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Aizac 2013 : Guidoni grand cru

guidoni2Je m’en veux, j’avais oublié à quel point Guidoni (nous) est important. Plus de trente ans déjà qu’il étale ses chansons optimistes ou glauques sur les scènes, depuis ce Je marche dans les villes, pour toujours une des plus belles pièces de nos discothèques ordonnées. Moi, hasard de l’histoire, je ne l’avais vu qu’une seule fois en scène. Aux tous débuts ou presque, pour un Crime passionnel de toute beauté, qui vous laisse pour toujours pantois, béat.

Et me voilà, au retour de Barjac, au festival d’Aizac, pas loin du pèlerinage d’Antraigues. Avec, entre autres, Jean Guidoni.

Y’a l’attrait de le revoir, enfin. La peur aussi. Tous ces albums ne nous ont pas tous enthousiasmés ont parfois créé une distance. L’embonpoint des années, la possible fatigue, tout peut nous effrayer. Mais, quand même, c’est de Guidoni qu’il s’agit, LE Guidoni !

Je fais sa connaissance dans l’après-midi, prétextant qu’il fut il y a peu camarade de jeu avec mon fils Arthur, sur le net, pour une ville à construire. Et moi je marche dans leur ville… Sympa Guidoni, vraiment. Reste à redécouvrir l’artiste.

Putain le choc ! C’est le Guidoni des débuts qui se chante devant nous, celui de Chez Guitte, de la Chanson du cadavre exquis, d’Il y a… De Djemila : « Si vous voyez la diablesse / Ne lui parlez pas de tout ça / De l’endroit où le bât me blesse / Ni de mes chaînes de forçat… »

JAMAIT JAMAIS SANS GUIDONI Grosse actualité pour Yves Jamait en cette rentrée 2013 : le spectacle qu’il partage avec Romain Didier et Jean Guidoni(sur une mise en scène de Gérard Morel) sur Allain Leprest : « Où vont les chevaux quand ils dorment ? » ; un nouvel album (« Amor fati » le 25 novembre) et… De Je marche dans les villes à Rouge, de Djemila à Tramway terminus nord, Jamait consacrera tout un spectacle aux chansons de Jean Guidoni : ça s’appellera Tout va bien, du titre de cette chanson extraite de l’album Le rouge et le rose de 1983. Représentations à Dijon, la ville où réside Jamait, en début novembre puis les 10 et 11 novembre au Monfort théâtre, à Paris.

JAMAIT JAMAIS SANS GUIDONI
Grosse actualité pour Yves Jamait en cette rentrée 2013 : le spectacle qu’il partage avec Romain Didier et Jean Guidoni (mise en scène de Gérard Morel) sur Allain Leprest : « Où vont les chevaux quand ils dorment ? » ; un nouvel album (« Amor fati » le 25 novembre) et…
De Je marche dans les villes à Rouge, de Djemila à Tramway terminus nord, Jamait consacrera tout un spectacle aux chansons de Jean Guidoni : ça s’appellera Tout va bien, du titre de cette chanson extraite de l’album Le rouge et le rose de 1983. Représentations à Dijon, la ville où réside Jamait, du jeudi 7 au samedi 16 novembre (relâche les 10 et 11 où il devrait jouer ce récital au Monfort théâtre, à Paris).

Avec d’emblée La Chanson de Mandalay, l’une des plus récentes (1989) de ce répertoire. Puis toutes les pièces (ou presque) d’importance de la légende Guidoni, dont la moitié de son premier disque, le millésime 1980. Que du Pierre Philippe, les meilleures années. Et du Prévert, pour faire le Jacques sans doute. Deux plumes immédiatement identifiables à la respiration des mots, leur agencement, leur vocable, leur façon de labourer les sillons pour leur tirez les vers du nez.

