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Montauban alors déChante

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Alors Chante !, à Montauban, est, on le sait, un des repères parmi les plus importants de la Chanson dans l’Hexagone. Réputé pépinière de talents émergents, ce festival a su, au fil des ans, devenir une incontournable vitrine de la profession et un promontoire enviable pour qui se lance dans la chanson. Ce n’est pas pour rien que l’ensemble des professionnels ou peu s’en faut s’y retrouve chaque année, que l’Académie du disque Charles-Cros y décerne ses Coups de cœur et les éditions Raoul-Breton leur prix annuel.

« ALORS CHANTE ! » CONDAMNÉ, LE MONDE DE LA CHANSON VOIT ROUGE !   Vendredi  7 novembre 2014, entretien téléphonique avec Roland Terrancle,  Président de l’association Chants libres Tempête sur nous tous, artistes, organisateurs d’évènements, programmateurs, journalistes ! Le festival Alors Chante serait condamné !?  La nouvelle a couru sur les réseaux sociaux comme une trainée de poudre, provoquant la stupéfaction, l’indignation, la colère. Même s’il est d’autres combats dans notre actualité, on ne peut nier l’ampleur de la catastrophe pour cette Chanson que Montauban salue, honore, défend depuis trente ans, alors qu’elle est par ailleurs si méprisée, si malmenée.     Au cœur de cette tourmente dont on imagine l’ampleur, Roland Terrancle, le président de l’association Chants Libres a bien voulu répondre à nos questions. Alors commençons par ses mots, qui sont de l’ordre du cri,  dans les premières secondes : « Nous avons pris la nouvelle en pleine gueule lundi 3 à 11h30 ! » Roland raconte que depuis des semaines, des mois, ils étaient en attente d’une rencontre, d’une réponse à leur proposition de transférer le village du  festival au cœur de la ville, sur l’Esplanade des Fontaines.  C’est que le festival connaissait en effet des difficultés à l’issue de l’édition 2014 ; un déficit né de la baisse de 30% déjà de la subvention municipale (la nouvelle ayant été annoncée après les élections, évidement !) contraignait l’équipe à revoir sa copie. Son président voulait lui donner un « coup de jeune », œuvrait pour trouver de nouveaux financements, s’activait sur de nouveaux dossiers quand la funeste nouvelle est tombée… à savoir l’organisation d’un gros festival d’été polymorphe où, bien sûr, on ne manquerait pas de laisser sa place à la chanson aux côtés de la danse et du jazz. Sur l’autel de ce gigantesque évènement, on sacrifierait donc une association, des bénévoles et trois emplois de permanents durement défendus jusqu’ici. Mais on ne manque pas de flatter monsieur le président, de lui faire valoir ses qualités, son rôle, sa « place de choix » dans ce nouveau comité de pilotage qui se réunit dans la foulée, mercredi. Pas le temps de reprendre son souffle ! Soudain c’est la précipitation, l’urgence, après des semaines de silence. Vient donc ce mercredi.  Roland Terrancle comprend vite que les dés sont pipés, que tout a été piloté sans lui. Sa réponse est sans ambages : ce sera Non ! définitivement Non !   Notre conversation s’est interrompue sur la promesse de notre soutien et d’un prochain appel.  Après la consternation, la résistance s’organise. L’association sait déjà qu’elle peut compter sur les commerçants, la Région Midi-Pyrénées, le Conseil Général sans parler de tous ceux que cette nouvelle affecte directement : les directeurs de festivals, de salles, et surtout, surtout les artistes.  « Alors Chante » sait qu’il peut compter sur NosEnchanteurs pour faire caisse de résonance à son combat.   CLAUDE FEVRE

« ALORS CHANTE ! » CONDAMNÉ, LE MONDE DE LA CHANSON VOIT ROUGE !
Vendredi 7 novembre 2014, entretien téléphonique avec Roland Terrancle, Président de l’association Chants libres
Tempête sur nous tous, artistes, organisateurs d’évènements, programmateurs, journalistes ! Le festival Alors Chante ! serait condamné !?
La nouvelle a couru sur les réseaux sociaux comme une trainée de poudre, provoquant la stupéfaction, l’indignation, la colère. Même s’il est d’autres combats dans notre actualité, on ne peut nier l’ampleur de la catastrophe pour cette Chanson que Montauban salue, honore, défend depuis trente ans, alors qu’elle est par ailleurs si méprisée, si malmenée.
Au cœur de cette tourmente dont on imagine l’ampleur, Roland Terrancle, le président de l’association Chants Libres a bien voulu répondre à nos questions. Alors commençons par ses mots, qui sont de l’ordre du cri, dans les premières secondes : « Nous avons pris la nouvelle en pleine gueule lundi 3 à 11h30 ! » Roland raconte que depuis des semaines, des mois, ils étaient en attente d’une rencontre, d’une réponse à leur proposition de transférer le village du festival au cœur de la ville, sur l’Esplanade des Fontaines.
C’est que le festival connaissait en effet des difficultés à l’issue de l’édition 2014 ; un déficit né de la baisse de 30% déjà de la subvention municipale (la nouvelle ayant été annoncée après les élections, évidemment !) contraignait l’équipe à revoir sa copie. Son président voulait lui donner un « coup de jeune », œuvrait pour trouver de nouveaux financements, s’activait sur de nouveaux dossiers quand la funeste nouvelle est tombée… à savoir l’organisation d’un gros festival d’été polymorphe où, bien sûr, on ne manquerait pas de laisser sa place à la chanson aux côtés de la danse et du jazz. Sur l’autel de ce gigantesque évènement, on sacrifierait donc une association, des bénévoles et trois emplois de permanents durement défendus jusqu’ici. Mais on ne manque pas de flatter monsieur le président, de lui faire valoir ses qualités, son rôle, sa « place de choix » dans ce nouveau comité de pilotage qui se réunit dans la foulée, mercredi. Pas le temps de reprendre son souffle ! Soudain c’est la précipitation, l’urgence, après des semaines de silence. Vient donc ce mercredi.
Roland Terrancle comprend vite que les dés sont pipés, que tout a été piloté sans lui. Sa réponse est sans ambages : ce sera Non ! définitivement Non !
Notre conversation s’est interrompue sur la promesse de notre soutien et d’un prochain appel.
Après la consternation, la résistance s’organise. L’association sait déjà qu’elle peut compter sur les commerçants, la Région Midi-Pyrénées, le Conseil Général sans parler de tous ceux que cette nouvelle affecte directement : les directeurs de festivals, de salles, et surtout, surtout les artistes.
« Alors Chante ! » sait qu’il peut compter sur NosEnchanteurs pour faire caisse de résonance à son combat.
CLAUDE FEVRE

