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La Nageuse au Piano offre un théâtre en-chanteur[S]

Compagnie La Nageuse au piano (photo DR)

Olivier Galinou sur l’île (photo DR)

Vendredi 7 mars 2014 : esquisse de fin de résidence à l’Atelier des Marches, au Bouscat (33)

 

« La Nageuse au Piano » est le nom d’une compagnie créée au printemps 2011 par Olivier Galinou, Daniel Blanchard et Virginie Barreteau pour « associer les recherches d’artistes d’horizons différents [et] construire de nouvelles formes à la croisée de leurs arts ». Au cœur des Arts titre la toute proche édition du Printemps des Poètes. Avec  Ô  (mot qui signifie « île » en suédois) nous y sommes pleinement au cœur des arts, à la croisée des sons enregistrés et de la musique jouée en scène (piano, xylophone, violoncelle), le tout arrangé par Guillaume Flamen et composé par Olivier Galinou, du théâtre, de la poésie (textes de Daniel Blanchard) et du chant avec les voix d’Olivier Galinou et de la suédoise Eskelina Svanstein.

Olivier Galinou, pianiste, compositeur, comédien, chanteur nous a habitués depuis plus de dix ans à ses parcours buissonniers entre théâtre, cinéma et chanson, une chanson à laquelle la poésie de Daniel Blanchard a donné une couleur singulière. Cette fois-ci, responsable artistique du projet, il offre la rencontre esthétique du théâtre et de la chanson qui s’en trouve sublimée, à commencer par le thème de l’île.

Le projet naît de l’amitié féconde d’Olivier et Daniel. « Deux amis tombés sur l’île / tout près du bord d’eux-mêmes », séjournent sur une île en Suède, liée à l’enfance de Daniel : « Ici / pas d’épicerie/ pas de route / pas de banqueroute/ du calme/ un abri/ et le doute qu’on redoute. »

Dans le murmure des eaux, pluie ou mer, dans le bruissement des vents, dans l’isolement, sur le rivage, dans les herbes et sur les rochers, les deux hommes écrivent et composent, « sauvagement ballottés là / émerveillés. » L’île devient le réceptacle de leur création, plus encore sa matrice, inspiratrice de rêves, où émerge la rencontre, celle de l’être que l’on voudrait savoir aimer.

Le spectacle nous transporte dans cette rêverie là, à laquelle l’éclairage choisi donne ses jeux d’ombres plus que de lumières, où l’habillage sonore, de frottements, de bruissements, de souffles et de musiques en dessine le caractère sauvage, inattendu, liquide et mélancolique. Le chant s’empare du rêve et raconte : d’abord une silhouette, comme une apparition, « Elle a marché le long de la baie, n’entendait plus que le bruit de son sang », une quête, Nous n’irons pas au bois, ma chère/ mais si demain tu voulais tenter l’aventure / « ce serait bien », la souffrance, inévitable, « Sorcière, tu prends plaisir à me torturer », et enfin la fuite, « Je te le dis tout est caduc/ Je ne veux pas rester emmailloté, captif. »

« Ö, l’île est seule au milieu de toi / comme une petite fille aux abois. »

Avec un spectacle comme celui-là la Chanson s’anoblit, elle nous mène dans des sphères exigeantes, celle de la poésie et du théâtre réunis.

En octobre 2014 ces 40 minutes de « chansons suédoises » s’adosseront à la nouvelle pièce de Virginie Barreteau, Nord, en un diptyque intitulé Nordique(s).

 

Le site de La Nageuse au piano c’est ici.
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