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Sacha Toorop, tourmenté céleste

16864873_1482226518516004_671921253820957637_nVoilà déjà un bon bout de temps que Sacha Toorop, artiste liégeois de 47 ans, fréquente la scène musicale belge et internationale. D’abord en tant que leader du groupe Zop Hop Op (cinq albums à leur actif) ou comme collaborateur de diverses pointures (Dominique A en premier lieu, qu’il accompagnait encore lors de sa dernière tournée, Yann Tiersen, Axelle Red…). A titre de chanteur-solo enfin, même si son premier disque (Au clair de la Terre) remonte déjà à 2006. C’est dire si l’on est heureux de le voir sortir une nouvelle galette, onze ans plus tard.

Orné d’une belle illustration du dessinateur Jean-Philippe Stassen, le CD s’intitule Les tourments du ciel. Un beau titre résumant l’état d’esprit des chansons, puisque les affres de l’amour ou le désarroi face au monde s’y confrontent à la beauté et la légèreté.

La chanson d’ouverture débute par le chant plaintif d’une trompette jazzy (Greg Houben à la manœuvre), avant que la voix de l’artiste, à la diction toute particulière (il n’est pas interdit de penser à Dick Annegarn !), ne nous saisisse d’émotion (Et je suis comme elle et toi comme moi / Poussé par la vie qui bout en soi / Jeté dans le vide, les chevaux en moi / C’est la vie qui fait ça).

S’ensuivent neuf autres titres, allant de la promesse d’amour (Je te reviendrai) à l’antagonisme sous diverses formes (Orient Occident, en duo avec Françoiz Breut), de l’attente amoureuse (Route 69) à l’angoisse de la mort (Les murmures de la vie), en passant par la reprise méconnaissable d’une chanson d’Adamo de 1963 (Le cœur en bandoulière)… Le tout se termine par un instrumental enlevé, digne soundtrack d’un film imaginaire, qu’on aurait espéré durer plus longtemps pour nous emporter encore davantage.

Album mêlant la pop au jazz, richement orchestré (cuivres, cordes et chœurs d’enfants se mêlent aux plus classiques guitare-basse-batterie-claviers), Les tourments du ciel vous demanderont peut-être plusieurs écoutes pour être apprivoisés. C’est que l’absence de mélodie immédiatement mémorisable, le chant de l’artiste ou le propos pas toujours très clair des chansons peuvent être autant de freins au coup de cœur spontané. Qui s’y abandonnera pourtant ne pourra résister à l’émotion qui sourd du disque. Prenez le temps de la découverte, la récompense est à la clé.

 

Sacha Toorop, Les tourments du ciel, 2017. La page facebook de Sacha Toorop, c’est ici. Image de prévisualisation YouTube

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