Alors Chante !, qui se déroule en mai, devait fêter l’année prochaine sa 30e édition. Il n’en sera rien : a priori et sauf coup de théâtre, il n’y aura pas d’autres Alors Chante ! et la chanson perd gros.

La ville de Montauban a décidé de ne plus subventionner qu’un seul grand festival culturel. Il y en avait trois à ce jour : Alors chante ! Danses en places et le Festival de jazz. Qui sont appelés à fusionner en un seul festival « identitaire » sous la houlette de l’actuelle structure du festival de jazz, le Synergie club.

La raison officielle ? La baisse des dotations financières de l’État : 1,2 millions en moins pour la Ville l’an prochain et 500 000 en moins pour la Communauté d’agglomération, selon les sources municipales. La maire UMP de la ville parle aussi de l’âge des bénévoles (de l’âge du capitaine sans doute aussi), de baisse de fréquentation et de situations financières critiques. A scruter la photo de groupe des bénévoles d’Alors Chante ! en mai dernier, il ne nous semble pas n’y voir que du poivre et sel. Quant à la situation financière, c’est facile de la rendre critique quand on supprime 30% de la subvention une fois le festival réalisé. Quand on veut tuer son chien, on lui inocule la rage.

jomasureUn seul « grand » festival resterait donc, issu des trois sus-nommés : imaginez ce qui restera de la Chanson dans une manifestation estivale mixant tant le jazz que la variété internationale, le classique, la « chanson française », l’humour et le jeune public (telle est la commande municipale) : rien ! Rien en tous cas de ce qui fait la pertinence, la qualité, l’originalité de ce festival étalon qu’est Alors Chante ! Un festival créé et dirigé jusqu’à ce jour par Jo Masure (photo ci-dessus), dont on savait la succession difficile, à tel point qu’on parlait de la reprise du festival par une structure privée…

La Chanson perd gros car outre la vitrine incontestée et ce point de convergence de professionnels chaque printemps venu, Alors Chante ! menait aussi tout au long de l’année un travail de repérages. Par des actions qui ont pour intitulés « Les repérages », « L’atelier d’Alors Chante ! » et « Chansons en balades » qui, ce mois de novembre voient la participation de Keith Kouna, Marcie, Les Gueules de wab, Barbara Weldens, Pierrick Vivarès, Auren, Manon Ache, Jesers et Les Yuccas.

UN COUP GRAVE PORTÉ A LA CULTURE Réaction à chaud d'Alain Fantapié, président de l'Académie du disque Charles-Cros « C’est un coup grave porté à la culture, aux artistes, aux métiers du spectacle vivant. C’est un coup porté aussi à un public exemplaire qui a fait que ce festival fait partie de notre patrimoine vivant. Il va sans dire que si Alors chante ! se bat, comme j’en suis persuadé,  je serai, et l’Académie Charles-Cros et ce qu’elle représente, à leurs côtés. Pas un combat d’arrière-garde, mais au contraire pour que le festival en sorte plus fort et continue à être à la fois un ferment, un vecteur de la culture populaire, et un acteur au service de la création et des interprètes. » Nous ne sommes pas là pour subir, on a la vie et la culture qu’on mérite, il suffit de le vouloir très fort, et il suffit d’être tous ensemble à le vouloir très fort. »

UN COUP GRAVE PORTÉ A LA CULTURE
Réaction à chaud d’Alain Fantapié, président de l’Académie du disque Charles-Cros
« C’est un coup grave porté à la culture, aux artistes, aux métiers du spectacle vivant. C’est un coup porté aussi à un public exemplaire qui a fait que ce festival fait partie de notre patrimoine vivant. Il va sans dire que si Alors chante ! se bat, comme j’en suis persuadé,  je serai, et l’Académie Charles-Cros et ce qu’elle représente, à leurs côtés. Pas un combat d’arrière-garde, mais au contraire pour que le festival en sorte plus fort et continue à être à la fois un ferment, un vecteur de la culture populaire, et un acteur au service de la création et des interprètes. »
Nous ne sommes pas là pour subir, on a la vie et la culture qu’on mérite, il suffit de le vouloir très fort, et il suffit d’être tous ensemble à le vouloir très fort. »

Un festival unique et « identitaire » dit la maire : rien que le mot fait peur, avec de sombres et nauséeux relents, surtout de la part de celle qui s’est déjà illustrée dans le passé par des propos singuliers sur la préférence nationale. Prenons-là à ses mots : au bout de 29 éditions, Alors Chante ! fait partie de l’identité de la Ville, ou alors c’est à n’y rien comprendre.

L’équipe de Jo Masure et de Roland Terrancle, le président de l’Association gestionnaire d’Alors Chante !, mise devant le fait accompli, est sous le choc : «C’est la destruction de 30 années de travail ». Tout va si vite qu’une première réunion de travail du nouveau festival unique et identitaire se tiendra dans quelques jours. Alors Chante ! a refusé d’en être et pense sérieusement à se délocaliser.

