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Reprises de Ferrat : tant qu’il y aura du fric à se faire…

Panorama Jean FerratRien ne se perd, tout se recycle. Des gigantesques containers de vers que sont les majors sortent des disques de reprises à tour de bras. Un petit toilettage (adaptation pas bien farouche, orchestration minimale, pas mal de com’) et voici voilà chaque fois dix à quinze titres à nouveau propres à la consommation, comme s’ils étaient neufs. On frise l’indigestion, la nausée.

L’émotion fut telle à son décès, à ses télévisuelles obsèques, qu’il fallait bien qu’on actionne la machine à cash quant à Ferrat. Ce fut d’abord par les compiles de toutes sortes, par les livres aussi (neuf livres dans la foulée !) : les biographes dédicacèrent à s’en fouler le poignet. La chanson « de paroles » se mêla bien un peu de ça mais, que voulez vous, Natacha Ezdra, Francesca Solleville ou Isabelle Aubret restent des ventes marginales, négligeables.

Non, le vrai hommage c’est quand de vrais artistes, des vedettes, des stars, des qui passent chez Drucker, s’accaparent le défunt pour le marché de gros, le Rungis de la chanson, les têtes de gondoles des supermarkets.

Imaginez-vous Patrick Bruel reprenant Ferrat. Tiens, Ma môme (qui, elle, ne joue pas les starlettes) ! Si si ! Ma môme chantée par Batlik et Thomas Pitiot ne vaut rien, financièrement j’entends ; avec Patriiiiiiick, c’est la promesse d’une mine d’or. Bankable, banco pour Gérard Meys, le producteur et éditeur de Jean Ferrat, qui a eu cette si brillante idée. Et se défend par anticipation d’avoir voulu faire du blé sur le dos de son ami Ferrat : comprenez que chez les bisounours, tout n’est que pure abnégation.

Pour le cinquième anniversaire de la mort de Jean Ferrat sortira donc un album hommage, Des airs de liberté (chez Sony music le 2 mars, et le prime-time télévisuel sur France2, qui va avec, le 13 mars) : quatorze reprises, sur l’insistance de Marc Lavoine dit-on. Au générique, outre Bruel (Ma môme) et Lavoine (pour Camarade et pour La matinée, en duo avec Patricia Petibon) déjà cités, on y trouve Zebda (En groupe, en ligue, en procession), Hubert-Félix Thiéfaine (Nuit et brouillard), Dionysos (Aimer à perdre la raison), Sanseverino (qui dit-on envoie valser Je ne suis qu’un cri, et j’ai bien peur que ce ne soit pas qu’une expression), Benjamin Biolay délaissant sa Vanessa pour Catherine Deneuve (C’est beau la vie), Cali (lui grimpe La montagne), Julien Doré (pour qui La femme est l’avenir de l’homme), Grégoire (Tu aurais pu vivre), Raphaël (J’arrive là où je suis étranger), Patrick Fiori (Que serais-je sans toi) et Natasha St-Pier (Nous dormirons ensemble).

Ben, ils n’ont trouvé personne (c’est ce qu’ose prétendre Meys, mais il n’a pas cherché beaucoup il me semble*…) pour chanter Ma France et dieu sait si cette chanson est pourtant d’actualité. Alors c’est Ferrat qui la chantera sur ce disque. Je suggérerai bien à Meys, mais le disque est au pressage, cette interprétation de Solleville sur son album hommage à Ferrat « Ma France », mais Meys n’y a vraiment mis que des artistes (en majorité de l’écurie Sony) qui peuvent faire beaucoup d’argent, de ceux qu’il n’a d’ailleurs jamais signé de toute sa carrière. Excepté Ferrat, il n’aura jamais vendu autant. Vous rendez-vous compte, il n’y a même pas mis sa protégée et épouse qu’est Isabelle Aubret, c’est dire si à présent il veut en croquer ! « Je suis persuadé que Jean, qui écoutait et soutenait les jeunes artistes, aurait aimé cet album » a commenté Gérard Meys qui n’est pas à une énormité près et à qui il serait bien d’apprendre ce qu’est la chanson et ce que sont les jeunes artistes.

Bien sûr, tout (Thiéfaine, Cali, Zebda…) ne sera sans doute pas mauvais, du moins on l’espère. Mais la simple idée d’entendre Grégoire, Fiori, Saint-Pier ou Bruel chanter Ferrat, sur un disque boosté à mort par le bizness, ça me fout la gerbe. La simple idée de priver la « famille chanson » naturelle de Ferrat (qui est plus à aller chercher du côté de Barjac qu’à la télé) de toute représentation sur un disque grand public uniquement réservé à une caste de gros vendeurs pour moutons d’acheteurs m’attriste.

Mon ami Patrick Engel conclurait ce papier par son rituel « demain est un autre jour ». Mais je n’aime pas ces lendemains qui chantent faux.

 

(*) Outre Francesca Solleville, la chanson « Ma France » a été aussi gravée sur disque par Pierre Soyer, La Rouquiquinante, Les Sqzgaboonistes, Natacha Ezdra, Les Octaves, Gérard-André, Jean-Marc Dermesropian, Art d’Autan, Eléonore Bovon, André Prieto, Louis Baudel, Alain Rossi, Patrice Jania, Yvan Laurent, Michel Monaco et Isabelle Aubret. On suppose que Gérard Meys n’est pas au courant…

http://www.dailymotion.com/video/x2fabao

71 Réponses à Reprises de Ferrat : tant qu’il y aura du fric à se faire…

  1. Norbert Gabriel 1 février 2015 à 11 h 20 min

    Faut pas être ronchonchon comme ça camarade, ce sera un beau produit, de ceux qu’on met en promo pour cadeaux, et qu’on range sur un rayon avant de les reléguer au grenier.
    J’entends j’entends comme un écho railleur venu de la montagne, une petite voix qui dit non à quelques marchandisations qui sont le lot de tous les défunts à héritage,

    Bien qu’étant de la gueule si je ne suis en fait
    Pour les uns qu’un fromage pour les autres un poète
    Je vous avoue messieurs n’avoir pas mérité
    Ni cet excès d’honneur ni cette indignité

    Voilà c’que c’est mon vieux Jeannot, quand on devient l’idole à papa,

    Avant que mes chansons ne fassent des recettes
    J’étais un paria du monde des affaires
    Il parait qu’à présent c’est fou ce qu’on m’achète
    Je suis considéré autant qu’un camembert

    C’est un mauvais moment à passer Jean, tu as l’éternité pour rigoler avec Jo, Georges, Ricet, Christine, Boris et quelques autres camarades de bamboche musicale, et plus..

    On va quitter ces pauvres mecs pour faire une java d’enfer
    Manger la cervelle d’un évêque avec le foie d’un militaire
    Faire sauter à la dynamite la bourse avec le Panthéon
    Pour voir si ça tuera les mythes qui nous dévorent tout du long

    Pauvre de nous, Les cons n’arrêtent pas de voler, les autres de les regarder…

    Pour les autres, les porteurs d’étincelles qui crapahutent à l’écart de ces grands supermarchés qui alimentent les hard discount de la chanson télévisée, il reste les chemins de traverse, pour ceux qui vont en groupe en ligue en procession, chanter ta France, sans rien abdiquer de ce vieux rêve têtu qui nous tient toujours debout..

    Au printemps de quoi riais-tu?
    Jeune homme bleu de l’innocence,
    Tout a couleur de l’espérance,
    Que l’on se batte dans la rue
    Ou qu’on y danse,

    à toi le dernier mot, tu le vaux bien…

    Mais si ces propos vous irritent dans leur sombre réalité
    Vous allez les jeter bien vite et n’en faire qu’à votre idée
    Si vous sentez du fond de l’âme et du ventre jusqu’à vos mains
    Brûler cette petite flamme contre laquelle on ne peut rien
    Dans l’allégresse et la démence, vous partirez un beau matin
    En suivant le chemin d’errance des saltimbanques musiciens
    Que vous soit belle la bohême, que soit clément votre destin
    Il faut vivre ce que l’on aime en payant le prix qui convient

    Celui de la belle folie des hommes libres.

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    • Norbert Gabriel 1 février 2015 à 11 h 33 min

      Ont participé virtuellement à ce florilège impromptu, autour de Ferrat, Moustaki, Jean Vasca, et en filigrane, Herbert Pagani, Léo Ferré, et aussi Tino Rossi, l’idole à papa… Merci à eux.

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  2. Cuffi Georges 1 février 2015 à 11 h 36 min

    Cette fois, je suis en accord absolu avec ton pamphlet, Michel! Pour prendre les cas extrêmes, Bruel et Fiori sont incompatibles avec Ferrat et, oui, le bizness frénétique ça fait gerber!

