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« Si Sarkozy m’était chanté », le nouveau livre de Michel Kemper

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Pour commander ce livre : chèque de 25 €, frais de port et de conditionnement inclus, à l’ordre de Michel Kemper. A envoyer à Michel Kemper, 11a rue Président-Allende 42240 Unieux. Pour toute question, Michel Kemper en message privé sur facebook.

 

Cette semaine sort en bacs le nouvel album de Mickey 3d, avec dans ses sillons une chanson un peu particulière, François sous la pluie, qui nous évoque les trombes d’eau qui souvent tombent sur Hollande lors de ses discours. Particulière car, mis à part les parodies qui font le quotidien des chansonniers, il n’existe quasiment aucune chanson de création sur le président Hollande. À un an du terme de son quinquennat, c’est surprenant et en dit long sur ce personnage que la chanson boude. Mis à part celle de Mickey 3d où toute la pluie sur sur lui, on n’en recense qu’une autre, celle de Manu Lods, Le pigeon du 11 janvier, où c’est une fiente qui tombe alors sur lui. Rien d’autre. François Hollande est aussi mal traité par la chanson que l’ont été Charles de Gaulle et Georges Pompidou, en des temps autres où il était inconvenant et ma foi délicat de consacrer une chanson au locataire de l’Élysée. Seuls Léo Ferré (à plusieurs reprises) et Gilbert Bécaud (Tu le regretteras) ont transgressé l’interdit sous le règne du Général. Les autres chansons qu’on connait sur de Gaulle comme sur Pompidou leur sont posthumes.

LES CHAPITRES DE « SI SARKOZY M'ÉTAIT CHANTÉ » 1 / 6 mai 2007, vingt heures 2 / Faut sonner le tocsin pour pendre Mazarin ! 3 / La chanson sous la Cinquième, de de Gaulle à Giscard d’Estaing 4 / Mitterrand et Chirac : les cohabitants 5 / Sarkozy, la bataille de 2007 6 / Le président bling-bling 7 / Ah quelles sont jolies les femmes de Sarkozy ! 8 / Identité nationale 9 / Reconduites à la frontière 10 / Travailler plus ou travailler encore ? 11 / Le président des riches 12 / Kadhafismes, Môqueteries et autres Sarkozinades 13 / La chute 14 / Petit florilège de chansons 15 / Index des interprètes et chansons cités

LES CHAPITRES DE « SI SARKOZY M’ÉTAIT CHANTÉ »
1 / 6 mai 2007, vingt heures
2 / Faut sonner le tocsin pour pendre Mazarin !
3 / La chanson sous la Cinquième, de De Gaulle à Giscard d’Estaing
4 / Mitterrand et Chirac : les cohabitants
5 / Sarkozy, la bataille de 2007
6 / Le président bling-bling
7 / Ah qu’elles sont jolies les femmes de Sarkozy !
8 / Identité nationale
9 / Reconduites à la frontière
10 / Travailler plus ou travailler encore ?
11 / Le président des riches
12 / Kadhafismes, Môqueteries et autres Sarkozinades
13 / La chute
14 / Petit florilège de chansons
15 / Index des interprètes et chansons cités

Giscard d’Estaing, Mitterrand et Chirac ont eu chacun leur lot de chansons, très différentes et pour des raisons différentes. Railleuses sous Giscard (son accordéon, ses œufs brouillés et ses chasses à l’éléphant), admiratrices et gênées sous Tonton (difficile qu’il est pour une chanson de gauche de chanter sur un président de gauche, exception faite de François Béranger), violentes sous Chirac (où le rock, le rap et le hard s’abattent sur lui, à l’exemple des Wampas et leur Chirac en prison).

