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Face à l’amertume, tous en Seine !

Face à la mer (photos DR)

Face à la mer (photos Marion Jongle et Pascal Pacquet)

Pile entre la Dame de Canton, ex-jonque chinoise, et le Bateau-phare, temple de l’électro, El Alamein c’est bien plus qu’un gros bateau amarré au pied de la Bibliothèque Nationale. C’est, à l’extérieur, un véritable jardin flottant, jungle luxuriante et indomptée. C’est, dans la cale, un incroyable et chaleureux capharnaüm mêlant vieux mobilier défraichi, tableaux improbables, objet hétéroclites aux murs, masques africains et instruments de musique à la jeunesse envolée… c’est surtout un putain de beau lieu de vie, une chapelle dédiée à la chanson, un havre de convivialité et de chaleur humaine.

Héloise Roth (photo David Desreumaux / Hexagone) Installés tout au long d’imposantes tables, désaltérés par les bons soins d’un petit bar fort sympathique, nous n’avons pas à attendre trop longtemps la première partie, en l’occurrence la jeune Héloïse Roth. Accompagnée sobrement d’une contrebasse électrique volontiers slappée, elle y adjoint à l’occasion un accordéon ou un clavier un peu maladroit… Des textes empreints d’onirisme du quotidien, une agréable voix qui sait aussi se faire rauque et sensuelle. Quelques concert de plus, et l’on pourra dire d’elle qu’Héloïse a bel art…

Héloise Roth (photo David Desreumaux / Hexagone)
Installés tout au long d’imposantes tables, désaltérés par les bons soins d’un petit bar fort sympathique, nous n’avons pas à attendre trop longtemps la première partie, en l’occurrence la jeune Héloïse Roth. Accompagnée sobrement d’une contrebasse électrique volontiers slappée, elle y adjoint à l’occasion un accordéon ou un clavier un peu maladroit… Des textes empreints d’onirisme du quotidien, une agréable voix qui sait aussi se faire rauque et sensuelle. Quelques concert de plus, et l’on pourra dire d’elle qu’Héloïse a bel art…

Face à la mer, attachant groupe de filles toutes plus douées les unes que les autres, a connu quelques vicissitudes avec le départ de quelques membres et l’arrivée de nouvelles recrues. Toutes de noir vêtues, jeans slim, boots de cuir et débardeurs, elles offrent au public ravi un panachage parfait entre anciens titres dans leurs nouveaux habillages et extraits du nouvel album à paraître le 26 mai (encore un scoop NosEnchanteurs !) La nouvelle formule est bien plus pêchue, avec une belle coloration rock mais pas seulement. Riche de toutes ses individualités, Face à la mer délivre une chanson cosmopolite explorant tour à tour des rythmiques java, rock, africaines, dance ou ska.

C’est peu dire que ça bouge sur scène, et ce soir, ce n’est pas du qu’au passage régulier des bateaux-mouches, tant la batterie envoie du lourd, tant la basse n’est pas en reste. Carole l’effrontée, au chant, déploie sa belle énergie et la confronte à l’envie à la guitare électrique de la délicieuse Marie, sublime guitar-héroïne à accoutumance dure… Un tuba échevelé, un accordéon déjanté, et surtout, dernière venue dans la troupe, Laure aux faux airs de Betty Page sous sa frange, étonnante prodige des claviers et des bidouillages divers. Le Moog rajoute d’éclatants petits sons discordants façon rétro-gaming et jeux vidéo à la Nintendo, mais aussi de belles strates de couleurs, belles épaisseurs aquatiques ou aériennes…

Le bateau El (photo DR)

Le bateau El Alamein (photo DR)

Le gros côté festif n’exclue pas de se faire cueillir juste là, à la pointe du cœur, au détour d’un titre à la bouleversante douceur poétique. Et puis, comme pour s’en excuser, le titre suivant est présenté ainsi : Cette chanson est pour toutes les grosses saloooooopes ! On ne se refait pas… Bref, elles s’amusent sur scène comme des petites folles, mais musicalement, c’est très sérieux et ça tourne très carré, si vous voulez bien, chers Enlecteurs, m’autoriser cette expression audacieuse. Et puis, nom de Zeus, mille pardons aussi pour cette remarque tout ce qu’il y a de plus sexiste (ce n’est pourtant pas le genre de la maison…), mais qu’est-ce qu’elles sont agréables à regarder bouger ! En rappel, parfaitement mis en scène et interprétée à cinq voix, leur très belle reprise de La faute à Eve d’Anne Sylvestre achève d’illuminer la nuit et nous rappelle que demain est un autre jour…

 

Le site de Face à la mer, c’est ici ; celui d’Héloïse Roth, c’est là.

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