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Eddy (la) Gooyatsh, sucre dandy

Eddy (la) Gooyatsh (photo d’archives DR)

Eddy (la) Gooyatsh, 22 novembre 2012, Le Quarto à Unieux, festival Les Oreilles en pointe,

Il est nonchalant, dégingandé, un peu frère de lait de Nicolas Jules. Pour peu il ferait songer au Grand Duduche, lui en brun et bien sappé. Ses longs bras se terminent en une guitare électrique, bleue. C’est pour mieux chanter la vie en bleu, la vie en rose. De toutes façons « La la la, pour toi, je chanterais n’importe quoi / Et n’importe comment ! » Ou il est constamment sous tranquilisants ou il est comme ça, dans la vie et sur scène : détendu, cool. Pas baba, non : dandy ! veste, gilet, chemise, cravate, la mèche tombant sur l’œil, votre gendre idéal. Avec une chanson tout en contraste. Lui chante tout doucement des ritournelles d’amour, des tendres baisers, des trucs qui pourraient presque nous bercer, nous endormir. Mais y’a la batterie derrière (efficace Alexandre Goulec Bertrand, qui a dû faire ses classes chez les Tambours du Bronx) qui secoue comme une malade ces mots doux, vaporeux, délicats. Ça fait chaud et froid, mais pas tiède, simplement étrange, singulier. Et terriblement attachant. Faut dire qu’Eddy (la) Gooyatsh sait s’y faire avec le public. Eternel inconnu des programmations, il a ce don de s’imposer tant par son talent que par sa sympathie, cet art de lier conversation avec le public. Supercool. On va gaiement avec lui dans ses légèretés, on fait « des kilomètres / Avec le vélo qu’j’ai dans la tête. » C’est d’la chanson détente, de celle qu’on aimerait qu’elle vous surprenne au radio-réveil le matin, qui, légère mais tenace, vous accompagnerait  un bout de la journée, dans le métro, sur le périph’, au boulot… Du pas farouche, du pas violent, de la « période bleue » ou « vague à l’âme », de la chanson d’amour où t’es « déjà nue / Alors qu’on n’est qu’au premier vers. » Et puis, pour séduire les futurs beaux-parents, des retours sur le passé emprunté : un très dansant « C’est l’amour à la place » où toute une salle se retrouve trépignant debout ; un décalé « J’attendrai / Le jour et la nuit / J’attendrai toujours / Ton retour » pour encore plus vieux qu’eux. C’est ainsi : le dandy (la) Gooyatsh fait dans le consensus, dans l’inter-générations. C’est chaque fois grand bonheur que de le voir en scène : c’est normal, il fait commerce de bonheur.

Le myspace d’Eddy (la) Gooyatsh c’est ici. Image de prévisualisation YouTube

 

 

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