Quant à Sarkozy, n’en jetez plus la cour est pleine : jamais homme d’État français ne semble avoir eu, durant son mandat et de son vivant, autant de chansons lui étant consacrées. Tant qu’il est possible, à plusieurs titres, de comparer Sarkozy à Mazarin. Mazarinades et Sarkozynades

C’est du moins l’enseignement surprenant d’un livre en passe de sortir, Si Sarkozy m’était chanté, par notre collègue Michel Kemper, où plus de deux cents artistes y exercent leur droit d’inventaire face à ce président bling-bling qui rêve de le redevenir.

couv_sarko petit formatDeux cents ? Bien plus en fait mais le livre de Kemper ne vise pas l’exhaustivité. Des chanteurs connus (Francis Cabrel, Joey Starr, Michel Fugain, Michel Delpech, Cali, Magyd Cherfi, Jeanne Cherhal, Frédéric Fromet, Juliette, Oai Star, Ridan, Alexis HK, Bernard Lavilliers, Carla Bruni, Mickey 3d, François Corbier, Magyd Cherfi, Hervé Cristiani, Les Fatals Picards, Didier Super, Alain Souchon, Mano Solo, Gilles Servat, Henri Tachan, Nicolas Peyrac…), d’autres moins (Claude Semal, Général Alcazar, Les Yeux d’la tête, Louis Ville, Gul de Boa, Xavier Mérand, Morice Benin, Coko, Dominique Grange, Philippe Chasseloup, Rémo Gary, Romain Dudek, Michèle Bernard, HK & les Saltimbanks, Monsieur Roux, Hervé Akrich, Balmino, Volo, Grabowski, Thomas Pitiot, Lola Lafon, Manu Lods, Florent Nouvel, Jean Duino, Morro, Michel Bühler, Pascale Loquin, Bertrand Clément, Bori, Alcaz et bien d’autres).

Connus ou non, peu importe d’ailleurs puisque aucune de ces chansons n’eut de programmation en radio et télé : si la censure n’existe officiellement plus, l’autocensure fait des ravages bien pires encore.

« UNE VAGUE SPECTACULAIRE DE CHANSONS ENGAGĖES »  Entretien avec Michel Kemper Pourquoi un tel livre ? Nous venons de vivre, sous Sarkozy, une vague assez spectaculaire de chansons engagées, toutes portées contre lui. Et quand ce n'était pas sur lui, c'était – et c'est encore – sur les Le Pen, de père en fille et petite-fille. Une vague qui a pu, pour certains, passer inaperçue tant la censure (en fait, l'autocensure) est importante en ce pays, bien plus importante que sous de Gaulle où, là, elle existait officiellement. J'ai recensé près de 450 chansons sur Sarkozy et sur son « œuvre » : s'il y en a une ou deux qui est passée sur un média d'importance, c'est bien le maximum ! Sous cette présidence extra-ordinaire, qui s'est permis toutes les transgressions possibles (ce dont la justice se charge actuellement), la chanson s'est réveillée, comme un volcan qui se rappelle à nous. Et pas par que les chanteurs traditionnellement engagés : c'est allé bien plus loin que ça. Des Fugain, des Delpech, des Cabrel, des Fatals Picards, eux et bien d'autres, ont ressenti le besoin de chanter contre Sarkozy. Autant de chanteurs grand public que d'autres bien moins connus. Et de tous les genres, de tous les milieux de la chanson. La vague est retombée ? Concernant le successeur de Sarkozy, oui. Et même bien plus. Est-ce sa fadeur, sa mollesse, est-ce cette étiquette pourtant grandement usurpée de gauche, d'ennemi du capital, toujours est-il que Hollande ne suscite strictement aucune envie de chanson, si ce n'est des parodies de tradition chansonnière. C'est ahurissant ! Y a-t-il eu des chansons favorables à Nicolas Sarkozy ? Oui, aussi vrai qu'il y eu jadis des chansons favorables à Mazarin, qu'on nomme par la même appellation de « mazarinades ». J'en recense trois : une de Sardou, une de Barbelivien et une autre de Carla Bruni, « Mon Raymond ». C'est peu. Si ce n'est ces trois-là, les soutiens de Sarkozy venus du monde de la chanson se sont bien abstenus de faire une chanson sur leur copain. D'ailleurs, la plupart d'entre eux ne s'affichent plus avec l'ex-président, ni Doc Gynéco ni Hallyday, encore moins Faudel.

