Là encore, Bernard Lavilliers ne se défile pas : « C’est vrai, j’ai emprunté. Qui ne l’a pas fait ? Je n’ai pas toujours regardé à la loupe ce que j’écrivais. Mais j’ai aussi mis des poètes en musique » se défend-il.
Lui en vouloir ? Grande gueule, gros bras, amoureux de la littérature, admirateur de tant de poètes, Lavilliers est un personnage entier, terriblement attachant. Si on peut donc lui envoyer quelques coups de griffes, sa carrière plaide pour lui.
Causes perdues et musiques tropicales est son 19e album. Le précédent s’est encore vendu à 300 000 exemplaires. Cela fait plus de trente ans qu’il est au sommet. Son décollage, c’est 15e round, en 1977, avec le titre Juke-box. Depuis, ses mots et sa musique ont fait voyager ses fans un peu partout dans le monde, dans des endroits incroyables, avec des filles que l’on approche qu’en chansons…

On peut commander l’article intégral sur le site du journal Ouest-France.

3 Réponses à « Même s’il exagère, il faut croire Bernard Lavilliers »

  1. Yves 26 novembre 2010 à 9 h 32 min

    Normal que Ouest-France parle de Kemper. Le prochain article devrait être dans Le Télégramme (de Brest) !
    En attendant Libé, Le Monde, Télérama, L’Humanité, Les Inrocks, le Nouvel Obs bien sûr, qui on pris tout leur temps pour lire le bouquin avec attention comme tout bon journaliste se doit de le faire… de vrais pros ! Normal. Un bouquin prend plus de temps qu’un CD….

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  2. joan 29 novembre 2010 à 19 h 30 min

    A noter une très courte recension ( favorable ) de cette bio de Lavilliers dans le Var-Matin de ce Dimanche.
    Sacré Nanard, il lui sera beaucoup pardonné car son dernier album est très bien…

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  3. Philippe 3 décembre 2010 à 15 h 07 min

    Je n’aurai pas pensé qu’il était mytho à ce point, mais bon , c’est pas grave, on l’aime quand même .

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