Car Alors chante ! est un maillon important de la Chanson en France, une nécessité tant pour le public que les artistes. Si les portes de Montauban se ferment définitivement, restera à trouver ailleurs le gite et le couvert ailleurs. A pile six mois de la 30e édition, convenons que c’est difficile. Mais, dit Jo Masure, « Alors Chante ! est aujourd’hui un maillon de la chanson francophone en France et s’inscrit dans le calendrier national. Déplacer la date c’est signer la mort du festival. »

37 Réponses à Montauban alors déChante

  1. Norbert Gabriel 7 novembre 2014 à 23 h 51 min

    Le projet serait de confier à la structure Synergie Club (qui organise le festival de jazz) l’ensemble du nouveau festival global, que l’élue a plus ou moins défini comme « identitaire »… J’ai un peu de mal à imaginer ce qu’est le jazz identitaire… Epuré de tous les standards américains? De tous les musiciens de jazz manouche(s)? Et la chanson française elle est pas assez identitaire?
    Et quels seront les ayatollahs qui vont définir les bons artistes assez identitaires pour être programmés ?

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  2. Alors Chante (association Chants libres, Montauban) 8 novembre 2014 à 0 h 04 min

    Alors…CHANTE ! toujours et encore.

    Après la consternation, le désarroi et la colère vient le temps de la réflexion et de l’espoir.
    L’espoir c’est avant tout vos réactions, vos soutiens, vos marques d’amitié et de sympathie.
    A la bétise et au mépris nous répondrons par l’action.
    Nous avons su rester dignes en n’acceptant pas le compromis que nous propose la municipalité de Montauban, à savoir participer à l’organisation de leur nouvel événement « Grand Festival de Montauban » tout en acceptant la mise à mort de notre association et de notre festival.
    Nous répondrons dignement à cette attaque injuste et malhonnête en mettant tout en oeuvre pour sauver l’association Chants Libres et le festival Alors…CHANTE !

    Vos marques de sympathie, vos réactions, vos idées, vos critiques et vos remarques, nous serviront de fondations pour mieux construire l’avenir.

    Alors au printemps 2015 nous chanterons tous ensemble et en toute liberté !
    Un grand MERCI à tous.

    Roland TERRANCLE, président de l’association Chants Libres

    Chants Libres
    505 avenue des Mourets
    82000 MONTAUBAN

    C O M M U N I Q U E de P R E S S E
    ALORS… CHANTE! NE VEUT PAS MOURIR DEMAIN
    La Ville de Montauban vient d’annoncer par un communiqué de presse sa volonté de faire coïncider les 3 festivals qui s’y déroulent dans un seul événement en été. L’Association Chants Libres, organisatrice depuis 30 ans du Festival Alors… CHANTE!, ne peut en aucun cas accepter cette décision et s’associer à cette initiative dans laquelle elle ne peut trouver sa place puisqu’elle entraîne la disparition d’Alors.. CHANTE! au mépris du travail réalisé depuis sa création.
    Nous préparons ce 30e anniversaire activement avec des projets précis et une équipe renforcée que nous souhaitions présenter à la Mairie… Mais nous attendions désespérément un rendez-vous depuis des semaines. C’est vrai, le festival doit faire face à des difficultés financières, mais nous arrivions avec des solutions et des soutiens qui permettaient d’envisager l’avenir avec sérénité.
    Dans son communiqué, la Mairie construit un raisonnement sophistiqué pour démontrer que la création d’un « Grand Festival » résout des difficultés financières de la municipalité et de la communauté d’agglomération, en respectant la culture : les festivals tout au long de l’année coûtent cher ; le budget de la ville est en baisse ; donc concentrons toute l’activité festivalière sur un seul festival qui coûtera très cher.
    Sans parler des attaques directes sur « la non professionnalisation, l’âge des bénévoles et des dirigeants… qui auraient pu amener à terme à la disparition de ces festivals ». Du côté d’Alors… CHANTE! nous n’avions pas envisagé un « terme » si proche. La retraite à 29 ans n’est pas inscrite dans le programme !
    En fait, la Municipalité de Montauban vient d’annoncer la mort d’Alors …CHANTE!
    Le propre d’une cité est d’alimenter sa population en propositions culturelles tout au long de l’année, tant par des actions de formation (conservatoires, ateliers divers d’écriture ou de création), que par des événements de diffusion (festivals, manifestations, spectacles).
    Alors que dire ?
    Pour la culture, un seul moment de festival serait meilleur que plusieurs temps intensifs de programmation dans l’année. Ah bon?
    Qu’en pensent les spectateurs, qui ont aujourd’hui accès à des manifestations étalées toute l’année, et qui devront désormais attendre le seul mois de juillet ?
    Pour l’économie de la ville, un seul temps fort serait meilleur que plusieurs festivals. Ah bon ?
    Qu’en pensent les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers ?
    Le communiqué indique que les réflexions ont été menées avec les associations :
    c’est faux ! Chants Libres a été mis devant le fait accompli.
    La municipalité, qui, malgré son financement, est toujours restée en réserve du festival, Alors… CHANTE!, n’a pas pu mesurer l’importance de cette manifestation d’envergure internationale, qui fait d’elle une tête de pont de la diffusion de la chanson en France, comme sur l’ensemble du territoire francophone.
    20 000 spectateurs chaque année, parmi lesquels des dizaines de responsables de festivals, salles de spectacle, producteurs, venus de toute l’Europe et d’outre-Atlantique, assistent à Montauban à la naissance de nouveaux talents et découvrent le meilleur de la création francophone.
    Pour la filière musicale, Alors… CHANTE ! est LE rendez-vous où tous les acteurs construisent leur saison future, et élaborent leur stratégie culturelle en matière de chanson.
    Pour les artistes, un passage par Montauban peut déclencher des dizaines de dates de concerts pour l’année suivante.
    Alors… CHANTE ! a accueilli depuis 30 ans un millier d’artistes parmi lesquels Léo Ferré, Juliette Gréco, Claude Nougaro, Georges Moustaki, Francis Cabrel, Julien Clerc, Robert Charlebois, Renaud, Tryo, Jean-Louis Aubert, Alain Bashung, Véronique Sanson, M ou Stromae…
    Alors… CHANTE ! a accompagné les débuts de Bénabar, Zaz, Renan Luce, Jeanne Cherhal, La Grande Sophie, Emily Loizeau, Aldebert, Yves Jamait, Camille…
    Alors… CHANTE ! prépare son 30e anniversaire et espère bien souffler ses 30 bougies du 11 au 16 mai 2015 !
    L’équipe d’Alors… CHANTE ! Contact : contact@alorschante.com

