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Pourchères 2016 : la (re)naissance de Gil Chovet

Gil Chovet et Christophe Treille (photo d'archives DR)

Gil Chovet et Christophe Treille (photo d’archives DR)

Dans le milieu, le microcosme, de cette chanson dont Pourchères, Barjac, Blanzat et quelques autres lieux plus fameux les uns que les autres sont les bastions, le nom et les faits d’armes de Gil Chovet sont inconnus au bataillon. Ce n’est pourtant pas un débutant que ce papi-ci (il est grand-père depuis pile ce jour du 1er juillet). Son art n’était simplement pas calé sur les mêmes réseaux : lui chantait l’après-midi devant un jeune public. De désormais se produire en soirée devant des grands aux cheveux gris clair et gris foncé, est un choc culturel, une révolution, presque une seconde vie. Et pour nous bénédiction.

Lui nous vient de loin, de plus loin encore que le mont Gerbier-de-Jonc, où la Loire, comme lui, coule de source. De Saint-Étienne, chez la tribu des gagas. Nous en sommes vite instruits vu que le diable d’homme fait chansons du parlé de chez lui, qu’il tire de sa mémoire des mots de son enfance, des pirouettes dans les jardins du père Volpette.

Chanteur jeune public, sans le savoir on le sent. Ses chansons sont d’une grande simplicité (mais ne vous fiez pas aux apparences, c’est plus difficile encore de les agencer), d’une redoutable efficacité. Un mot, un seul, et c’est action : c’est fouilla, babaud ou corbicine, boutasse, benon ou patère… Et encore coissou. « Vous n’connaissez pas ça ? Faut venir à Saint-Étienne ! » On avait presque oublié que le chanson c’était aussi ça, épure, précision et, ma foi, l’émotion qui sans mal s’installe : « Quand je mangerai les barabans par la racine / Est-ce que je retrouverai les copains, les copines / Qui avant moi ont fait le chemin ? » À sa première il y a deux ans, NosEnchanteurs était là, qui vous l’a raconté.

Une partie du récital fait de mots gaga. Puis une autre, trop distincte sans doute, de chansons diverses, pour beaucoup inédites. Dont celle du jour, le désormais hymne de La Chansonnade, qu’il a composé sur un texte d’Anne Sylvestre (« Aujourd’hui je fais des choses incroyables. Je suis grand-père. Et j’ai fait une chanson avec Anne »), ici à nouveau chantée avec Anne et les stagiaires et l’atelier Chanson.

Final autour de Gil Chovet, avec Anne Sylvestre et les stagiaires de la Chansonnade 2016

Final autour de Gil Chovet, avec Anne Sylvestre et les stagiaires de la Chansonnade 2016

Aussi des chansons sur les filles qui ont réponse à tout (les siennes), sur cet oiseau qui chante quand il pleut, sur les papis de la Fifa qui savent si bien gérer leurs comptes en banque au Panama, sur L’homme de ménage que Gil Chovet est, sur des Justes à La Ricamarie, sur Dudu le chiffonnier… Des qui se suivent et ne se ressemblent pas, si ce n’est sur la qualité des mots. Et celle des notes, précises, expertes, qui s’en vont explorer tous les genres, de la bossa au rock des seventies. Sur Les amoureux, sur sa maman aussi : « Elle est un tout petit peu très vieille / Mais elle va un tout petit peu très bien… » Et cette autre, très Fabulous Trobadors dans l’âme et dans le rythme, dans le phrasé, qui clôt le concert : « C’est quoi ce monde ? / C’est quoi ce chantier ? / Quand on fait les choses / On ne les fait pas à moitié. » 

C’est une révélation que ce Chovet, c’est est deux car il faut associer à ce chanteur-guitariste son complice bassiste de toujours, Jean-Christophe Treille dont on a non le jus mais le nectar.

 

Le site de Gil Chovet, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là.

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3 Réponses à Pourchères 2016 : la (re)naissance de Gil Chovet

  1. Kaly 2 juillet 2016 à 22 h 03 min

    Merci pour cet article Michel.

    Je suis sur la photo à la droite d’Anne (à sa gauche quand on regarde la photo, bin oui !). J’ai donc participé au stage d’écriture avec Gil et Anne, et ce fut intense.

    Nous étions onze stagiaires, certains ont composé leur musique, mais Gil a bossé aussi avec eux. Pour les autres, il a composé. Le stage s’est déroulé à partir de lundi après-midi, avec restitution vendredi après-midi.

    Anne tenait à ce que sa chanson, le fameux « hymne », soit mise en musique par Gil, pour le partage.

    Nous étions tous espatouriflés (ce mot n’est pas stéphanois et n’existe nulle part) par la qualité et la variété des accompagnements, par la présence encourageante de Gil. Les productions des stagiaires ont été très variées, les musiques complètement adaptées !

    Tout ceci pour dire qu’il a une sacrée santé, le Gil, car avant de présenter le spectacle auquel tu as assisté, il nous a accompagnés. Il a mémorisé TOUTES les mélodies, un travail de fou sur une si courte durée. Et qu’il ait mené son spectacle en soirée (après avoir appris la réjouissante nouvelle de la naissance de sa petite-fille), c’est vraiment admirable !

    Cette courte semaine de travail avec Gil laissera des traces chez les stagiaires, tu peux me croire !

    Et je n’oublie pas Anne que je n’avais jamais approchée auparavant plus que « bonjour-bonsoir ». Un vrai bonheur de travailler avec Anne !

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  2. Henri Valette 6 juillet 2016 à 18 h 50 min

    Un coissou comme je les aime! Merci Gilles et Jean-Christophe pour ce beau moment de retour à mes racines !

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  3. Cendrine Guinard 6 juillet 2016 à 18 h 51 min

    Quelle découverte !! Ben oui… Un très très bon moment avec cette voix + guitares, beau spectacle Gil !! Et Jean-Christophe !!

    Répondre

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