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  3. Isabelle Dhordain 1 février 2015 à 12 h 14 min

    (commentaire publié sur facebook)

    Ok Michel, le principe on le connaît, faire de l’argent avec les éditions, Gérard Meys doit avoir besoin d’argent ou la firme qui a racheté, et surtout dans ces projets il n y a pas de cohérence, pas de direction artistique valable, on est d’accord ! C’est comme quand on fait chanter Nina Simone à Olivia Ruiz, c’est inepte et de très mauvais goût.
    Mais faire en sorte que le patrimoine ne meure pas et soit entendu des plus jeunes, c’est pas mal non plus. Paradoxe de notre société : on célèbre tout le temps les chanteurs morts, mais à la radio on vire ceux qui sont les plus a même d’en parler, c’est a dire les vieux de 50 ans et plus. Manoukian ayant dit il y a peu que la chanson française datait de 1968, c’est pas lui qui va nous sauver l’affaire !!! Bon dimanche à tous.

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  4. Michel Mulliez 1 février 2015 à 12 h 33 min

    (commentaire publié sur facebook)

    peut être un moyen de faire entendre Ferrat aux jeunes par des artistes de leur génération (sachant qu’il a quand même une belle étiquette sur le dos) et puis Marc Lavoine, Cali ne sont pas aux antipodes de Jean. Ceci dit il ne faut pas ignorer le coté financier du projet !

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  5. Isabelle Dhordain 1 février 2015 à 12 h 36 min

    (commentaire publié sur facebook)

    La logique serait et c’est souvent ainsi que les maisons de disques se justifient, qu’avec l’argent gagné sur ces opérations commerciales, on signe des nouveaux talents. A gerber aussi quand tous les libraires spécialisés BD mettent en devanture de leurs vitrines, les albums de Cabu, Wolinski, Siné… depuis trois semaines… Problème de société, les morts font marcher le commerce, pas les vivants… Faut se poser des questions…

    C’est sûr que Meys ne signera personne, Sony peut être… sûrement.

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  6. Danièle Sala 1 février 2015 à 14 h 01 min

    ça me fait mal au coeur de voir Ferrat ainsi vendu, quand je pense que mes parents n’avaient même pas de quoi s’acheter un électrophone pour l’écouter et qu’il était si rare à la radio à l’époque . Ferrat , c’est l’idole de la France d’en bas, pas celle du fric et du show-business .

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  7. Ivan Perey 1 février 2015 à 14 h 10 min

    (commentaire publié sur facebook)

    D’accord avec l’essentiel de ce qui est dit ici : oui, c’est une opération commerciale et le choix des chanteurs me gêne aussi (c’est toujours les mêmes qu’on voit dans ce genre d’entreprise), mais si ça peut amener un nouveau public, pourquoi pas ? De toute façon c’est une initiative de Gérard Meys, le producteur et le grand pote de Ferrat. Merci à Isabelle Dhordain d’avoir dit si justement le sort qu’ont subi les animateurs-producteurs amateurs de chanson à France-Inter, et radio France en général. J’y ai travaillé des années. Maintenant je ne peux plus écouter Inter.

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  8. Frédo Bégnon 1 février 2015 à 14 h 39 min

    (commentaire publié sur facebook)

    La rente est la mort de la création !

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  9. Luc Melmont 1 février 2015 à 17 h 03 min

    (commentaire publié sur facebook)

    Pour paraphraser le titre d’un chanteur (vivant, celui-là, dont vous avez parlé sur NosEnchanteurs) : un bon chanteur est un chanteur mort. Bon si au moins cela permet à un certain public de redécouvrir Ferrat et d’aller plus loin dans la découverte, on se dira que c’est mal pour un bien, non ? Enfin…

    NDLR : Le chanteur en question est Jann Halexander.

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  10. Pol de GROEVE 1 février 2015 à 17 h 12 min

    D’accord avec toi sur le fond, Michel, mais n’est-ce pas donner dans l’indignation à bon marché ? Surtout que ton article, tu peux le ressortir à chaque « tribute » (pour parler en bon français) qui sortira encore (à qui le tour ?), et ce d’autant plus que tu ne devras pas – ou si peu – changer les noms des chanteurs participants. On peut aller relire ta chronique sur « La bande à Renaud » pour s’en convaincre !

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    • Michel Kemper 1 février 2015 à 17 h 26 min

      A bon marché je ne sais pas, Pol : c’est en tous cas de l’indignation et je te fais le pari que cet article détonnera parmi tous ceux (il y en a déjà pas mal) qui, sans distance aucune, se bornent à faire la promotion de ce futur produit. Ce que tu dis est vrai : on peut changer le nom du chanteur end’hommagé, on aura quasi les mêmes participants et presque le même papier. En écrivant celui-ci, j’ai bien sûr pensé au précédent sur La bande à Renaud.

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    • Norbert Gabriel 1 février 2015 à 18 h 07 min

      Que des marchands plus ou moins incultes es-chansons fassent des « tribute » selon leur fantaisies d’experts en commerce de yaourts ou de lessive, dans les majors, c’est dejà préoccupant, mais là, c’est le producteur historique de Ferrat, l’ami des débuts… qui confirme par les faits le proverbe italien « Gardez-moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge. »

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  11. trochu 1 février 2015 à 17 h 21 min

    ils ont déjà les « enfoirés » pour une pub gratuit!!!
    désolant aussi!!

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  12. Michel TRIHOREAU 1 février 2015 à 19 h 14 min

    Faut-il pleurer ? Faut-il en rire ?
    Font-ils envie ou bien pitié ?
    Les marchands vendent ce qu’ils savent pouvoir vendre. C’est leur métier. Gérard Meys est un marchand, même s’il a été quelqu’un d’autre avant. N’attendons rien de plus de lui.
    En revanche, que leurs produits prennent toute la place dans la vitrine, sur le mur, dans la tête du public (j’allais dire du client !) c’est évidemment discutable. Qui a donné autant de pouvoir aux marchands en leur livrant la gestion de la culture ?
    Qui place des crétins asservis à la radio et la télé pour vendre des marchandises ? D’autres marchands plus puissants ? Des politiques démagogues ? Des lobbies occultes ? Al Qaida ? Le Réseau Voltaire ?
    Je ne sais pas. Mais je m’en tiens à cette vieille maxime : Mieux vaut allumer une chandelle que maudire l’obscurité !

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  13. MariePierre 1 février 2015 à 19 h 24 min

    Merci Michel de traduire par cet article ce que j’ai ressenti à la lecture de celui paru dans un quotidien parisien, plus habitué aux stars de la télé qu’aux chanteurs barjacois. Pour ceux qui ne l’aurait pas vu, le bandeau de la Une du journal titrait sur le cd, avec quelque chose du genre « Ferrat enfin honoré »… Et la sortie de Meys sur Ma France… J’ai eu mal pour Natacha et Francesca. J’espère qu’elles ne s’attachent pas à ce genre de commentaires !
    Cela dit, je suis curieuse d’en entendre quelques uns, écouter ce qu’ils en ont fait, Zebda ou Thiéfaine, Cali ou Sanseverino.
    De là à acheter le CD…

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    • Michel Kemper 1 février 2015 à 20 h 42 min

      Mot pour mot, je suis d’accord avec vous, Marie-Pierre, et je vais me faire petite souris pour écouter Thiéfaine, Zebda et Cali, avec sans doute grande curiosité pour Raphaël. Sanseverino, un type que j’aime beaucoup, m’a tellement déçu dans des reprises récentes, où à chaque fois il ne comprenait rien de ce qu’il chantait, que je ne me fais aucune illusion. Mais si, par miracle autant que par grâce, il pouvait me séduire…
      Je n’ai pas vu le bandeau du Parisien/aujourd’hui en France : je pense que Meys vient de définitivement trahir Ferrat, qu’il le déshonore. Quand il avait la chance de passer à la télé, Ferrat faisait en sorte d’en faire profiter des Solleville, Joyet et Paccoud. Meys, lui, lui « offre » Bruel, St-Pier, Grégoire, Fiori et autres insupportables de ce showbiz dont Ferrat se lamentait. C’est pire qu’une trahison, c’est un reniement.
      N’achetez pas ce disque, empruntez-le, au pire craquez-le, mais ne donnez pas un centime à Meys.