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    • Norbert Gabriel 11 novembre 2014 à 15 h 26 min

      L’adresse indiquée : contact@alorschante.com est celle où sont centralisés les messages de soutien à Alors Chante, c’est une sorte de pétition qui est en ligne, ouverte à tous. Allons-y en masse…

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  3. Michel Kemper 8 novembre 2014 à 0 h 11 min

    Pour en savoir plus sur la maire de Montauban…

    Maire UMP (tendance « droite populaire ») de Montauban, Brigitte Barèges a été condamnée le mois passé, par le tribunal administratif de Toulouse, à un an d’inégibilité pour « violation substantielle » des règles de financement de campagne lors des élections municipales de 2014. L’élue fait appel ; l’appel est suspensif : dans l’attente elle reste donc maire de Montauban. Madame Barèges s’est par le passé illustrée entre autres par des propos singuliers sur la préférence nationale dans l’accès à l’emploi et sur le mariage pour tous.
    Battue à la députation en 2012, elle avait alors fait tripler ses indemnités de maire ainsi que celles de présidente de la communauté d’agglomération pour compenser le manque à gagner du mandat national qu’elle venait de perdre.

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  4. Danièle Sala 8 novembre 2014 à 0 h 12 min

    Un article de La Depeche « Le festival unique fait débat »
    http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/07/1986873-le-festival-unique-fait-debat.html#form_send_to_friend

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  5. Norbert Gabriel 8 novembre 2014 à 1 h 57 min

    Une question aux nouveaux experts es festivals: cette « faible professionnalisation  » dont ils font état, a-t-elle été remarquée par les prestigieux artistes qui sont passés à Montauban? Ceux qui m’en ont parlé – Moustaki entre autres, qui avait pas mal de références en la matière- trouvait que ce festival était un des plus agréables, et c’était un de ses préférés, sinon le préféré.. Mais je suppose que les édiles en place ont fait leurs preuves dans ce domaine? Comme à Narbonne, avec le Festival Trenet, confié au service « animations » de la mairie, avec les énormes bourdes qu’on a vues l’an dernier.. (un concert vendu comme un concert Aznavour, alors qu’il en était le parrain. Toutes les places remboursées, c’est de la bonne gestion ça …)

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  6. adriana 8 novembre 2014 à 3 h 21 min

    C’est tellement triste cette nouvelle… l`année dernière on a bien travaillé ce festival dans l`atelier que j`anime à l`AF BsAs,, mes apprenants ont pu apprécier la valeur d`un artiste comme Léo Ferré , inconnu hélas chez nous, l`importance de ces festivals, la richesse de la chanson française , les mots de poètes qui illuminent comme des phares cette époque qui a besoin de tout ce qui est la richesse de l`homme.l´amour, la justice, la paix, le rêve , la générosité…On a écouté la version de Léo et celle-ci de Nilda Fernandez pour faire montre comment les vrais artistes contemporains abreuvent des sources et savent en rendre hommage( ( Nilda avait même fait don d`un buste de Léo ).J`espère de tout coeur que cette solitude ne sera qu`une des plus belles chansons jamais écrites , allez! résistez mes amis de la chanson française! On chantera ici toujours vos poètes. http://youtu.be/LH5-duXHUGQ « Le monde est dangereux à vivre!.Non pas tant à cause de ceux qui font mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire » Albert Einstein

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  7. catherine Laugier 8 novembre 2014 à 20 h 10 min

    Voici la faible distribution l’an dernier au 29 eme festival :
    http://montauban-info.com/festival-alors-chante-montauban/
    …et je ne parle pas des découvertes. Triste.
    Alors résistons:
    https://www.facebook.com/pages/Alors-Chante-Alors-R%C3%A9sistons/735052979921383?sk=timeline

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  8. Jimmy C. 9 novembre 2014 à 15 h 15 min

    Moi j’habite dans le Nord. C’est dire si, en plus au mois de mai, Montauban m’est loin, très loin. Je n’y suis donc jamais allé. Je sais que ce festival est d’importance et devine qu’il doit être un passage obligé de la profession. Mais elle est où la profession ? Que ce soit sur ce site ou dans les réseaux sociaux, c’est calme plat, mou, mou, mou : pas un coup de gueule, pas un témoignage. Dites, ça vous intéresse qu’un festival crève ? Ou y-a-t-il des choses qu’on ne sait pas, qu’on ne comprend pas ? Eh, les artistes, Alors Chante vous a fait bouffer, non ? Alors où êtes-vous ? Que faites-vous ? Et au printemps que faisiez-vous ? Vous dormiez, j’en suis fort aise. Et bien dansez maintenant !

