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Cyril Mokaiesh : c’est la même tension (mais la différence c’est…)

Cyril Mokaiesh (photo Dominique Gau)

Cyril Mokaiesh (photo Dominique Gau)

Cyril Mokaiesh, 13 janvier 2014, Théâtre de l’Atelier à Paris,

Quand, il y a un peu plus de trois ans, l’enfant de la balle (de tennis) que fut Cyril Mokaiesh se lance en chanson, d’abord par le single Communiste puis par l’album Du rouge et des passions, il retint toute notre attention. Il n’était pas tout à fait vierge de scène, animant depuis quelques années son groupe de rock au simple nom de Mokaiesh. Mais là, il faisait grosse impression, pouvant faire songer qu’il nous réinventait la chanson engagée (ce qui est mal connaître la chanson, dont la partie « engagée » a singulièrement repris du poil de la bête depuis plus d’une décennie, à l’insu des grands médias il va de soit). Ce n’était qu’une posture, rien que le postulat d’un album : reste que celui-ci est à lui seul belle pièce de toute discographie. Seul reproche alors : cette tension sur tout l’album, qui faisait presque croire qu’il s’agissait d’une même chanson, d’un seul titre douze fois répété, douze fois crié, sans pause bienvenue, sans reprendre son souffle, sans repos ni répit.

Là, Mokaiesch change de registre. «On a dit de moi le chanteur engagé ; je reviens en chanteur amoureux. » Que des chansons d’amour ou peu s’en faut sur son nouvel album, L’amour qui s’invente (sortie en mars 2014). Mais toujours avec la même tension, la même intensité, comme si l’amour était autre combat, autres barricades. Cyril Mokaiesh vient de présenter ce second opus en un concert privé, devant le gratin de la presse. Pas concert, non : présentation, dans l’ordre exact de l’album à venir. Douze titres, dont les onze premiers sous tension tant dans l’interprétation sans grande nuance que dans le rendu musical. Onze titres d’affilée, onze précieux textes d’inspiration différente mais d’un même emballage, ça coince. Mokaiesh ne saurait-il pas chanter autrement ? Seul le douzième titre, Le cèdre du Liban, évolue dans le calme, reposé. Celui-là et le bonus, le rappel de cette soirée-là, clin d’œil à un chanteur que Mokaiesh aurait aimé avoir connu : c’est le Y’a rien qui s’passe de Leprest.

Y’a rien qui s’passe, oui c’était à peu près ça durant toute cette prestation : un chanteur estimable qui noie toute nuance (d’amours) sous une même tonalité nerveuse. C’’est dommage. Il lui faudra bien concevoir sa track-list pour aborder la scène, laisser au public l’indispensable repos entre deux chansons excitées, qu’elles soient d’amour ou de révolte. Si ça lasse, ça casse…

Le site de Cyril Mokaiesh, c’est ici. Pas de vidéo relative à ce nouvel album qui sortira en mars 2014 : on réécoute en conséquence un plus vieux titre… Image de prévisualisation YouTube

2 Réponses à Cyril Mokaiesh : c’est la même tension (mais la différence c’est…)

  1. Danièle Sala 18 janvier 2014 à 17 h 33 min

    Ah bon ? Cyril Mokaiesh aurait déposé les armes pour des chansons d’amour où  » Y a rien qui s’passe » ? Faut voir ! on peut être engagé et amoureux en restant dans le rouge …

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  2. KINOSSIAN 19 janvier 2014 à 13 h 03 min

    En cherchant bien on trouve un clip du futur album ! là : http://www.mokaiesh.com/

    Répondre

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