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      • MariePierre 1 février 2015 à 22 h 16 min

        Sanseverino aussi m’a déçue, mais il apporte un rythme aux chansons que d’autres n’apportent pas, parfois ça fait un peu de bien, on entend les choses autrement.
        Et rassurez-vous, je n’avais nulle intention d’acheter ce CD…

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  14. Norbert Gabriel 1 février 2015 à 20 h 36 min

    Cher Gérard Meys, j’ai oublié un détail, vous dites (sans rire?) « Je suis persuadé que Jean, qui écoutait et soutenait les jeunes artistes, aurait aimé cet album. »

    Bruel, Sanséverino, Cali, Thiéfaine, Marc Lavoine, Catherine Deneuve sont donc de jeunes artistes? Vous savez que nous sommes en 2015, et que les précités ont quelques décennies de route? Il y a longtemps que vous n’avez pas mis le nez dehors? Tant qu’à faire à prendre des « jeunes » vous auriez pu suivre l’exemple de Jean Ferrat qui avait demandé à Drucker d’inviter Bernard Joyet, qui n’est pas si vieux que ça… Si ça se trouve, il est plus jeune que Catherine D.

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    • catherine Laugier 17 mars 2015 à 19 h 08 min

      Eh oui, Bernard J est plus jeune que Catherine D

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  15. F.Carnavan 1 février 2015 à 23 h 58 min

    Je vais me faire l’avocat du diable (il en faut bien, avec un peu de mauvaise foi nécessaire) :

    C’est très très très bien que Bruel et Fiori chantent Ferrat. On peut ne pas les aimer – ce qui est mon cas- mais ce sont de bons interprètes. Les réputations qu’ils ont ne doivent pas masquer leur talent. Il me semble que ce site veut essayer de prêter attention à la qualité des textes – dans une moindre mesure des musiques, mais il y a un vrai déficit général en terme d’analyse musicale par ici, c’est regrettable- sans s’arrêter à ce que dégage l’artiste. Pourquoi cette démarche serait valable pour les chanteurs flanqués au Forum Léo Ferré et autre Barjac et pas les chanteurs qui passent sur France 2 ou TF1 ? Je ne vois pas. L’indignation me paraît démagogique.

    Il y a un parti pris qui ne dit pas son nom sur ce site. Quand Hervé Vilard interprète des chanteurs à textes, on parle de talent, d’audace, de génie, quand c’est Bruel, on parle ‘d’esprit éloigné’, mais qu’en savons-nous dans le fond ? Ben rien. Rien ne permet d’affirmer que la plupart des artistes qui participent à ce disque n’en ont rien à foutre. Et si certains à la base se foutent de Ferrat, et bien cela les aura obligé à un peu d’exercice, et on ne peut que s’en réjouir. Il serait bon de rappeler que Ferrat appartient à tout le monde, il n’est pas la chasse gardée des artistes de Barjac par exemple. On a l’impression en lisant cet article que le principal reproche au projet c’est que ce soit des artistes mainstream qui reprennent Ferrat. Que faudrait-il pour rendre un projet de ce genre digne de vos louanges ? Que ce soit des chanteurs moins connus qui vendent peu, passent peu en radio, en télé (malgré l’amour et le respect qu’on leur porte) ?

    Il y a une façon un peu bizarre de parler de ces artistes qui vont chez Drucker. Ferrat lui-même allait chez Drucker et ni lui ni le public qui l’aimait ne s’en sont plaints. Ferrat était atypique mais connaissait parfaitement -malgré lui?- les rouages du show-biz. Il savait que cela faisait partie du jeu et on ne se souvient pas d’un discours moralisateur de sa part sur le show-biz – on se souvient plutôt de sa colère contre les dérives du show-biz, nuance. Il est dangereux de parler à la place des morts et de leur attribuer une ‘famille naturelle’. Libre à Grégoire, Natasha St-Pierre et autres d’élargir la famille de Ferrat, de la rendre diverse. Non, cela ne me fout pas la gerbe.

    Ce qui est triste c’est de voir en fait la prégnance de clans un peu artificiels qui foutent à mal le monde de la chanson. On a le même genre de polémique au sujet des artistes / des écrivains etc qui seraient autorisés à parler de Leprest et pas les autres. Au nom de quoi ? Si un jour Tal ou Shy’m ou Indila chantent Leprest, mille fois oui il faudra s’en réjouir ! Quelque soit les motivations des interprètes, c’est l’intention ET le résultat qui comptent. Qu’il y ait des artistes ‘grand public’ qui acceptent de chanter Ferrat, Ferré ou autres, c’est une très bonne nouvelle.

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    • Norbert Gabriel 2 février 2015 à 1 h 23 min

      Il y a plusieurs points qui me concernent donc je réponds
      - Pour Hervé Vilard, quand j’ai découvert son album « Cri du coeur » en 2003″ (par la chanson Cri du coeur de Prévert et Crolla qui a donné son nom à l’album) j’ai été plus que surpris. L’écoute a confirmé que ses interprétations étaient excellentes, et en ce qui concerne la chanson »Cri du coeur » il est le seul à avoir vraiment compris Prévert. Je l’ai vu ensuite en 2004, aux Francos avec ce spectacle, et ça a confirmé. Cet album n’avait rien d’un choix de marketing opportuniste, c’était un plaisir qu’il voulait se faire, et il a bien soigné son ouvrage Et bonus appréciable, il a amené son public vers des chansons et des auteurs qui n’étaient pas habituels pour ce public.

      - Pour les albums hommages « opportunistes » chaque fois on vérifie des aberrations, de méconnaissance de la chanson, ou de bourdes majeures dans le texte. Comme Christophe dans « la non demande en mariage » qu’il adresse à … maman… (Maman de grâce ne mettons… au lieu de ma mie …) Chaque album de ce genre recèle des perles d’inculture. Quand on demande à Coeur de pirate, ce qu’est un mistral gagnant – la chanson qu’elle interprète- elle répond, un vent du Sud !!! Bruel, je ne sais pas ce qu’il fera de « Ma môme » (il ne peut pas faire pire que Sansévérino avec CETTE chanson à la Fête de l’Huma il y a 3 ou 4 ans) Globalement j’aime bien Bruel, donc j’attends.

      - Pour France 2 et sa façon de traiter la chanson, il se trouve qu’hier j’ai regardé toute l’émission Bécaud-Adamo … On a fait chanter à Kendji Jirac « Et maintenant » en couleur gypsy king, et on l’entend « je tahirais.. » ? pardon ?? ah « je te haïrais.. » Pas sûr que les jeunes qui découvrent comprennent bien le propos, mais en revanche, c’est très dansant. Un peu comme « les roses blanches » par Sansévérino, le gamin trouve sa mère morte et hop, allez le public on se bouge le cul, on se lève… (entendu en direct et devant la scène.)
      Et pour un hommage à Bécaud qui a été le premier à balancer du rock dans la chanson, on a eu toute la soirée ou presque un grand orchestre sirupeux guimauve lui qui a toujours eu le punch du jazz dans ses spectacles. Dans cette soirée, cette Chimène Badi qui a été la meilleure avec une chanson peu connue « L’indifférence » mais c’est elle qui est allée la chercher, elle l’a choisie, et elle l’a très bien interprètée.

      - Sans vouloir faire un procès d’intention quand Meys dit qu’il n’a trouvé personne pour chanter La France, ça laisse sans voix ! Mais peut-être que ses choix étaient orientés par des contraintes, il y a beaucoup de Sony qui semble être le seul vivier digne de Ferrat… et Juliette, Olivia Ruiz, ah c’est Polydor… Higelin, non ? C’est ballot.. Tiens Pauvre Boris par Juliette… Trop impertinent ?

      Pour reprendre votre formulation «  qu’il y ait des artistes qui acceptent.. » je préfèrerais qu’il y ait des artistes qui choisissent… eux, pas les chefs de produit. Ça éviterait qu’une chanteuse qui admirait tellement Hugues Aufray, l’appelle Hugo plusieurs fois dans l’émission.

      Pour finir, dans les petites salles Forum, on peut aussi avoir des surprises, comme une version de Thank You Satan sans la musique de Ferré, et avec deux strophes en moins, dont une majeure… les attentats y a pas qu’à la télé ou dans les majors.

      Que faudrait-il pour rendre un projet de ce genre digne de vos louanges ? pas grand chose, une vraie implication de l’artiste, comme l’a fait Bashung quand il a fait des « reprises » dont Ferré, une vraie re-création, un travail d’artiste quoi !

      Il y a un parti pris qui ne dit pas son nom sur ce site… Je conteste formellement, il y a eu suffisamment de sujets montrant que nous avons des avis différents, parfois opposés, et encore récemment dans deux articles très récents. Jusqu’à ce jour j’ai chroniqué en toute liberté, albums, livres et spectacles sans aucune directive ni réserve de quelqu’ordre que ce soit. Et j’entends bien que ça continue. Il y a des points sur lesquels nous nous rejoignons le plus souvent, c’est un fait, mais pas une obligation.