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  9. Claude Fèvre / Festiv'Art 9 novembre 2014 à 16 h 09 min

    Merci cher Jimmy C. d’avoir si bien résumé ma pensée ! C’est en effet assez surprenant…

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  10. Norbert Gabriel 9 novembre 2014 à 16 h 30 min

    Surprenant et assez déroutant… Serait-ce que le temps de la chanson sans calcium est arrivé et les artistes seraient aussi sans c… non rien…

    Allez, c’est à vous les Jack’s Brothers, comme on dirait aujourd’hui…

    https://www.youtube.com/watch?v=aS1vDWzxpX0

    Répondre
  11. Laffaille 9 novembre 2014 à 20 h 39 min

    Je viens d’adresser ce message: Il s’agit des 30 ans du Festival « Alors… Chante! » et c’est la qualité de ce festival qui compte. L’invention, la créativité, le talent, le monde des arts et des lettres sont de votre côté. Une autre ville du département ? Un département voisin ? Un autre festival qui pourrait vous héberger ? Un événement virtuel ? Audio-visuel ? Une liste à remettre au ministère de la culture et à tous les medias avec les noms de ceux qui ont participé à ce festival depuis sa création ? Une pétition de tous les acteurs de la filière musicale ? Tenez bon, il faut fêter ces 30 ans et cela peut se faire sans le soutien de l’actuelle mairie de Montauban. Page de soutien: https://www.facebook.com/pages/Alors-Chante-Alors-Résistons/735052979921383?fref=ts

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  12. Gerald 9 novembre 2014 à 21 h 11 min

    montauban n’est qu’une goutte d’eau…
    au delà, et avec ces baisses bien réelles de dotation de l’état, c’est toute la sphère publique qui se desertifie lentement mais sûrement.
    et nombre d’acteurs culturels ou non, vivant traditionnellement de la subvention, se retrouvent sans le sou, donc sans activité.

    plutôt que de conspuer cette mairesse, certes pas très recommandable, mais qui ne fait jamais que ce que tous font, ou vont faire pour rendre des budgets municipaux à l’équilibre, ne vaudrait-il pas mieux s’attaquer aux vraies causes de cette démission de l’état ?

    Il parait qu’un certain pacte va faire des cadeaux par milliards aux entreprises, sans aucune contrepartie, si ce n’est quelques mises en gardes risibles.
    On raconte aussi que le tandem germano-européen force à des politiques d’austérité contre-productives, un euro fort, et nous met au bord de la déflation.

    ne nous trompons pas de cible
    sans cela les montauban vont se multiplier par centaines.

    G.

    Répondre
    • Michel Kemper 10 novembre 2014 à 10 h 06 min

      Pas de réactions encore au commentaire de Gérard (ça viendra ?). Alors je me lance en approuvant complètement son analyse. Il faut s’attendre dans les semaines et mois qui viennent à d’autres Montauban, ici et là, même si la baisse importante des dotations de l’Etat sera parfois un prétexte pour certaines municipalités de régler leurs comptes (c’est le cas avec Alors Chante !) avec des festivals et autres manifestations indociles. L’Etat porte grandement la responsabilité dans cette situation où la Culture sera la première à être sacrifiée. De partout.

      (Ceci n’enlevant rien à l’attitude proprement scandaleuse de la maire de Mautauban)

      Répondre
      • Gerald 11 novembre 2014 à 15 h 32 min

        Permettez moi d’ajouter que « l’état » et ses tristes représentants, n’est devenu qu’un pantin que l’on manipule à souhait. Corvéable, lobbyable à volonté…
        Pour moi ce n’est pas le responsable de ce que nous décrions ici, et il faut remonter d’un cran encore.

        N’êtes vous pas choqué de voir un pdg d’une multinationale française décédé depuis peu, discuter politique et orientations avec l’intraitable Poutine ? pour autant ce politique se permet d’envoyer sur les roses les politiques de l’UE et les USA réunis, mais quand il s’agit de Total, la porte est ouverte et il est dans la meilleure écoute….

        je crois qu’il n’y a plus d’illusion à avoir sur qui commande ce monde, et donc qui nous inflige à répétition des tristes Montauban

        Nous pleurons sur un festival disparu, mais il en va de même pour des places en crêche qui disparaissent, des heures d’enseignement perdues, association sportives…
        Bref tout ce qui fait la richesse humaine de ce pays, qui va bientôt ressembler à une vulgaire machine à engraisser la finance.

        Le combat est plus global
        sauront nous nous souvenir de 1789 ?
        quelques têtes tranchées par le peuple sur des piques, remettraient sûrement un peu d’ordre dans tout cela…

        G.
        comme Gérald si ca ne vous ennuie pas…

        Répondre
  13. NosEnchanteurs 10 novembre 2014 à 10 h 00 min

    Nous ne sommes pas si nombreux que ça à écrire notre indignation sur l’arrêt de mort d’Alors Chante !, raison de plus de signaler le papier de notre confrère et ami Fred Hidalgo sur son blog « Si ça vous chante » : http://sicavouschante.over-blog.com/article-alors-chante-reduit-au-silence-124967475.html

    Répondre
  14. Laffaille 10 novembre 2014 à 11 h 16 min

    D’accord également avec l’analyse de Gérald, sauf que je n’utiliserais pas le terme de « goutte d’eau » mais plutôt celui de « symbole ». J’y ajouterais une autre note, plus pessimiste: il semble bien que l’action culturelle et volontariste ait vécu. Pauvre Jean Vilar! Quant à la maire actuelle, en deux clics sur un moteur de recherche on peut se faire une idée du personnage homophobe, raciste, réac, tricheuse… très proche d’une caricature.

