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Le livre posthume de François Béranger

fbfOn croyait tout connaître de l’oeuvre de François Béranger, dont le dixième anniversaire de la disparition, cette année (le 14 octobre prochain), risque de passer inaperçu : pour l’avoir toujours boudé, les médias n’ont pas beaucoup d’images à nous repasser. Juste avant de mourir, Béranger avait écrit un texte « destiné aux enfants et à leurs parents afin de les alerter sur les dangers menaçant une planète dévastée par l’inconscience des hommes. » Les Razozios de Béranger sont des mutants de mouettes, de rats et d’enfants…  Un conte allégorique, fiction écologiste où la réalité s’envole…

A la plume du défunt chanteur s’est associé le crayon du dessinateur Jacek Wozniak (qu’on connaît par ses dessins plein de grâce dans les colonnes de l’hebdo Le Canard Enchaîné. Des traits de purs poèmes, sensibles, originaux, magiques.   

On trouvera ici un entretien avec François Béranger. J’avais aussi, en décembre 1999, publié cette chronique de concert, dans les colonnes du quotidien stéphanois La Tribune-Le Progrès :

« Ah, Tous ces mots terribles de François Béranger, ces gros mots qui nous parlent de choses graves : exclusions, misère, commerce des armes et Culture Mickey… La voix apaisée de Béranger peut nous rechanter ses hymnes et Tranches de vies de naguère, la patine du temps autant que l’impasse de notre société les a rendus plus implacables qu’avant. C’est dire que, dans une chanson actuelle des plus mollassonnes, des plus consensuelles, le retour du père François sonne comme un bon coup, un sursaut bien venu, comme une gifle contre ce qu’il nomme L’état de merde. « J’en suis encore à m’demander / Après tant et tant d’années / A quoi ça sert de vivre et tout /A qui ça sert en bref d’êt’né » : rien n’a changé en trente ans, tout s’est aggravé, donnant matière à ceux (ils sont rares) qui décrivent cette merde. L’œuvre du chanteur prend, plus que jamais, dimension universelle, intemporelle. Le concert d’hier, nourri de nombreux titres récents et de beaux morceaux de pure émotion (Dure-mère, Natacha…) était bien l’affirmation d’un artiste essentiel, vraie conscience de la chanson française, qui participe au présent. » Image de prévisualisation YouTube

10 Réponses à Le livre posthume de François Béranger

  1. Danièle 26 février 2013 à 8 h 49 min

    « Chanter, c’est pas vivre mais c’est l’espérer
    Chanter, c’est survivre quand on est vidé
    Vidé de ses illusions, tout nu et tout con
    Essoré, déboussolé, cassé, piétiné

    Je ne suis ni meilleur ni plus mauvais que vous
    Contre vents et marées, envers et contre tout
    J’ai, chevillé dans le cœur, un rêve de bonheur,
    Un jour nouveau qui se lève chasse mon chagrin » .
    (Tous ces mots terribles)

    Les mots terribles de la triste réalité, mais avec l’espoir chevillé au corps , « ce vieux rêve têtu » qui nous tient toujours debout . Une bonne nouvelle ce conte posthume qui va réveiller un peu l’esprit de ce chanteur essentiel .

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  2. Marcello 26 février 2013 à 17 h 34 min

    Eh bien Michel ! L’amateur de jeux de mots aurait-il oublié que François Béranger nous avait déjà présenté ces Razozios dans la très belle chanson « Enfants Rahelés » figurant sur l’album « Profiter du temps »… ;-)

    « Personne n’a réclamé
    Quelques enfants échappés
    D’un ghetto de la banlieue
    Où ils vivaient très heureux
    Sur la Grande Décharge d’ici
    Dans les ordures compactées
    Ils ont creusé des abris
    Et vivaient là, ignorés.

    Les grands rats, maîtres des lieux,
    Et les mouettes aux plumes tachées
    Se sont juste serrés un peu
    Pour leur faire un nid douillet
    De ces parents de hasard
    De cette promiscuité
    Une nuit, dans un trou noir,
    Est né l’enfant rat-ailé.

    … »

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  3. Loiseau Didier 28 février 2013 à 21 h 02 min

    Bonjour,
    Je voudrais quelques renseignements sur la souscription pour l’édition du livre posthume de François Béranger.
    Merci de votre réponse

    Didier

    Réponse : Cliquez simplement sur BULLETIN SOUSCRIPTION qui vous apparaît en rouge au milieu de l’article. MK

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  4. libertad 5 mars 2013 à 18 h 28 min

    Afin de faire découvrir(redecouvrir) la démarche des plus interessante de notre compagnon François et par la meme
    lui rendre un hommage pourquoi ne pas proposer la vidéo sortie
    avec le long box voila quelques annéees chez Futur Acoustic aux chaines Arte ou la Cinq en vue d’une diffusion ?
    Les ayants droits(Futur Acoustice,sa fille…) pourait entreprendre cette démarche .

    Le temps passe,les souvenirs restent !

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  5. martineau 18 janvier 2014 à 15 h 40 min

    Salut Béranger,

    J’ai 63 ans, j’ai tes vinyles et tes CD, Il n’y a qu’une chose que je ne comprend pas chez toi (malgré tout le respect que j’ai pour to)i,
    pourquoi on t’as enterré en catho?Cela m’interpelle depuis +de 10 ans? Je sais il n’y a pas de réponse. En même temps tu as chanté « il n’y a que la foie qui sauve! Bye

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  6. Danièle Sala 18 janvier 2014 à 17 h 42 min

     » Martineau » , mon père était communiste ex enfant de choeur d’une famille catholique . Il m’a dit avant de mourir : » Je sais que ça ne va pas plaire à tes frères et à mes camarades, mais je souhaite être enterré à l’église, le curé, c’est mon copain, et la maman est d’accord » . Et bien, mes frères ont fait la gueule, certains faisaient le signe de croix sur son cercueil, d’autres levaient le poing …Et Dieu reconnaîtra les siens .

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  7. Danièle Sala 18 janvier 2014 à 20 h 06 min

    Et oui  » Y a que la foi qui sauve » …Même si on souffre de crise de foi en Dieu, on peut avoir la foi pour l’humanité , pour Pif le chien , ou pour un curé ! et Jésus n’était il pas le premier communiste ?

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  8. Junger 17 mars 2022 à 16 h 24 min

    Bonjour je suis intéressée par cet ouvrage. Est ce toujours possible de se le procurer ? Quelle est la démarche à suivre ?
    Merci

    Répondre
  9. Joël Luguern 18 mars 2022 à 12 h 05 min

    Communisme et catholicisme, coco et catho: je pense en effet que nous fûmes nombreux à connaître une telle situation. Ma mère était catholique, j’ai donc suivi les cours de catéchisme, tandis que mon père penchait pour le communisme. Au caté le curé nous demanda de dire le nom de notre meilleur ami.
    Mon meilleur ami, à La Garenne Colombes, était Fajon, le fils du dirigeant communiste Etienne Fajon. Et mon pote, lui, n’allait pas au catéchisme.

    Répondre

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