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    • Michel Kemper 2 février 2015 à 10 h 23 min

      J’aime quand des lecteurs se font l’avocat du diable (rien que l’expression…) avec le minimum de mauvaise foi que cela requiert : ça anime les commentaires et, de toutes façons, ça apporte au débat.
      Il n’y a pas ici « un parti pris qui ne dit pas son nom », s’il y en a il y en a une quinzaine, à savoir autant que de collaborateurs. Des sectes de la chanson, j’en connais, je les déplore, elles m’emmerdent. Ici c’est simplement un espace de liberté, une sorte de « co-location » (j’aime cette image) où des amateurs et des professionnels de la chanson, tous d’égale valeur je crois, publient leurs écrits et n’abdiquent rien de leurs opinions. Ce dans un grand respect mutuel : c’est ça, NosEnchanteurs. Les religions de la Chanson, faut les trouver ailleurs. Pour vous en faire une juste idée, il vous faudrait lire l’ensemble des articles actuellement disponibles sur ce site : il y en a presque 3000 : vous constaterez ainsi comme notre approche de la Chanson est bien moins étriquée que vous semblez le penser et que les collaborateurs de ce site ne sont pas tenus d’être systématiquement d’accord sur tout. Nous pensons que c’est en partie cela la liberté.
      Par contre, depuis la parution du premier article sur ce disque sur Ferrat (c’était dans le Parisien/Aujourd’hui en France), nombre d’articles sont parus, tant dans la presse écrite que sur le net : tous écrist à partir de la matrice d’origine qu’est ce papier du Parisien. Tous impriment les mêmes mots, la même liste d’artistes alors incomplète, les mêmes arguments de Gérard Meys. Sans aucune distance critique ! Le seul article critique (qui de plus a attendu de connaître la liste exacte et complète des artistes avant d’être publié) à ce jour, c’est le nôtre. Qui est sectaire là-dedans ? Nos confrères qui tous impriment sans sourciller la même info pas même décodée ou nous qui faisons notre élémentaire travail journalistique ? Qui ?
      Alors on va nous dire : vous attaquez sans avoir écouté ce disque. C’est vrai. Mais avant celui-ci, nous avons écouté les deux disques de Génération Goldman, les deux de La bande à Renaud, le Zaz qui compile des chansons sur Paris, le Aznavour par la jeune génération sorti en décembre dernier, etc etc. Nous sommes instruits par l’expérience : ce sont, à quelques titres près, des catastrophes. Je ne crois guère à l’argument que ça ferait connaître l’artiste d’origine : c’est mon avis et je peux me tromper. Mais franchement je n’y crois guère. Si mes enfants connaissent (souvent viennent de connaître) des Renaud, Aznavour, Brassens, Brel, Barbara (etc), c’est par l’écoute de leurs disques, pas par de médiocres reprises qui ignorent l’esprit, méconnaissent l’artiste et parfois même ne comprennent pas le sens des chansons qu’ils reprennent.
      Valoriser le patrimoine, oui. Bien sûr que oui ! On le fait bien du théâtre ou des arts plastiques. C’est même nécessaire, je crois. Mais cette solution, qui n’est qu’une succession de coups financiers, ne me semble pas être la bonne. Il nous faut réfléchir à comment valoriser et partager le patrimoine. Dans cette réflexion, Monsieur Meys (et autres de cet acabit et de cet appât du gain) me semble être définitivement hors-jeu.

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  16. Deligne Annick 2 février 2015 à 9 h 45 min

    (commentaire publié sur facebook)

    C’est la mode actuellement : on « reprend » les « morts » ; il faut croire qu’ils n’ont pas grand-chose à écrire… La famille de Ferrat a-t-elle son mot à dire ? Quelqu’un a-t-il la réponse ?

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    • Norbert Gabriel 2 février 2015 à 11 h 12 min

      Dans ce genre d’opérations, tant que les « reprises » respectent le texte et la musique, l’éditeur-producteur fait enregistrer ce qu’il veut. Y compris du vivant de l’artiste parfois qui découvre le « produit » à la sortie. Moustaki a eu cette surprise deux fois, au moins, une compil’rétrospective de 4 albums thématiques réalisée et mise dans le commerce sans qu’il ait été consulté, et aussi avec un titre très « arrangé » par Patrick Font et Nicolas Bacchus*, dont il a appris la sortie très fortuitement, et dont les « modifications » auraient pu justifier une interdiction s’il avait été procédurier. Disons qu’à défaut d’une demande préalable, un envoi de l’album aurait été courtois.

      *Album La verve et la joie, chanson « Les métèques ». (avec aussi Agnès Bihl)

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  17. Danièle Sala 3 février 2015 à 14 h 47 min

    Ferrat et Montand, deux carrières bien différentes, Montand étant acteur et un artiste complet. Mais Jean Tenembaum et Yves Livi, ouvriers, avec les mêmes difficultés pour s’en sortir, et le même désir, la même frénésie artistique, et aussi le même engagement politique au départ, n’étaient pas si différents. Et tous les deux ont critiqué avec la même vigueur le « bilan globalement positif ».
    Je les aime tous les deux, malgré leurs défauts humains. Personne n’est parfait.

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  18. Odile 3 février 2015 à 15 h 36 min

    A propos de Montand, merci Norbert de moduler les propos de xxx (initiales supprimées) car en effet, on ne peux pas tout critiquer dans le parcours d’Yves Montand, comme vous le faites remarquer dans votre commentaire.
    En ce qui concerne l’extrait d’ »Aimer à perdre la Raison » par Dionysos, je n’accroche pas du tout .
    Ce qui n’était pas le cas dans une reprise des chansons de Léo Ferré en 2003, sur un album intitulé  » Avec Léo ».
    Dionysos interprète « Thank you Satan » et c’est une réussite.
    De même que pour tous ceux qui sont sur l’album : Dominique A, Zebda, Hurleurs, Bernard Lavillliers, Jacques Higelin, Katerine, Brigitte Fontaine, Alain Bashung, Tue-loup, Eiffel, Noir Désir, et Miossec. Un album qui à beaucoup tourné chez moi !
    Par contre ce énième hommage à Ferrat ne me tente pas trop…

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  19. Danièle Sala 3 février 2015 à 22 h 35 min

    Bien sûr, quand on ne vit pas avec les gens qu’on admire et que l’on aime pour leur talent, pour ce qu’ils donnent à leur public de meilleur, on idéalise, mais leur vie privée ne concerne que leurs proches, et quand je dis que j’aime Ferrat et Montant, c’est pour leurs oeuvres et je n’ai pas à les juger pour autre chose .
    Et à propos des interprètes de Ma France, en voici un autre, pas le meilleur, mais au moins, lui, c’est pas pour le fric . Ma France appartient à tout le monde . . . Même au Qatar , mais c’est une autre histoire …

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  20. JMDermes 4 février 2015 à 1 h 58 min

    LA LUCARNE A BLAIREAUX (Eric Toulis)

    Les futurs lobotomisés
    Barjos de la télé
    Accrocs de la lucarne a blaireaux
    Qui ratatine le cerveau

    Chers amis,

    Permettez-moi de ne pas être d’accord avec la plupart des Ferratophiles et des artistes qui interprètent Ferrat, indignés qu’ils sont d’apprendre qu ‘un CD de reprises de Ferrat va voir le jour prochainement avec toujours les mêmes stars qui se partageront la galette.
    Êtes-vous si modestes pour imaginer que  » les lobotomisés, barjos de la télé  » soient en mesure de faire la différence entre vos interprétations et celles de leurs idoles.
    Nous ne jouons pas dans la même cour, il est urgent de le rappeler.
    Nous sommes des artisans de la chanson et cela devrait suffire.
    Le show-business, c’est autre chose.
    Ça s’est vu par le passé lors des dates anniversaires funestes de Georges Brassens.
    Sans contester une seconde le talent de Maxime Le Forestier, mais sachant aussi qu’il existe en France et ailleurs d’excellents interprètes du Sétois, le constat ne laisse planer aucun doute :
    Maxime a vendu à lui tout seul mille fois plus de CDs Brassens et a donné mille fois plus de concerts Brassens que les milliers d’interprètes réunis que nous sommes.
    Il me semble qu’être programmés à Barjac, à Vaison, à Nogent, à Vianne … est bien plus valorisant pour tous que de participer à cette mascarade financière.
    Il faut bien l’accepter, nous partageons notre passion dans un microcosme mais qu’est-ce qu’il y fait bon vivre.
    Le commun des mortels n’a jamais entendu parler d’ Yves Uzureau ou dAndrea Belli, ni de Natacha Ezdra. Une poignée se souvient, et encore, que Francesca Solleville est une chanteuse, mais vraiment une poignée.
    Il en est de même pour les ACI.
    Interrogez cent personnes dans la rue.
    Une tout au plus sait vaguement qui est Allain Leprest.
    Ce poète majeur de sa génération nous a quittés et 99/100 des Français ignorent son existence.
    Jamais ces 99/100 n’entendront une chanson de Laurent Berger, de Rémo Gary, de Jean-Michel Piton, d’Eric Toulis, Michel Boutet … mais tous ont chanté dans les festivals sus-cités.
    C’est à ces 99/100 de lobotomisés que vous avez envie de vous adresser ?
    Tenez, il me revient à l’esprit une jolie chanson de Georges Brassens intitulée  » Le petit joueur de fluteau  » …
    Moi, ça me va très bien de n’être qu’un petit joueur de fluteau.

