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Brassen’s Not Dead : Tonton Georges bande encore !

Brassens Not Dead (dessin de Coyote, extraite de la bd "Kevin")

Brassens Not Dead (dessin de Coyote, extraite de la bd « Kevin »)

Après les reprises récentes des Mountain Men dont nous vous parlions en ces lignes il y a fort peu de lurettes, le temps est venu, et bien venu, de rendre l’hommage qu’ils méritent aux Brassen’s Not Dead, groupe anarcho-punk iconoclaste s’il en est.  

Le concert du fameux groupe toulousain à la capitale était initialement prévu entre les murs du squat de la Miroiterie à Ménilmontant, mais ceux-ci ayant ces derniers temps une fâcheuse tendance à s’écrouler sur le public, les keupons brassenssophiles s’étaient repliés sur le Turku/Amsterdam, sympathique petit bar à punks de la Porte de Montreuil.

Ne reculant devant aucun sacrifice, NosEnchanteurs avait dépêché sur place l’une de ses plumes les plus inconscientes, au risque réel et assumé de terminer la soirée en sueur, à moitié nu et couvert de bière chaude. Précisons d’emblée que nous n’avons pas été déçus… 
Stage dive 2Comme leur visuel le laisse deviner à l’envi, le groupe s’est donc fait depuis une dizaine d’années, et trois albums, une spécialité de reprises de Brassens à la sauce punk-rock survitaminée. Et plutôt épicée, la sauce ! Cela dit, sous les déluges de grosses lignes de basse, de batterie déchaînée et de riffs de guitares électriques, les textes sont respectés à la virgule près (à part une petite allusion à Sarko sur « Le roi des cons…) et de surcroit, parfaitement audibles et articulés, une vraie gageure de la part du chanteur…
Et, croyez le ou non (croyez le plutôt, ça m’arrangerait…), le résultat, pour étonnant qu’il soit, est vraiment des plus réussi. C’est un vrai bonheur de partager ainsi, toutes générations confondues, les émotions des textes du bon maître sétois (quel Ravachol a dit qu’il était temps de mettre un terme aux maitres ?). 
En formule guitares électriques (deux) / basse électrique / batterie (et c’est peu dire que le batteur n’est pas manchot…), les BND (pour les intimes) envoient du lourd et du très lourd, pour le plus grand plaisir du public plus ou moins imbibé d’infâme bibine houblonnée, prompt à exprimer sa joie en se lançant dans de très affectueuses démonstration d’hystéries collectives, du genre de celles dont les illustrations avoisinant ce texte ne sauront vous donner qu’un très, très faible aperçu. Last pogo in Paris…
Brassens Not DeadHistoire de lever un peu le pied (et le coude) entre deux brûlots punkoïdes, le concert est habilement ponctué des intermèdes burlesques de l’incontournable, et auto-proclamé, « Animateur à la Kon », spécialiste hors catégories de la blagounette du même nom !  Autre fonction du-dit individu : assurer l’incarnation sur scène et dans la salle, costumes et accessoires aidant, des personnages de Brassens au fil des titres interprétés (tour à tour Margoton la jeune bergère, le roi des cons déjà cité ou le célèbre gorille, adepte de jeune juge en bois brut…).
Du grand spectacle, hénaurme, mais jamais gratuit, tant les titres repris vont chercher du côté des moins « grand public » et des plus contestataires du répertoire du cher moustachu (Je suis un voyou, Hécatombe, Putain de toi, Mourir pour des idées…).
A noter que, sur certaines dates, les concerts sont « doublés » en langue des signes par une comédienne sourde, très heureuse initiative d’autant plus méritoire qu’on nous certifie que ce regrettable état de fait n’est aucunement imputable à un exposition prolongée au déluge de décibels, préludes à de délicieux acouphènes, à coup sûr…
 
Les Brassen’s Not Dead en concert, un groupe à voir et à entendre ! Leur site, c’est ici.
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5 Réponses à Brassen’s Not Dead : Tonton Georges bande encore !

  1. Danièle Sala 12 juin 2014 à 16 h 15 min

    Bon, je vais le croire alors ! Impertinent, épicé, fanfaronnant, beaucoup d’humour et de bière, et beaucoup de bruit ! ah ! il est chouette tonton Georges en punk ! je ne m’y connais guère en punktitude si ce n’est le souvenir des jean’s déchirés, retenus par des épingles à nourrice que mes garçons arboraient pour aller au lycée, malgré ma désapprobation ! et puis, ça n’a duré qu’un temps, tout passe, mais c’est plutôt réjouissant de voir Brassens chanté sur tous les tons et avec autant d’ enthousiasme .

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  2. Norbert Gabriel 12 juin 2014 à 16 h 17 min

    Et de plus, depuis quelques années, c’est l’auteur de chansons le plus chanté dans le monde (en plus des multiples jazzmen qui le mettent à leur répertoire) Témoignage d’Eric Vincent, chanteur globe trotter recordman des pays visités en chantant.
    Et les Mountain Men, croisés récemment ici même en ont fait un double album public, et bellement teinté de blues, très réussi.

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  3. Patrick Engel 12 juin 2014 à 16 h 38 min

    Punk un jour, punk toujours !!!

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  4. leroux 12 juin 2014 à 20 h 42 min

    Pas sûr (le titre) !

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  5. catherine Laugier 12 juin 2014 à 21 h 54 min

    Si vous voulez tout entendre ils ont fait une playlist, 158 enregistrements s’il vous plaît, avec des doublons bien sûr, cela doit être un sacré spectacle (la comédienne en langage des signes n’est pas qu’une interprète !). Personnellement je préfère les Mountain Men mais je trouve leur projet bien tenté, et bien atteint ! Vive la folie Brassenssophile ! :
    http://www.youtube.com/playlist?list=PLDKvR4-klu6ACZmZxxORe9Ghp-QgfXpBG

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