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Philippe Forcioli, archives et fonds de tiroir

cdilestpassepariciCe n’est sans doute pas un disque pour le grand public, en tous cas pas un avec lequel on va découvrir un artiste. Non, c’est un cadeau pour ceux qui connaissent Philippe Forcioli, le suivent fidèlement, ou de temps en temps. Et le tiennent pour artiste important, pour poète. De toutes façons ce n’est pas un disque, même s’il y en a deux, c’est un album où s’agglomèrent des souvenirs, instants sonores prélevés au passé, sur quatre décennies, des « instants volés, rares, peu connus, piratés par des amis et qui dormaient dans mes archives ». Pas un disque, mais un document, puissant et précieux. Même le livret n’en est pas un, mais un poster ou sont posées photos, affiches et pochettes de disques (et les prix Jacques-Douai et Charles-Cros, trophées d’excellence amplement mérités), comme le visuel d’un parcours.

Du magnétophone à bande d’hier au dictaphone numérique d’aujourd’hui, ce double cédé grouille d’instants de vie, de bribes d’émotions. Ici la voix de Graindor, là celle de Bonnadier. Forcioli et Leprest au micro de Levaillant, là des chansons de Brassens, un texte de Cadou, un passage sur la scène d’Aizac, un micro au micro de Philippe Meyer sur Inter, des comptines, ritournelles… Forcioli est un franc-tireur de la chanson, dedans mais dehors, plus à tutoyer les éléments qu’à négocier une carrière, un « artisan sauvage » intemporel. « Il y a chez lui les lueurs du ciel et les ombres de la mélancolie, le galet des rivières et la brise des montagnes, une inspiration et un souffle qui font songer à Delteil, à Cadou, à Desnos, à Bobin » en disait l’ami Bertrand Dicale (Chorus n°60 de l’été 2007) : j’aime cette définition. Forcioli est homme important et ce seizième album, tout particulier qu’il puisse être, est agréable rendez-vous. Avec lui nous faisons ses fonds de tiroirs, y dénichant plus bien que l’admirable poète que nous connaissions : l’amour, l’humour et la proximité d’un homme simple, d’un ami.

Philippe Forcioli, Il est passé par ici, autoproduit 2014. Le site de Philippe Forcioli, c’est là.

http://www.dailymotion.com/video/x90k56

Une réponse à Philippe Forcioli, archives et fonds de tiroir

  1. japima 28 juin 2014 à 17 h 34 min

    Merci, merci infiniment pour ces quelques instants avec Philippe Forcioli ; instants de partage, comme il le dit si bien, instants de tendresse, d’émotion ….
    Philippe Forcioli est un très grand de la chanson d’aujourd’hui, injustement méconnu, hélas, mais que ceux qui le connaissent aiment tendrement.
    Et ce dernier disque va au coeur avec tous les souvenirs qu’il véhicule.
    Merci encore, vraiment

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