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  21. Michel BOUTET 4 février 2015 à 10 h 18 min

    À propos de Monsieur Meys et de son goût pour le travail méticuleux… J’ai eu l’honneur d’avoir un échange courriel (rapide) avec Monsieur Meys pour m’être inquiété auprès de lui sur les avantages qu’il y avait à acheter sa dernière édition (boîte en bois) des oeuvres de Ferrat. Ma question : est-ce que cette édition bénéficiait d’une nouvelle mastérisation ? Réponse de Monsieur Meys : « Ben, pour quoi faire ? Cela a été fait en 1988 ! » À quoi je lui répondis que les techniques liées à la numérisation avaient « un peu » évolué en 25 ans !… Et moi d’argumenter et de donner des exemples sur ce qu’on pouvait obtenir aujourd’hui à partir des bandes originales : meilleure définition des timbres, spectre sonore élargi, etc… et, avantage non accessoire pour moi, mise en valeur et respect du travail du chef d’orchestre et des musiciens. À quoi, Monsieur Meys ne répondit pas.
    Je n’ai pas acheté cette « nouvelle » intégrale : j’ai déjà du bois à la maison !
    J’en profitai pour investir dans l’intégrale de Sarcloret

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  22. Michel Georges 4 février 2015 à 10 h 38 min

    Si, avec son coffret en bois, monsieur Meys veut toucher du bois, faut le payer d’un chèque en bois !

    Ceci dit, monsieur Boutet, vous avez eu raison d’investir dans du Sarcloret : c’est solide comme ses maisons !

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  23. Odile 4 février 2015 à 11 h 24 min

    Et bien moi aussi je me range dans les 1/100, et la référence « Au petit joueurs de flûteau » me convient très bien…
    Car pour revisiter mon cher Georges :
    99/100 les gens s’e……… en chantant, les autres les plus convaincus écoutent des chanteurs mal connus…
    C’est un très grand privilège d’avoir vu et entendu des artistes comme Allain Leprest, Rémo Gary, Serge Utgé-Royo, Christian Paccoud, Véronique Pestel, Philippe Forcioli, Laurent Berger, Bernard Joyet, Frédéric Bobin, Jean Guidoni, Entre 2 Caisses, Gilbert Laffaille, Jofroi, les deux Hervé, Peyrard et Lapalud.
    Et bien d’autres encore.
    Oui, c’est ce que je ressens à chaque concert, un privilège…

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  24. Claude Fèvre/ Festiv'Art 4 février 2015 à 12 h 22 min

    Bon, je finis par être sérieusement agacée de ces échanges qui n’en finissent pas sur un album qu’il ne faudrait pas acheter (sacré paradoxe car quelle pub au final !!!) quand tant et tant de chroniques restent sans ou si peu de commentaires sur des artistes bien vivants et qui font dans leur coin leur travail d’ »artisan de la chanson »…et le font tellement bien !
    Merci à JM Dermes…jolie contribution qui devrait être un point d’orgue percutant !

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  25. Dblocnote 4 février 2015 à 18 h 51 min

    Qu’est ce que ça peut faire?
    Si cette compilation permet à des jeunes de découvrir Ferrat dans des arrangements et des interprétations plus actuels, tant mieux, l’oeuvre de Ferrat y gagnera, en tout cas certainement plus qu’avec certaines interprétations affectées, roulant les r comme du temps de Mayol et avec un pauvre piano dans une MJC.
    Personne ne sera obligé de l’acheter? ni même de l’écouter? alors, laissez vivre l’oeuvre, et continuez à vous congratuler entre gardiens autoproclamés de la « vraie chanson », celle qui est d’autant meilleure qu’elle ne se vend pas…

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    • Michel Georges 5 février 2015 à 12 h 38 min

      A de tels propos méprisants, limite insultants et en tous cas ignorants de plein de choses je rappelerai que la plupart des grands artistes d’aujourd’hui sont nés grâce aux MJC. Si ce réseau n’avait alors existé, aucune scène ne leur aurait été offerte. Parmi eux, Alain Souchon, Julos Beaucarne, Hubert-Félix Thiéfaine, Bernard Lavilliers et des tas d’autres. Bien avant que le showbiz ne s’intéresse à eux, ce sont les MJC qui leur organisèrent leurs premières tournées.
      Pour s’en convaincre, lire le formidable ouvrage de Georges Bilbille « Une histoire de théâtre, 1948-1978 du côté de Mouffetard » (éditions Alzieu).
      Dois-je dire ici, ce qui est rare évidence, que si Brel, Béart, Brassens, Barbara, Leclerc et quelques autres encore du même tonneau, débutaient aujourd’hui, leurs chansons ne se vendraient pas, cause au bizness qui s’est développé et leur ferait barrage, quel que soit leur talent, même s’ils sont les meilleurs.

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      • Michel TRIHOREAU 7 février 2015 à 18 h 06 min

        J’ai largement développé tout cela dans mon livre « La Chanson de Proximité » (Ed. L’Harmattan). La chanson naît dans la proximité. Elle peut ensuite s’en écarter ou non. Mais aujourd’hui le show-business créée des chansons de masse à l’aide des médias, ce n’est plus de l’art, mais du commerce.

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  26. catherine Laugier 5 février 2015 à 13 h 27 min

    Aaaaaaahh ! L’extrait présenté http://dai.ly/x2fabaoest ne donne pas vraiment envie d’écouter Ferrat, rien que l’orchestration …Il n’y a guère que le Sa jeunesse « hommage à Aznavour » qui peut être pire…Et parfois des reprises d’amateur sur YouTube, mais au moins ils ne font pas cela pour des sous…
    PS en comparaison je trouve l’hommage à Renaud pas si mauvais !

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  27. Dblocnote 6 février 2015 à 17 h 19 min

    Vous racontez une fable qui a la vie dure mais ne correspond pas à la réalité, du temps des Souchon, Thiéfaine et compagnie, l’industrie du disque faisait déjà du business avec les Sheila Cloclo et autres, sans oublier les compils de Tino Rossi ou de Maurice Chevalier.
    En revanche aujourd’hui, il n’y a pratiquement plus de programmation musicale dans les MJC, les salles subventionnées passent souvent de coûteux vus à la télé aux frais du contribuables et de moins en moins de jeunes talents. Quant à la télévision, on peut regretter qu’il n’y ait pas un créneau pour ouvrir l’antenne à des peu connus comme c’était le cas pour certaines émissions du noir et blanc.

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    • Michel Kemper 6 février 2015 à 18 h 48 min

      Je ne refais pas l’Histoire, je la constate. Bien sûr que les MJC n’ont pas fait le lit du yéyé. Mais d’une très grande partie de la chanson « d’auteur », oui. Personne ne peux le nier. Sauf vous.
      Pour le reste, regrettez-bien ce que vous voulez.

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      • Dblocnote 7 février 2015 à 12 h 54 min

        je ne m’adressais pas à vous, les MJC ont été , mais hélas, elles sont de moins en moins des lieux de création.
        Pour ce qui est de la pérennité de l’oeuvre de Ferrat, cet album de reprises permettra peut être de toucher plus de jeunes qui ne le connaissent pas du tout que les reprises poussiéreuses et affectées de pseudos gardiens du temple de la chanson à texte devant un public de septuagénaires ébaubis. C’est tout ce que j’ai dit, et cela n’enlèvera rien aux autres que ce disque existe, peut être même que si l’opération marche et remet ce nom en lumière, les repreneurs de MJC et autres lieux verront venir un public qui aura découvert Ferrat.

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        • Michel Kemper 7 février 2015 à 18 h 04 min

          A de rares exceptions près, les MJC n’ont jamais été des lieux de création (au moins pour la chanson et la musique) mais des lieux de diffusion, ce qui n’est pas pareil. Certaines le sont restées : ainsi le festival « Les Chants de mars » de Lyon est réalisé par des MJC de cette ville, MJC qui tout au long de l’année mènent une action importante sur la chanson et les musiques actuelles. Revoyez donc votre copie.
          « Poussiéreuses », « affectées », « pseudos gardiens du temple », « septuagénaires ébaubis » : vous êtes l’expression même du total mépris, de l’intolérance. A vomir ! Connaissez-vous au moins ces reprises, connaissez-vous ces artistes ? Faut-il mettre du gros son, de l’amplifié, des paillettes aussi, pour que des chansons du patrimoine renaissent par des artistes interchangeables qui ne comprennent même pas ce qu’ils chantent ? A l’avenir, pour d’éventuels commentaires, soyez un peu plus respectueux des gens, ça ne mange pas de pain, ça n’arrache pas la gueule. Soyez moins bouffé de ces préjugés imbéciles et haineux qui vous animent. Dire qu’un jour vous serez vous-même septuagénaire…

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        • Norbert Gabriel 7 février 2015 à 21 h 08 min

          « les reprises poussiéreuses et affectées de pseudos gardiens du temple de la chanson à texte devant un public de septuagénaires ébaubis.