« UNE VAGUE SPECTACULAIRE DE CHANSONS ENGAGĖES »
Entretien avec Michel Kemper
Pourquoi un tel livre ?
C’est une matière journalistique exceptionnelle. Nous venons de vivre, sous Sarkozy, une vague assez spectaculaire de chansons engagées, toutes portées contre lui. Et quand ce n’était pas sur lui, c’était – et c’est encore – sur les Le Pen, de père en fille et petite-fille. Une vague qui a pu, pour certains, passer inaperçue tant la censure (en fait, l’autocensure) est importante en ce pays, bien plus importante que sous de Gaulle où, là, elle existait officiellement. J’ai recensé près de 450 chansons sur Sarkozy et sur son « œuvre » : s’il y en a une ou deux qui est passée sur un média d’importance, c’est bien le maximum ! Sous cette présidence extra-ordinaire, qui s’est permis toutes les transgressions possibles (ce dont la justice se charge actuellement), la chanson s’est réveillée, comme un volcan qui se rappelle à nous. Et pas par que les chanteurs traditionnellement engagés : c’est allé bien plus loin que ça. Des Fugain, des Delpech, des Cabrel, des Fatals Picards, eux et bien d’autres, ont ressenti le besoin de chanter contre Sarkozy. Autant de chanteurs grand public que d’autres bien moins connus. Et de tous les genres, de tous les milieux de la chanson.
La vague est retombée ?
Concernant le successeur de Sarkozy, oui. Et même bien plus. Est-ce sa fadeur, sa mollesse, est-ce cette étiquette pourtant grandement usurpée de gauche, d’ennemi du capital, toujours est-il que Hollande ne suscite strictement aucune envie de chanson, si ce n’est des parodies de tradition chansonnière. C’est ahurissant !
Y a-t-il eut des chansons favorables à Nicolas Sarkozy ?
Oui, aussi vrai qu’il y eut jadis des chansons favorables à Mazarin, qu’on nomma par la même appellation de « mazarinades ». J’en recense trois : une de Sardou, une de Barbelivien et une autre de Carla Bruni, « Mon Raymond ». C’est peu. Si ce n’est ces trois-là, les soutiens de Sarkozy venus du monde de la chanson se sont bien abstenus de faire une chanson sur leur copain. D’ailleurs, la plupart d’entre eux ne s’affichent plus avec l’ex-président, ni Doc Gynéco ni Hallyday, encore moins Faudel.

Des chansons parfois de colère, de pure poésie aussi, des chansons drôles… même, et c’est dire, des chansons pour enfants !

Avec humour mais sans grande tendresse, Michel Kemper revisite dix ans de sarkozysme, de 2002 à 2012, avec l’aide de ces chanteurs : ministère de l’identité nationale, reconduites médiatiques à la frontière, casse-toi pauvre con, nettoyage au kärcher, Cécilia puis Carla, Kadhafi, Jean Sarkozy et l’Epad, le bling-bling… tout y est, tout a été comme photographié par la chanson avec une grande précision. Où on découvre également comment la chanson est de tous les instants dans la vie de Sarkozy et pas que sous sa couette, à tel point que Jean a failli être chanteur : on retrouve ses textes déposés à la Sacem !

Un livre de chansons, sur la chanson. Un livre politique aussi, c’est évident. Un livre d’Histoire enfin où est explorée avec finesse la relation entre chanson et politique. Là, sous Sarkozy, que l’on touche aux libertés et aux institutions et la chanson se met en colère comme rarement, comme jamais !

 

Michel Kemper, Si Sarkozy m’était chanté, 308 pages. Uniquement en vente par correspondance. Michel Kemper, 11a rue Président-Allende 42240 Unieux

 

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Une réponse à « Si Sarkozy m’était chanté », le nouveau livre de Michel Kemper

  1. jean Roblin 2 juillet 2016 à 10 h 39 min

    Grand succès pour la sortie de ce livre! Amicalement!

    J Roblin

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