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Chauve qui peut (l’avis)

minipochetteclmC’est vrai qu’il a le cheveu rare, calvitie aussi. Chauve qui peut, donc. Il est de grande taille et ne passe pas inaperçu. De joli talent aussi et fait, lentement mais sûrement, sa place dans cette chanson de paroles qui est la sienne. Sauf que ni lui ni son label ne savent vraiment se vendre…
Après un luxueux premier album, inséré dans un livre façon bédé, c’est un pressage bien plus modeste, le disque dans son fourreau de carton, qui vient témoigner de l’actuel répertoire du lyonnais Jean-Baptiste Veujoz, qui l’a figé, fixé à un moment donné. Car lui le bouleverse en permanence, ne sachant faire patienter une nouvelle création, une nouvelle chanson qui trépigne du pied pour se faire entendre. Son spectacle s’intitule « Chauve le monde » et lui ressemble bien. L’intitulé ne vaut pas que par la sonorité. Certes Veujoz aime le calembour. C’est d’ailleurs ainsi qu’il débute son récital, en une « Java du mot » qui lorgne un peu sur l’art de Boby Lapointe. Bien d’autres répliques parsèment la suite (« L’oraison du plus fort » et autres encore)… S’il fallait situer Veujoz, ce serait entre Al (Delort) et Rémo Gary, une gourmandise de mots (de leur sonorité aussi), chez lui un peu confuse mais prometteuse et qui fourmille d’idées. Sonorité donc. Mais Veujoz n’entrechoque pas n’importe quels mots. Et son récital naturellement engageant parle d’engagement, chaque chanson explorant, peu ou prou, une des facettes du sujet et sa complexité. On le suivra dans son propos sur l’absolue nécessité de changer le monde.
Suffit de le voir en scène, ou hors scène, pour de suite entrer en grande sympathie : il a la modestie de son art, beau travail qu’il restitue avec modestie. S’il est parfois au piano, les notes qui accompagnent ses chansons sont le plus souvent de Bruno Thivend, guitariste complice et doué, qui parfois déjoue le classicisme du répertoire pour musarder ailleurs et importer des notes, fussent-elles brésiliennes, qui forcément dénotent.

Jean-Baptiste Veujoz, Chauve le monde (en public), 2012, Les Zondits. Le myspace de Jean-Baptiste Veujoz, c’est là.

2 Réponses à Chauve qui peut (l’avis)

  1. Olivier Marchand 26 mars 2012 à 7 h 08 min

    un bon moment d’écoute entre les mots et les notes… on aime ! l’escapade sur myspace vaut le détour!!

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  2. Odile 26 mars 2012 à 8 h 06 min

    J’ai eu la chance d’écouter et de voir Jean-Baptise, l’été dernier lors d’un concert chez l’habitant.
    Les mots sont forts, la musique tout autant, et l’homme effectivement, reste humble et d’une extrême gentillesse…
    J’ai craqué pour son très bel album « itinéraire », illustré avec humour par Tian Keu, et édité dans l’imprimerie de St Julien Molin-Molette.
    La même qui édite les albums de l’ami Rémo !
    Si il passe près de chez vous n’hésitez pas, allez le voir !

    Répondre

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