          Des noms, des noms..

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  28. Sam 6 février 2015 à 22 h 08 min

    Petite info des Ogres : Sur le live qui sort bientôt (les invités des 20 ans), il y aura une version de « Ma France » par Francesca Solleville, accompagné par sa pianiste et les ogres et enregistré à l’Olympia.
    A bon entendeur …

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  29. Natacha Ezdra 6 février 2015 à 22 h 32 min

    (commentaire publié sur facebook)

    [...] entre l’indignation et la résignation j’ai choisi : Je m’indigne ! Je m’indigne contre les lobotomiseurs que sont les petits marquis dont Ferrat parlait, qui sont à la tête des médias et des maisons de disques et ne donnent qu’un point de vue bien réducteur de ce qu’est le paysage culturel français en matière de chanson, entre autres… Je m’indigne de constater que la chanson que j’aime a de moins en moins de place dans la programmation des lieux culturels et qu’elle finira tôt ou tard par ne plus en avoir du tout et c’est parce que j’aime mon métier, qui, soit dit en passant n’est pas seulement une passion, que cette perspective ne peut pas suffire à mon bonheur ! Je m’indigne et ne peux me contenter de constater que les « lobotomisés », comme tu dis, s’émerveillent de la même manière que les autres en écoutant des artistes microcosmiques lorsque, par hasard, ils y ont accès. Je m’indigne en réalisant que si un Brel, un Brassens, un Ferré, un Ferrat, arrivaient aujourd’hui, ils n’auraient pas plus de chance qu’un Leprest et que seuls les non « lobotomisés » auraient accès à leurs merveilles !
    Alors non ça ne peut pas suffire à mon bonheur et oui, c’est grave !
    Je te suggère, plutôt, de regarder les agendas des artistes que tu as cité…
    Il est grand temps de s’indigner !

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  30. Jean-Marc Dermesropian 6 février 2015 à 22 h 38 min

    (commentaire publié sur facebook)

    Chère Natacha, je sais bien que le calendrier des artistes sus-cités est ressemble à un bout de gruyère avec plus de trous que de fromage. Tu fais le métier depuis longtemps, tout comme moi et tu connais les réactions des gens qui nous lisent. J’en ai lue une sur la page de NosEnchanteurs d’un pseudonymé Dblocnote qui est à vomir. Il suffit de s’indigner pour qu’on se fasse traiter de jaloux, voire de ringard. De mon côté, j’essaie infatigablement de créer des événements pour permettre à ces vrais artistes d’ajouter une date de temps en temps. Tu as toi aussi beaucoup donné de ta personne pour mettre en place des projets. Ce qui est incompréhensible dans cette histoire, c’est le comportement de Mr Meys qui a mis tant de bâtons dans les roues des petites gens qui chantent Ferrat avec sincérité (et je n’ai aucun compte à régler vu qu’il ne m’a pas posé personnellement le moindre problème) et qu’il cautionne de produire un tel CD qui va à l’encontre de l’esprit de Jean Ferrat. Je me demande comment cet homme qui sème la terreur dans le « milieu Ferrat » a le cran de dire qu’il ne trouve pas d’interprète pour chanter « Ma France », qu’il ne t’ai pas proposé de participer à ce projet, que Francesca en soit exclue aussi… et j’en dirai et j’en dirai… que la liste serait longue. Alors oui, tel le colibri qui transporte une goutte d’eau dans son bec pour éteindre un incendie de forêt, je fais ma part en multipliant les « petites manifestations » comme les plus grandes telle Vaison… Il faudrait que beaucoup d’autres artistes se prennent par la main et en fassent de même parce qu’on ne peut se battre contre ce que Ferrat appelait le rouleau compresseur de la télévision.

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    • Dblocnote 7 mars 2015 à 11 h 48 min

      n’ayant rien à vendre et refusant l’intrusion dans ma vie privée, je n’ai pas de profil facebook, que ce monsieur vomisse tout son saoul, qu’il continue ses « actions », le public n’est obligé ni d’acheter ce disque qu’il vomit, ni ses spectacles.

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  31. Valérie 10 février 2015 à 22 h 20 min

    (commentaire publié sur facebook. Selon Jean-Marc Dermesropian, Valérie est la « fille » à Ferrat, sa nièce en fait)

    Je suis obligée de réagir a ce que je peux lire et entendre !! Pour Jean, pour les personnes qui lui restent fidèles encore et encore, pour mes enfants et pour les générations a venir, je suis heureuse de la sortie de cet album  » Des airs de liberté ». C’est sur l’initiative de Marc Lavoine que l’idée est née. Gérard Meys l’a réalisé et plusieurs voix se sont prêtées a l’événement. Ces chanteurs connus, Hubert-Felix Thiefaine, Patrick Bruel, Benjamin Biolay, Raphael, Julien Doré, Cali, Sanseverino et d’autres, vont permettre de faire connaitre, apprécier, aimer Jean Ferrat à des générations différentes qui n’ont pas eu l’occasion de connaitre la force de ses textes, de sa musique. Cela est formidable, c’est un partage d’Amour pour cet Artiste. Gérard Meys défend et a toujours défendu Jean Ferrat, il ne profite aucunement du décès de Jean et contrairement a certaines personnes qui depuis quelques années sortent des disques, font des concerts, au nom de Jean, et se proclament légitimement portes parole !! Surfent ils sur la vague ?? Sont-ils plus légitimes ? De quel droit ? Tout cela m’attriste, la critique trop facile pour des esprits jaloux. Aimez Jean Ferrat comme il vous aimait, dans le partage, dans la tolérance et l’ouverture sur les autres.. Cet album est une preuve d’Amour, considérez le tel quel. Merci

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    • Dblocnote 12 février 2015 à 19 h 38 min

       » la critique trop facile pour des esprits jaloux.  »
      bien cerné.

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      • Marc Rebond 12 février 2015 à 22 h 21 min

        Ah la belle formule toute faite qui ne veut rien dire, pour l’usage de bien piètres débatteurs ! Il faut être de bien mauvaise foi pour défendre ce projet qui pue l’appât du gain. Après les Goldman, après les Renaud, après l’Aznavour, après toutes ces reprises merdiques et merdeuses, comment peut-on croire deux minutes, surtout avec un tel casting, que cette entreprise soit artistique et désintéressée ? ça ne va rien apporter à la re-connaissance de Ferrat, ça va simplement vendre un disque de plus, un produit sans âme, d’essence vulgaire car cupide.

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  32. NosEnchanteurs 11 février 2015 à 23 h 35 min

    Nous avons dû supprimer un à plusieurs commentaires de cet article suite à la demande de deux contributeurs qui nous ont fait valoir leur droit de repentir. Il se peut que l’absence de ces commentaires vous gène dans la compréhension de certains autres qui y répondaient.

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  33. Michel Kemper 4 mars 2015 à 10 h 21 min

    Il fallait tenter l’écoute de ce disque : c’est fait. Dire que c’est décevant est peu dire. Même ceux dont on aurait espéré le sont. C’est sans vie. Si Deneuve donne de la voix (C’est beau la vie), c’est en duo avec Biolay, quasi aphone : oh, Benjamin, elle est pas belle la vie ? Quelques nouvelles orchestrations sans inspiration seront caduques demain mais c’est vrai que cet album n’est pas fait pour durer : c’est consommation immédiate en tête de gondole, achat d’impulsion. On sera déçu par Thiéfaine, qui semble écrasé par son sujet (Nuit et brouillard), toujours en retrait par rapport à la version originale, fade, nullement inspiré. Raphaël manque de souffle, dommage. Sanseverino fait comme prévu du Sanseverino, speedé : il n’est pas qu’un cri, il n’est qu’une vitesse, erreur sur le tempo. Paradoxalement, on peut apprécier la version par Grégoire de « Tu aurais pu vivre », titre moins connu de Ferrat, pas vraiment resté en mémoire : c’est sans doute pour ça. Au-dessus du lot, même si c’est relatif, Zebda en groupe, en ligue, en procession. On passera pudiquement sur Dionysos… Disque à éviter, émission de télé aussi : si vous voulez vraiment fêter Ferrat, écoutez-le sans passer par ce disque-là.