« Tout va bien / Ici / Tout va bien / On sent à des riens / Que la vie revient / Bonjour / Tout va bien… » Tout va bien, Le bon berger, L’amour monstre, tout ce qui fit la force de ce chanteur, rentre-dedans du début des années quatre-vingt, est là intact, devant nous. Avec l’accompagnement subtil et efficace de son complice Fabrice Ravel-Chapuis au piano. Du bonheur, vraiment. Et ces vers qui grouillent, s’entrelacent, forniquent ensemble, orgiaques et majestueux… Du grand art dans cette banale salle des fêtes d’un tout petit village, comme quoi la pure beauté sait se nicher de partout.

Le site de Jean Guidoni, c’est ici. http://www.dailymotion.com/video/xb9vli

6 Réponses à Aizac 2013 : Guidoni grand cru

  1. Norbert Gabriel 6 août 2013 à 12 h 05 min

    Eh oui, le choc Guidoni en scène, en 82 ou 83 à Firminy, c’est un des très grands souvenrs de spectacle… A se demander où il était passé ces dernières années.. et mystère insondable, pourquoi le superbe spectacle Prévert créé à iVry n’a pas fait une tournée plus riche de dates ?

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  2. Claude Fèvre/ Festiv'Art 6 août 2013 à 12 h 06 min

    C’est un bonheur vraiment de te lire ce matin l’ami ! Guidoni est dans mon florilège depuis le début des années 80, dérangeant, ô combien, interprète inspiré vraiment ! Impossible d’oublier !
    Et puis le choix de Prévert me le rend encore plus proche, intime devrais-je dire ! Nous avons cet amour en commun.
    Comme je comprends l’appréhension dont tu nous fais part …La peur d’être confronté au temps n’est ce pas ?
    J’aime aussi la fin de ta chronique si authentique, et l’évocation de la banale salle des fêtes. Oui, cette chanson que nous défendons vient au plus près de nous, et c’est aussi pour cette raison que nous l’aimons. Elle ne se la joue pas !

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  3. Eric Nadot 6 août 2013 à 12 h 58 min

    Et puis un accueil parfait :
    - tout d’abord des organisateurs qui connaissent si bien la chanson et savent recevoir artistes et spectateurs
    - et du public qui ne voulait pas laisser partir le chanteur. On a eu droit à un vrai rappel, Fabrice Ravel-Chapuis allant chercher dans son stock de partitions pour une dernière chanson réclamée par le public : « A la belle étoile » qui me souffle : Ah ! La belle étoile ! (sur scène ce soir là)..
    En première partie Lily Luca, qui progresse, qui progresse…
    Très belle soirée.

    Réponse : La prestation de Lily Luca à Aizac à lire demain sur NosEnchanteurs. Puis Frédéric Bobin et Nathalie Miravette à ce même petit festival. MK

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  4. Florence Cortes 6 août 2013 à 13 h 34 min

    Je l’ai suivi à Paris de ses débuts à aujourd’hui… je l’ai croisé plusieurs fois… lui ai même offert un texte qui se trouve dans mon dernier livre… théâtre Sylvia Montfort… les coulisses… cet article est excellent… il passe dans le coin ce soir ?

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  5. Arthur Rainbow 6 août 2013 à 14 h 42 min

    Je comprend l’appréhension.
    80, 83… moi j’étais pas né. J’ai 26 ans, ça doit faire 2 ou 3 ans que je l’ai découvert. Et je sais qu’il y a des albums que je n’ai toujours pas réussi à me procurer, ce qui m’attriste un peu.

    J’ai découvert Guidoni, visuellement, grâce à ses vidéos en ligne.
    J’ai vu toutes l’extravagance qu’il avait eu. Alors, c’est vrai que quand j’ai découvert pour la première fois, dans « Où vont les chevaux quand ils dorment », bien habillé, classique, j’étais limite un peu déçu.

    J’espère avoir l’occasion de le voir chanter ses chansons à lui.
    Merci pour la date du spectacle d’Yves Jamait. C’est noté. Le voir chanter du Guidoni, je serai curieux de découvrir ça !

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