    Répondre
  15. Xavier Fernique 10 novembre 2014 à 11 h 35 min

    Attention, ça se passe aussi dans beaucoup d’autres endroits, pour beaucoup d’autres festivals moins « connus » mais tout aussi importants car très nombreux. Il faut tous les soutenir…

    Répondre
  16. T'es ronchonchon 10 novembre 2014 à 12 h 11 min

    Il y a en ce moment une attaque sans précédent contre la chanson d’expression française, celle qui n’est pas encadrée par le haut et chaud bizness ou ce qu’il en reste. La presse délaisse la chanson, la télé la méprise comme jamais, France-Inter (même et surtout dirigée par un chanteur gaucho, on l’a vu) a sciemment tué toutes les émissions qui en parlaient (fais gaffe, Meyer, t’es le prochain sur la liste !), les festivals qui sont nés de cette chanson pas formatée ont pour beaucoup pris la voie bien plus rassurante du succès (merci Stromaé d’exister ! ne les laisse pas béton ils aiment le pognon), plus de magazines, même Francofans est désormais introuvable en kiosques. Ce qui reste de la chanson d’auteur se réfugie dans des endroits de plus en plus petits où règnent les clans, des sectaires qui l’atomisent plus encore. Des lendemains qui chantent, hélas j’en vois plus beaucoup…

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  17. Roucaute 10 novembre 2014 à 13 h 59 min

    Ben oui, je fais partie des gens qui n’avaient pas encore réagi, à part liker de ci de là, en tous cas pas répondu au commandement d’ »écrire notre indignation » en étant à peu près sûr de ne pas être lu par des gens qui s’en foutent. Moi, chanteur, comme dirait l’autre, je me sens comme un ours blanc sur un iceberg qui fond, qui fond… Qu’un ours se noie, on s’en fout, mais c’est la biodiversité artistique qui est en danger. Ceux qui pourraient la sauver, c’est le public. Comment on fait, les gars, pour aller le chercher là où il est (chez Stromaé ? Dans les galeries marchandes ?) ? Parce qu’il ne viendra pas tout seul et faut pas compter sur grand monde, à part ceux qui se démènent déjà, font ce qui peuvent mais sont eux-mêmes sur des icebergs à la dérive, pour nous les amener… Un passeur de plus en moins, ni le premier, ni le dernier. On fait quoi ?

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  18. Norbert Gabriel 10 novembre 2014 à 14 h 44 min

    Tiens, moi aussi j’ai du ronchonchon dans mes tiroirs… J’en ai ras le béret de ces nouvelles émissions qui se croient obligées de sacrifier au travers snobinard anglo saxon pour faire jeune. C’est du « Live » du « A’live », du « Partir en live » répété en boucle comme des moulins à prières en pilotage automatique… = (French Inter ? ah non je l’ai pas dit..) Sans compter les curiosités qu’on entend parfois dans ces « Live »… Un éminent animateur y a révélé que les ACI de la chanson étaient nés après 1968… De quoi en rester coi…
    Et couper le son. C’est fait pour ma part. C’est d’ailleurs une bonne nouvelle pour cette radio qui veut rajeunir son auditorat. Un vieux gronchonchon de moins dans le panel Médiamétrie.

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  19. Michel Kemper 10 novembre 2014 à 14 h 49 min

    Alors là, pour que Norbert Gabriel coupe France-Inter, c’est que la coupe est pleine !

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  20. Norbert Gabriel 10 novembre 2014 à 15 h 07 min

    Pas tout, pas tout, à part Philippe Meyer, ce sont toutes les émissions musicales que je n’écoute plus, alors que c’est par la musique et la chanson que je suis venu à « Paris Inter » et grâce à « Jazz en liberté » de Sim Copans… Et je suis avec plaisir les Summertime d’Elsa Boublil… Retour aux sources en quelque sorte… France Inter s’est beaucoup dépollenisée en se manouquiant… Hélas…

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  21. Norbert Gabriel 10 novembre 2014 à 16 h 30 min

    Il n’y a pas qu’à Montauban qu’on assassine ou qu’on vole un festival, voir ici: http://www.saintgelychantebrassens.fr/

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  22. Norbert Gabriel 11 novembre 2014 à 22 h 14 min

    On vient de me faire savoir que Zaz a profité de sa présence dans C à vous (C’est de la télé vers 19h) pour dire quelques mots sur la nécessité de défendre les festivals comme Alors Chante, merci mam’zelle…

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  23. André Drouet 13 novembre 2014 à 9 h 44 min

    Déjà plus de 1400 signatures pour soutenir le festival sur :

    http://www.mesopinions.com/petition/art-culture/vive-chanson-defends-festival-chante/13186

    A Gérald, à Michel, et à toutes et tous… Puisque ces politiques parlent toujours du coût de la Culture, il n’est peut-être pas con de rappeler ce qu’apporte la culture à l’économie… Officiellement, *(rapport IGF & IGAC de 2013) : 3,2% du PIB et quelques 670000 emplois !… ET ce n’est que le comptage officiel !… Alors que nos chers responsables, localement comme étatiquement, y consacrent à peine 1%, souvent même moins… Et que dire de l’apport à la société française en terme de découvertes, de plaisirs, d’éducation, d’apprentissages, de mélanges, de transmissions, de passerelles inter-générations, d’échanges, de rêves, de défouloir à l’absurdité de notre vie et à l’abêtissement mercantile… Sans parler d’image et d’incitation à venir en France… Quant au professionnels et aux talents découverts de l’underground français, que deviendraient ils sans ces festivals, qui ne sont déjà pas assez nombreux ?