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  34. DOM mantault 4 mars 2015 à 23 h 03 min

    Je partage nombre de commentaires. Jean, de son vivant, avait refusé de figurer sur une compile aux cotés du collabo Chevalier. Et cela n’a pas pu échappé à Meys donc lorsque je vois Bruel,ayant fait l’apologie de Chevalier. De grâce qu’il chante Mathieu mais pas Ferrat !

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  35. catherine Laugier 13 mars 2015 à 22 h 24 min

    J’ai quand même écouté l’album et j’en donne un avis personnel et subjectif; je ne l’ai pas trouvé aussi catastrophique que les reprises d’Aznavour: Marc Lavoine, dans Camarade, et en duo avec Patricia Petibon, dans La Matinée est belle; Patrick Bruel dans Ma môme ou Deneuve-Biolay dans C’est beau la Vie, Raphaël dans J’arrive où je suis étranger , Grégoire dans Tu aurais pu vivre , sont restés simples et c’est écoutable sinon indispensable. Sanseverino est fidèle à lui-même et moi j’aime bien son énergie.
    L’orchestration gâche Natasha Saint-Pierre (qui m’indiffère la plupart du temps) dans Nous dormirons ensemble, qui commençait sobrement…
    Par contre et à nouveau, je n’aime pas les reprises de Cali ou Thiéfaine que j’aime assez souvent dans leurs œuvres. Et puis pas du tout Dionysos ou Doré.
    Il est dommage que le travail de Natasha Ezdra ou Karin la Rouquiquinante parmi d’autres talentueux « repreneurs » ne soit pas reconnu, mais ce n’est pas nouveau.
    On peut aussi réécouter Ferrat sur les plateformes, par exemple l’album Maria (1967) que je suis en train de me repasser, pour des questions de droits très peu de chansons sont accessibles en vidéo, ce qui est sans doute bien pour les ayant-droit, mais moins pour la mémoire de Ferrat, dont les plus belles chansons restent confidentielles et , effectivement, ignorées des jeunes, et le resteront dans ces conditions…
    Quant à l’hommage télévisuel, à part Isabelle Aubret, une partie des chanteurs de l’album hommage, nous aurons la joie d’entendre Daniel Guichard (sa Môme est écoutable à mes oreilles),Sh’ym, Didier Barbelivien et Michel Drucker lui-même. A moins que dans les « surprises » il n’y ait des talents méconnus ?
    PS La MJC que je connais ne passe aucun « coûteux vu à la télé » mais bien des jeunes créateurs (en texte, en musique, en expression) alternant avec des moins jeunes mais tout aussi talentueux et peu vus à la télé, et si dans la salle il y a des septuagénaires, il y a aussi des jeunes et des trenta, quadra, quinqua et sexa et j’en passe…

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    • Danièle Sala 14 mars 2015 à 0 h 52 min

      J’ai écouté aussi, mais à part Grégoire, Tu aurais pu vivre, et Zebda, En groupe en ligue en procession (Zebda, un des seuls que j’avais trouvé convaincant pour les reprises de Renaud aussi), le reste je n’ai pas aimé. Et c’est le côté mercantile, et le choix des (jeunes, comme il est dit) interprètes que je n’apprécie pas. A chacun son Ferrat, le mien est irremplaçable, mais passe très bien par Francesca Soleville, Natacha Ezdra et quelques autres, tous ceux qui ne seront pas sur le plateau de Drucker demain soir.

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  36. Norbert Gabriel 15 mars 2015 à 3 h 10 min

    Le hasard a fait que j’ai entendu l’émission ce soir, celle de la télé, je dis bien entendu , car j’ai vu très peu d’images, et en un sens ça vaut mieux. Il y a eu de bons moments, Drucker a été très bon en interprétant « On ne guérit jamais de son enfance », sobre et juste (Dans un extrait vidéo INA on a eu Jacques Martin, et là, il était pas bon du tout)Drucker, peut-être finalement le plus « juste » de la soirée. Cali a été très mauvais avec « La montagne » Sh’ym, très bien, alors que ses chansons bof.. Bien aussi Grégoire aussi, Bruel et Bénabar.
    Et pour une fois dans les émissions de Drucker, Daniel Guichard a été très clair dans l’histoire de « Mon vieux » qu’il a très bien interprétée. J’ai bien aimé aussi Raphaël, les autres, je dirais que c’est d’un intérêt très limité .
    Et Barbelivien qui est capable de très grands écarts, a fait une jolie chanson en hommage à Ferrat. Voilà voilà…

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    • catherine Laugier 16 mars 2015 à 19 h 03 min

      Norbert je suis bien d’accord, il ne faut pas critiquer par principe, je n’ai pu que zapper de temps en temps sur l’émission de Drucker, j’ai vu qu’il y avait de nombreux documents intéressants. Le décor clinquant ne me plaît guère, mais Ferrat lui même a interprété des chansons sur des orchestrations pas très sobres en 69 notamment ( Au printemps de quoi rêvais-tu https://youtu.be/oujPxqXztq4)…Je n’ai pas entendu la chanson interprétée par Drucker.
      Cali, je n’ai entendu que sa version sur l’album hommage, pas vraiment convaincante, alors que son nouvel album L’Age d’Or est une émotion pure, et une réussite sur une grosse majorité des titres tant du point de vue textes que musiques (et j’emploie le pluriel à dessein, car les mélodies sont riches et variées)
      J’ai vu Zebda qui en direct m’ont plu davantage que sur l’album.
      Bruel, Raphaël, Grégoire, j’avais bien aimé dans Des airs de Liberté, et Lavoine m’a aussi paru simple et sincère…Et Ma môme, elle va bien à Guichard.
      Dommage que les ayant-droits aient immédiatement fait supprimer la prestation de Sh’ym qui avait été publiée le 16 sur YT pour pouvoir en juger (elle n’est pas dans l’album). J’ai bien l’impression que les problèmes viennent d’eux en effet…
      Enfin pour ceux qui contestent la légitimité de Drucker à parler de Ferrat, il suffit de savoir que Ferrat semblait à l’aise dans ses émissions déjà en 1980 : https://youtu.be/gVp-L0FGTpE

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      • Norbert Gabriel 17 mars 2015 à 9 h 29 min

        Je ne savais pas qu’il y avait eu une intervention pour supprimer la participation de Shy’m, pour ce que j’ai entendu samedi, elle est loin d’être la pire. Pour la légitimité de Drucker, je remarque simplement que ces contestations ne se sont jamais exprimées du vivant de Ferrat, qui aurait sans doute apporté une réponse précise sur ce point. Etonnant non ?

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        • catherine Laugier 17 mars 2015 à 18 h 56 min

          La vidéo de Shy’m est à nouveau sur YouTube, publiée par France Télévision également le 16 mars; l’enregistrement précédent a dû être considéré comme pirate, peut-être par France Télévision elle-même.
          Je ne parlais pas de la participation de Sh’ym, mais de l’enregistrement sur YT, j’ai dû ne pas être très claire.
          Les commentaires ont été désactivés sur cette vidéo. 831 vues, 11 j’aime, 2 je n’aime pas.

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  37. Norbert Gabriel 16 mars 2015 à 0 h 42 min

    Depuis hier, « Le grand show » je vois des commentaires assassins sur FB, surtout envers les invités chanteurs, OK, donc j’ai ajouté ça:

    Je dois être en état de grande déliquescence mentale, j’ai écouté plus que je n’ai regardé, mais j’ai écouté, et une ou deux exceptions près, il ne m’a pas semblé que Ferrat ait été déshonoré par cette soirée. Rappelons quand même que ces « opportunistes » ont été conviés par Gérard Meys, donc c’est plutôt à lui, (que Ferrat n’a jamais renié) qu’il faut envoyer les rafales. Je n’achèterais pas l’album, j’ai tout Ferrat en albums 33T, y compris les albums qu’il a refaits après ses premières années, donc ça me suffit, d’autant qu’avec les albums de Francesca Solleville, et Natacha Ezdra , ça me fait un panorama assez complet (avec ceux aussi d’Isabelle Aubret)

    Je suggère donc que toutes les critiques soient envoyées aux ayant-droits divers de Ferrat, qui sont les responsables du casting. Les chanteurs ont fait leur boulot de chanteur, bien ou mal, c’est selon, mais c’est un peu facile de les flinguer. Je ne pense pas que ceux qui sont sur cet album aient intrigué et supplié pour en faire partie

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    • catherine Laugier 16 mars 2015 à 19 h 09 min

      On peut laisser Gérard Meys s’expliquer (sur TV5, interrogé par Patrick Simonin qui avait lui-même interviewé Ferrat en 2010, ou 2002 les contributeurs ne sont pas d’accord…) : https://youtu.be/TkS74sKz_eM

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  38. catherine Laugier 17 mars 2015 à 19 h 11 min

    France Télévision a publié 8 vidéos du Grand Show pour ceux qui ont zappé volontairement ou non l’émission et veulent quand même se faire une opinion par eux-mêmes :https://www.youtube.com/playlist?list=PLPT2FKvUxmpn59moAvdy4R12gPLkfGfCm

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  39. Sébastien Vernet 29 mars 2015 à 18 h 15 min

    Un article minable quand on sait que des artistes comme Cali, Lavoine, Zebda… sont loin d’être aux antipodes de Jean… et que dire de salir un Drucker que Jean appréciait également.
    Bref, je découvre le site par cet article… et ça ne me donne pas envie d’en lire plus.

