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Flavia Perez et ses frères, les loups

Flavia Perez (photo Catherine Cour)

Flavia Perez (photo Catherine Cour)

Le titre de cet album, L’engage d’amour (son second après La mètis de 2007), peut nous faire envisager un disque très sentimental. Mais, à un titre près, ni d’élans amoureux ici, encore moins d’amour physique : seulement l’amour du prochain, presque malgré lui. De la tendresse, de l’empathie. « Mes frères sont des loups / Ces loups sont mes frères / Qu’est-ce que je peux y faire ? » : leur tenir langage d’amour. S’il y a une thématique en ce disque, c’est bien l’état du monde (la santé de la planète, celle de l’économie, du dedans de nos têtes, du vivre ensemble…), l’état de nos impatiences, de nos colères, de nos réponses aussi simplistes qu’égoïstes, le bon filon du quand-dira-t’on-?. Treize chansons qui nous entretiennent des choses de ce monde, où « l’ascenseur social est en panne », se posent quelques questions essentielles, tentent de lancer le débat.

10155806_10203366883763244_2827009456779842375_nL’art de Flavia est ainsi fait que, sous des ritournelles en apparence légères (à la guitare et aux samples), elle ne vous entretient que de l’essentiel. De l’ombre de cette petite vieille qui passe devant nous, sans bruit, fugace. De ces idées noires et brunes, crânes rasés et crêtes, renvois de l’intérieur. De cette peau blanche qui, par chance, est un atout en France. De cette planète Tare, suréquipée en nucléaire, qui cherche à exporter son savoir-faire…

Comme c’est écrit, comme c’est composé, comme c’est chanté, il n’y a rien de plus simple, presque élémentaire, qu’une chanson de Flavia Perez. Si ou oubliait les paroles, on n’y verrait que chansons fraîches, sympas, parfois dansantes. Mais ses mots sont l’étendue de nos maux. Alors Flavia chante pour adoucir, pour aller voir, comprendre, remédier autant que faire se peut, « tendre le cœur, à tout hasard / chanter une bouffée d’air (…) / même si le monde est sourd / qu’il n’entend plus l’amour / dans le fracas moderne / résonnent encore les sirènes. » Il y a des artistes qui, plus que d’autres sans doute, sont d’utilité publique. Flavia est du lot.

A noter sur ce disque la participation des lyonnais des Zondits : Hélène Grange, Jean-Baptiste Veujoz et Lily Luca sur un titre. Ainsi que Pause, une reprise d’Anne Sylvestre.

Flavia (Perez), L’engage d’amour, autoproduit 2014. Le site de Flavia c’est ici. Ce que NosEnchanteurs a déjà dit d’elle, c’est là.

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Une réponse à Flavia Perez et ses frères, les loups

  1. Danièle Sala 17 avril 2014 à 10 h 33 min

    « Même si le monde est sourd
    Qu’il n’entend plus l’amour
    Dans le fracas moderne
    Résonnent encore les sirènes
    Chanter sans défaillir
    Chanter et s’affranchir
    Chanter quoi qu’il en coûte
    Malgré le bruit, malgré les doutes
    Chanter à perdre haleine
    Chanter contre la haine
    Chanter à tire d’aile
    Suivre les anges dans le ciel. »

    Et Flavia, on a envie de la suivre, sa voix nous envahi d’une chaleur efficace, qui nous nous donne des ailes pour voler « au-dessus du fracas moderne », qui nous donne envie d’aimer cette humanité, malgré tous ses travers. Une bouffée d’air à réveiller les sourds.

    « Même si le monde est sourd
    Qu’il n’entend plus l’amour
    Dans le fracas moderne
    Résonnent encore les sirènes
    Chanter sans défaillir
    Chanter et s’affranchir
    Chanter quoi qu’il en coûte
    Malgré le bruit, malgré les doutes
    Chanter à perdre haleine
    Chanter contre la haine
    Chanter à tire d’aile
    Suivre les anges dans le ciel »

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