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Granby 2014. Salomé Leclerc, l’amour et le mystère

Salomé Leclerc à Granby (photo Bertrand Duhamel)

Salomé Leclerc à Granby (photo Bertrand Duhamel)

« Combien de mystères gardes-tu sous tes mains / Combien de secrets s’endormiront sur tes lèvres… » Son second album, 27 fois l’aurore, sortira d’ici à quelques jours au Québec à la mi-octobre en France, chez Tôt ou tard. Ça nous vaudra une tournée hexagonale : alors, ne vous posez pas de question, allez-y !

Retour à Granby, cinq ans après, pour Salomé Leclerc, en formule dépouillée, en guitariste percussionnante, femme battante. Splendide spleen amoureux, dentelle d’émotions. « Je pensais rapporter / La lune à bout de bras / Elle est encore bien accrochée / Je suis resté en bas / L’impossible ne se fait pas sans toi. » Un micro pour chanter dedans, un autre pour que la voix porte loin, explore d’autres contrées, sonde d’autres mondes, prolonge l’instant présent, se brise en abimes. La main lourde de son maillet qui frappe sans tendresse les cordes de sa guitare, Salomé Leclerc a tout d’une amazone, à lutter pour se frayer un chemin dans la passion amoureuse, imaginaires luxurieux, mystérieux, réels en suspens faits d’éclaircies et de noirceurs. Toujours en émerveillement, toujours en danger : « C’est peut-être fragile / J’y ai pensé / Sur le bord de l’abîme / J’arrêterai. » Il y a tous les ingrédients de l’initiatique en cette hallucinante poésie où elle nous entraîne à nos corps consentants, fascinés que nous sommes par de si prenantes et entêtantes mélodies, par ses mots imbriqués, serrés, passionnés : « Les nuits seront longues / Des secondes pendant des heures / Mais l’autre bout du monde / Est toujours plus beau qu’ailleurs. »

Salomé Leclerc se permet deux reprises, chaque fois impressionnantes de maîtrise : pour les autochtones La vie d’factrie, perle de Clémence DesRochers et, retravaillée spécialement pour ce public français de Granby, Vingt ans, de Léo Ferré. Ferré à la guitare électrique, comme Jérémie Bossone quand il chante Barbara, aussi bien que lui, plus même. Léo aurait aimé cette jeune femme qui lui rend grâce, s’empare de ses mots et les fait vivre comme rarement, comme jamais. Exemplaire !

Le site de Salomé Leclerc, c’est ici.

2 Réponses à Granby 2014. Salomé Leclerc, l’amour et le mystère

  1. Danièle Sala 15 septembre 2014 à 14 h 20 min

    Que dire de plus ? Il faut l’écouter et se laisser emporter jusqu’à  » l’autre bout du monde, toujours plus beau qu’ailleurs » …Si son chemin passe par ici, j’irai, c’est sûr .

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