    Alors, oui ! Chantons, chantez la résistance… Pour soutenir la création, le spectacle vivant, la chanson de proximité ; loin du bigbuzz-bigbizz et des politiques locales inaptes et souvent ineptes, qui s’éprennent si facilement de cette fameuse-fumeuse exception culturelle française,pour mieux l’éradiquer au son du canon qui fait table rase… « Aveugles, tirez à vue ! » donc…

    A.D

    * source : http://www.economie.gouv.fr/files/03-rapport-igf-igac-culture-economie.pdf

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  24. NosEnchanteurs 13 novembre 2014 à 10 h 54 min

    Autre pièce au dossier des festivals, cet article sur l’hécatombe des festivals dans le Var. De ces festivals dont la programmation n’est faite que de stars, ce qui certes nous éloigne de notre propos : reste que les réductions budgétaires sont là et sont les mêmes : http://www.metropolevar.fr/2014/11/10/festivals-varois-les-raisons-dune-hecatombe/

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  25. Claude Fèvre/ Festiv'Art 13 novembre 2014 à 17 h 32 min

    Hécatombe, oui et c’est pour des affaires politico financières similaires que notre Festiv’Art a quitté Lavelanet en 2012 et ne s’en est pas remis… Bien sûr, toutes proportions gardées !! Nous ne jouions pas dans la même cour, loin s’en faut ! Je pense que le budget de nos quatre jours n’auraient pas permis seulement la communication du festival « Alors Chante » . Mais peu importe, le mécanisme est identique et je me souviens bien m’être entendu dire à cette époque là que tous les festivals seraient concernés dans une échéance de deux, trois ans. Nous y sommes et même si nous comptons bien que l’événement qui fait la « Une » en ce moment retrouvera vite un point d’ancrage, il lui sera nécessaire de revoir sa copie et se protéger de productions beaucoup trop coûteuses. Je veux rester optimiste et imaginer que cette épreuve conduira à une réflexion sur l’usage que l’on fait des deniers publics… chaque ville en France a voulu son festival, ; on les a vus pousser comme des champignons et même pour certains frôler le gigantisme en dépit et au mépris de la crise qui s’amplifiait.
    Dure leçon, certes, pour nous tous mais rappel à l’ordre aussi… rappel à la mesure, aux valeurs de partage et de solidarité… Bref il devient de plus en plus urgent de multiplier les petits lieux de rencontre, au plus près du public, à l’écart des grandes manœuvres politico financières !

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  26. Frédéric 15 novembre 2014 à 1 h 57 min

    En fait, je trouve qu’ il y a quelque chose de flippant, dans toute cette histoire : c’est de se dire que sans le soutien de collectivités, de régions, bref, de représentants de l’Etat (et ‘dieu’ sait qu’on parle souvent d’Etat-providence à propos de la France), un festival de chanson, de danse contemporaine, de théâtre, a toutes les peines à exister. Les festivals sont très souvent déficitaires, même avec le soutien des collectivités. On peut toujours accuser certains artistes d’avoir des cachets trop élevés, mais j’ai l’impression que ce n’est qu’une cause parmi d’autres. La ville de Montauban se trompe lourdement de toute façon en pensant que fusionner le tout en un festival identitaire va régler bien des choses. La suppression de la subvention du festival chanson, et donc, le risque d’une non-reconduction n’est qu’une première étape. A ce rythme-là, il n’y aura plus aucun festival à Montauban dans quelques années, et ce, que ce soit la gauche ou la droite qui gèrent les affaires de la ville. Enfin, il y a un gros problème : où ces fameux mécènes qui financent des fondations d’art contemporain au coût exorbitant – et dont d’ailleurs seule une minorité d’artistes profitent vraiment ? Il y a bien des entreprises qui ont de l’argent à investir dans des activités culturelles- que l’on me pardonne ma naïveté, le cynisme n’est pas mon fort. Peut-être les gérants de ces entreprises trouvent-ils que la chanson c’est trop populaire ? Pas assez prestigieux ? Je n’ai que plus de respect pour tous ces artistes ici et là, qui se démènent en indépendant, pour chanter, se produire, et faire vivre la flamme de l’art.
    Prochains festivals sur la liste noire : Barjac ? Bourges ?

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    • Michel Kemper 15 novembre 2014 à 11 h 49 min

      Le sujet est aussi passionnant à comprendre que complexe : NosEnchanteurs y reviendra sous peu. Je discutais hier soir avec un directeur de festival de chanson : lui pense que la moitié des festivals vont disparaître à court ou moyen terme, cause aux réductions de la dotation de l’État. Que fait donc le Ministère de l’aculture ?
      Je suis moi-aussi un grand naïf et m’étonne toujours que des festivals qui ne savent et ne veulent programmer que des stars aient besoin de subventions publiques. Hallyday, Stromaé, Noah… Si ces gens-là, au sommet de leur popularité, ne peuvent fonctionner sans l’argent public, il me semble qu’il y a là un vrai problème. J’ai l’impression que le libéralisme aime beaucoup l’économie mixte, tout en la fustigeant…
      Regardons de près le contre-exemple du festival des Vieilles Charrues, à Carhaix, qui fonctionne en auto-suffisance, quasiment sans la moindre subvention, si ce n’est l’aide de la ville de Carhaix elle-même et participe grandement à l’économie locale tant que c’est est même un projet politique (au sens noble du terme, pas au sens partisan) de développement du territoire. Sauf gros pépin, ce festival s’est mis de lui-même à l’abri des aléas des subventions.

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  27. bihl 15 novembre 2014 à 14 h 43 min