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  40. Jacques 30 mars 2015 à 14 h 10 min

    « Gérard Meys est un marchand, même s’il a été quelqu’un d’autre avant. N’attendons rien de plus de lui. »

    Ce propos d’un intervenant précédent résume, à mon sens, les raisons avouées ou non de l’indignation de l’auteur et de plusieurs contributeurs.

    Car Bruel n’est pas plus illégitime à chanter Ferrat que Leforestier Brassens, ou Olivia Ruiz Leprest. Et il y a plus de chance de toucher un plus grand nombre en faisant appel aux têtes de gondole du showbizz qu’aux artisans de la chanson, aussi sincères et talentueux soient-ils.

    Mais personne ne doit être dupe sur les motivations profondes du camarade Meys. Si on ne peut nier son énorme travail pour Ferrat et son oeuvre, avec une fidélité nécessairement indéfectible, on peut s’indigner aussi du peu de camaraderie dont il sut faire preuve avec bon nombre d’artistes moins « bankables » qu’il avait pourtant signés.

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  41. Jacques 1 avril 2015 à 14 h 51 min

    Merci Norbert pour ces précisions fort intéressantes… mais ça n’explique pas l’anarchie chronologique des messages qui rend le fil de la discussion incompréhensible en mélangeant les commentaires. Je renoue le l’ordre des choses en republiant ma modeste contribution à ce débat sur Ferrat, et non Montand, si la modération du site le veut bien :

    Quote:

    « Gérard Meys est un marchand, même s’il a été quelqu’un d’autre avant. N’attendons rien de plus de lui. »

    Ce propos d’un intervenant précédent résume, à mon sens, les raisons avouées ou non de l’indignation de l’auteur et de plusieurs contributeurs.

    Car Bruel n’est pas plus illégitime à chanter Ferrat que Leforestier Brassens, ou Olivia Ruiz Leprest. Et il y a plus de chance de toucher un plus grand nombre en faisant appel aux têtes de gondole du showbizz qu’aux artisans de la chanson, aussi sincères et talentueux soient-ils.

    Mais personne ne doit être dupe sur les motivations profondes du camarade Meys. Si on ne peut nier son énorme travail pour Ferrat et son oeuvre, avec une fidélité nécessairement indéfectible, on peut s’indigner aussi du peu de camaraderie dont il sut faire preuve avec bon nombre d’artistes moins « bankables » qu’il avait pourtant signés.

    Répondre
  42. Jacques 8 avril 2015 à 13 h 01 min

    Merci Norbert pour ces précisions fort intéressantes… mais ça n’explique pas l’anarchie chronologique des messages qui rend le fil de la discussion incompréhensible en mélangeant les commentaires. Je renoue le l’ordre des choses en republiant ma modeste contribution à ce débat sur Ferrat, et non Montand, si la modération du site le veut bien :

    Quote:

    « Gérard Meys est un marchand, même s’il a été quelqu’un d’autre avant. N’attendons rien de plus de lui. »

    Ce propos d’un intervenant précédent résume, à mon sens, les raisons avouées ou non de l’indignation de l’auteur et de plusieurs contributeurs.

    Car Bruel n’est pas plus illégitime à chanter Ferrat que Leforestier Brassens, ou Olivia Ruiz Leprest. Et il y a plus de chance de toucher un plus grand nombre en faisant appel aux têtes de gondole du showbizz qu’aux artisans de la chanson, aussi sincères et talentueux soient-ils.

    Mais personne ne doit être dupe sur les motivations profondes du camarade Meys. Si on ne peut nier son énorme travail pour Ferrat et son oeuvre, avec une fidélité nécessairement indéfectible, on peut s’indigner aussi du peu de camaraderie dont il sut faire preuve avec bon nombre d’artistes moins « bankables » qu’il avait pourtant signés.

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  43. lingard 4 septembre 2015 à 1 h 56 min

    Quelques mois après……. J’ai raté le début de l’émission de Michel Drucker en hommage à Jean FERRAT …… Mais à priori, je n’ai rien perdu….. Bien au contraire, quelle déception ! Quand on entend les superbes chansons de Jean FERRAT massacrées par des Cali ou des Zebda ! Comment peut on permettre ce genre de choses ?
    Des interprètes des chansons de Jean FERRAT…… amateurs et beaucoup moins coûteux que ceux choisis pour le génial CD « Des airs de liberté » auraient été plus capables de reproduire la poésie, tendresse et sensibilité à fleur de peau de Jean FERRAT……. Mais, bon, les affaires sont les affaires ….. Et du coup, l’amitié, le respect envers le grand homme qu’était Jean FERRAT, la moralité passent
    au second plan.
    Jean, si tu nous vois et nous entend de là haut, pardonnes à ceux
    qui t’ont offensé. Saches qu’il reste sur terre des interprètes et des
    fans qui te resteront indéfiniment fidèles.

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  44. Norbert Gabriel 3 février 2015 à 11 h 15 min

    Montand a été critiquable; comme tout le monde, toutefois, il y a quelques points sur lesquels il ne faut pas déformer les faits, qu’il ait aimé l’argent est une chose, mais il n’a jamais sacrifié certaines convictions à des intérêts d’argent , quand il a refusé de tourner en Espagne sous Franco, il a mis sa fortune en jeu, ça s’est arrangé, mais il il n’a pas calé. Avant, le voyage en Russie a été aussi une décision courageuse et risquée, tout le monde, à gauche et à droite était contre. Et comme l’a souligné Simone Signoret, les amis sur le tarmac au départ se comptaient très vite sur les doigts des deux mains. Il faut aussi prendre en compte que les 10 premières années, Montand avait un contrat avec un imprésario, efficace certes, mais humainement détestable. Le contrat fini, Montand n’a jamais plus eu d’impresario, il réglait tout avec Castella.
    Pour « les feuilles mortes » on peut quand même lui créditer d’avoir imposé pendant 4 ans cette chanson à un public qui n’en voulait pas. Qu’est-ce qui a changé pour qu’elle devienne un succès en 51? Mystère…

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  45. Michel Kemper 8 février 2015 à 10 h 42 min

    Je cautionne aussi, à ma façon, la tournée des idoles. L’article n’est pas tout jeune lui non plus mais, à part le générique peut être, rien ne se semble être à changer. Notons qu’Isabelle Aubret est déjà du lot. Quand on a son rond de serviette à la tournée Age tendre, il est difficile de participer à un tribute de prétendus « jeunes » sur Ferrat… : http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2009/09/30/lhospice-des-idoles-dechues/

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  46. Jacques 31 mars 2015 à 16 h 35 min

    Bonjour Norbert,
    Je ne comprends pas votre intervention sur Montand, datée du 3 février 2015, qui suit celle que j’ai publié hier sur les reprises de Ferrat, et qui précède une précision de Michel Kemper, elle aussi datée de février !! Mystère, vous avez dit mystère…

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  47. Norbert Gabriel 31 mars 2015 à 18 h 40 min

    Du fait de la suppression de certains commentaires (à la demande des signataires) certaines réponses sont devenues un peu absconses, c’est le cas ici… Si j’ai bonne mémoire, un commentaire disait que Montand était odieux avec ses musiciens, et Bobby Castella, dans les années 90-2000, j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois Emmanuel Soudieux et Paraboschi, qui n’a pas toujours un caractère « facile » et autant l’un que l’autre étaient d’accord, Montand était impulsif, mais honnête, et s’il s’emballait à tort, il s’excusait rapidement. Castella était son hommme de confiance, son ami, son chef d’orchestre depuis 1947, et c’était devenu un jeu entre eux, la star qui martyrise son esclave, il y avait eu à peu près les mêmes sketches avec Crolla pendant une quinzaine d’années. A la mort de Crolla, le jeu a continué, et Montand faisait parfois dans les années 70-80 des sketches  » à la Crolla » que personne ne comprenait vraiment à part les très intimes des premières années, Simone, Castella, José Artur, et Semprun qui l’a raconté dans un livre.

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