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Wally, que voilà, que revoici

Wally, 8 décembre 2010, Scène du Canal, Espace Jemmapes à Paris,

Wally, un petit pied dans Brassens, l'autre dans Desproges (photo DR)

C’était le bon gros rigolo, joues replètes et humour rondelet. Les années sont passées, les joues et la bedaine fondues. Il y a surtout quarante kilos en moins et sa silhouette et ses sketches et chansons accusent quelques rides.
L’essentiel de ce one-man-show-là est ce qu’il traîne en scène depuis des lustres. Rien de très nouveau pour qui connaît. Ça doit cependant faire son effet aux néophytes. Et, de toute façon, trouvailles lumineuses comme propos foireux, provoque les rires en cascade. Car tout n’est pas bon, non, mais l’offre reste gargantuesque et le déchet rare. Wally est chanteur, humoriste, avec pour credo, quasi religion, la chanson-courte, qu’il doit sans doute aux chansons-flash du compère Corbier. Une idée c’est quinze à vingt secondes de chanson, mini pétard d’un plus grand feu d’artifice. Feu de tous bois, sans langue de bois : le politiquement correct, ‘connaît pas ! Ça fuse. Échantillon : « L’amitié est possible entre un homme et une femme. Si l’un des deux est moche. »
C’est un chanteur, certes. Et tout autant un bonimenteur forain, un harangueur de foule (y’a cependant pas la quantité en ce soir de neige qui bouleversifie Paris). Capable de tout. Même d’entonner avec conviction le courrier des lecteurs d’indigestes et indigents programmes tv. Chanteur, comique et… cérébral. Comprenez que Wally se pose des questions… en chanson. Il a le potentiel de l’existentiel et confesse : « C’est difficile d’habiter dans ma tête. » Certains de ses sketches font mouche ici et pas ailleurs. On se dit parfois qu’ils ont été testés in vivo sur les heureux habitants de l’Aveyron et que les parisiens sont loin du bon sens rural qui nimbe Wally. Mais, comme il le dit lui-même, « tout est relatif », tout. Convenez surtout que de prendre une pinte de Wally, c’est prendre un bol d’air et passer une soirée sympa. Ni Desproges ni Brassens, un peu, un tout p’tit peu des deux. C’est bien, c’est énorme !

Le site de Wally, c’est ici.

Une réponse à Wally, que voilà, que revoici

  1. Eric Nadot 10 décembre 2010 à 11 h 05 min

    Parmi les sièges vides ce mercredi : le mien. Paris et l’Ile de France englués dans la neige, j’ai jeté l’éponge ! Gros regret car j’avais bien besoin de cette soirée pour recharger les batteries. Wally c’est avant tout du spectacle (vivant, c’est le moins qu’on puisse dire), pas le temps de souffler les sourires et les rires s’enchaînent, je me fais cueillir à chaque fois. Et puis quel guitariste …

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