    MARRE ! Marre du manque de moyens octroyés aux associations culturelles quand les tournées de Sardou ou les péplum de Robert Hossein croulent sous le pognon ! Marre des médias qui ignorent systématiquement la chanson dès qu’elle ose avoir un sens, attention, elle risque de faire réfléchir notre « temps de cerveau disponible »… grosse menace en effet !
    Marre de ces bouches en cul de poule qui prônent l’exception culturelle mais qui la laissent crever, marre de ces pseudos décideurs qui parlent beaucoup de notre fameux patrimoine artistique, mais qui ne font rien pour les créateurs d’aujourd’hui… à part retirer un à un les soutiens aux associations, petites salles et autres festivals à taille humaine, bien sûr !
    Marre de tous ces faux culs qui ont attendu la mort d’Allain Leprest pour parler enfin de lui comme d’un des plus grands poètes du siècle, sans jamais le diffuser de son vivant ! Une belle chanson ? Mais, mon ami, tout le monde s’en cogne, il vaut bien mieux passer la dernière réflexion philosophique de Nabila sur les valeurs comparatives du string et de la culotte en dentelle !, après tout que demande le peuple ? Entre deux tunnels de pub, il a des programmes télés tout à fait étudiés pour le faire moutonner sagement, on sait ce qui est bon pour lui.
    Résultat, les radios servent de la soupe et c’est le public qui boit le bouillon.
    Logique.
    Mais si le festival Alors Chante disparaît, c’est un crachat de plus à la face de notre culture, un peu comme si on installait une usine Coca cola dans les vignobles de Saint Emilion… sauf que ça, ça ferait plus de bruit évidemment… dans notre fameuse exception culturelle, le pinard et le reblochon ont manifestement plus leur place que la chanson !
    Sauf que voila, le festival Alors Chante, ce n’est pas uniquement un moment magique de fête et de musique… C’est aussi un travail de longue haleine pour que le public ait enfin accès à des artistes peu ou pas connu, c’est un tremplin pour les grands de demain, c’est la preuve que l’on peut débuter sans passer par la Star ac’ ou autre The Voice du même acabit… et ça, fatalement, ça dérange, ce n’est pas prévu au programme, ce n’est pas politiquement correct !
    Si le festival Alors Chante disparaît, c’est un pas de plus vers l’uniformisation de la culture et de la pensée.
    Comme disait Léo Ferré, c’est tout simplement dégueulasse… du verbe dégueuler !!!

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  28. André Drouet 15 novembre 2014 à 21 h 15 min

    Leçon de chose…

    Leçon de chose, sur la cirrhose
    nombrinale cacapoêteuh
    Pouêt, pouêt, laissez passer,
    j’ai une carte blanche
    - où ‘y a rien de marquer -
    laissez passer !

    Du vin blanc dans les veines,
    j’ai la tête en morceaux.
    J’allaite mon estomaquereau
    de grue hier ratée,
    et de solitude cervicale ;
    parce que j’l'ai rapé,
    ma notoriété, artistônoeuds !

    J’suis pas reconnu,
    j’voyage incognito,
    les oreilles bien au chaud,
    sous mon chapeau…

    Même que c’est un béret,
    basque je fais
    des pohésies irrégulières
    sur la cuvette de mes envies !
    Un carton rouge au derrière…
    Faut tirer la chiasse !…
    j’suis constipépé d’l'étiquéquette
    coincée dans ma braguette !… (bis)

    (Et ça fait toujours mal !
    ALors…)

    Tirez pas à blanc,
    pour semblant…
    D’y voir, moi j’suis tout noir.
    Y’a quelquechose qui ‘crève les yeux,
    mais oui, bon sang, c’est évident :
    L’ampoule est morte,
    et où ai-je mis mes pantalongs ?…

    J’suis coincé là-dedans,
    et je rougis tout doucement…
    Y’a la glace qui me regarde
    et puis je ris, je ris !
    Car… dans le noir,
    c’est impossible d’y voir… (bis)
    Blanc !

    D’ivoire blanc, y’a qu’les éléphants,
    et tout le monde sait, le Monde,
    que c’est du papier machouyéyé
    Et qu’ils n’y voient pas bien,
    les éléphants, les éléphants, les éléphants !

    En attendant d’être programmé
    Par nos édiles dans de festivals suicidés
    ‘faut resté lucide et continuer à jouer d’la tripe
    dans les p’tits lieux d’la chanson de proximité !…

    J’suis pas reconnu,
    j’voyage incognito,
    les oreilles bien au chaud,
    sous mon chapeau…

    A.D

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  29. Marc Rebond 16 novembre 2014 à 12 h 09 min

    Vous nous dites que ce festival pourrait passer dans le giron du privé. Pourquoi se battre pour une manifestation qui alors trahira obligatoirement son origine ? : si on achète c’est pour rentabiliser son investissement, pas pour perdre des sous en faisant de la découverte par nature pas vraiment rentable. Et puis comment est-ce possible qu’un festival né grâce à des fonds publics, nourri depuis 29 ans avec des subventions publiques, puisse être vendu au privé ? L’argent de la vente reviendrait à qui ? Aux collectivités territoriales ?

    Répondre
    • Norbert Gabriel 16 novembre 2014 à 12 h 49 min

      C’est en effet une bonne question… Dans un contexte différent, les Francofolies de La Rochelle ont été reprises par un privé qui a continué dans la ligne des Francos, avec un beau retour aux origines avec beaucoup de manifestations annexes, gratuites, même si la focalisation sur les grandes soirées du StJ.A cache un peu tout le reste.. mais les Francos étaient une affaire privée, c’est donc différent de Montauban…

      Répondre
  30. Norbert Gabriel 19 novembre 2014 à 15 h 06 min

    Rions z’un peu, pour éviter de trop pleurer, madame le/la maire qui se pique de « professionnaliser »‘ Alors chante, est condamnée à un an d’inéligibilité pour ses acrobaties financières. Une vraie pro, quoi !
    La preuve, elle a fait appel, Est-ce que le festival ne pourrait pas faire appel lui aussi pour suspendre les décisions contestables??

    Répondre
    • Danièle Sala 19 novembre 2014 à 15 h 29 min

      Oui ! et déjà plus de 4 000 désenchantés ont fait appel de cette décision en signant la pétition .

      Répondre
  31. Gerald 26 novembre 2014 à 15 h 02 min

    décidemment cette mairesse est un triste personnage:

    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/26/un-cameraman-porte-plainte-apres-un-conseil-municipal-houleux-a-montauban_1151054

    tout le monde sait qu’un conseil municipal est public, et que l’on peut filmer si l’on ne trouble pas le bon déroulement de la séance…
    pas elle

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